USINE TEXTILE STAUBER DITE LA STAUBERIE, PUIS USINE D'HORLOGERIE GONDELFINGER, PUIS USINE DE MÉCANIQUE DE PRÉCISION ET DE PETITE MÉTALLURGIE HENRI MÉGNIN
25 - Seloncourt
La Stauberie
- Dossier IA25001035 réalisé en 2011
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
L'établissement hydraulique aurait été fondé vers 1825 par Staub et Cie, vraisemblablement originaire d'Alsace. Au début des années 1830, il consiste en une blanchisserie de toile de coton, à laquelle les exploitants essaient d'adjoindre une foule actionnée par une roue hydraulique. Le site est acquis vers 1834 par Louis Frédéric Calame, qui tente d'y établir une scierie et une "ribbe" (moulin à huile ou pour fibre textile). La matrice cadastrale de 1836 ne mentionne qu'"une maison et un canal". Le site est vendu en 1842 à Georges Lods, qui y implante une filature de laine, composée de deux machines à filer de 40 broches chacune, actionnées à la main (2 fileurs et 2 enfants). Il le cède vers 1851 à Rodolphe Paravicini-Maillard, déjà propriétaire du moulin de Mandeure (IA25000932). Agrandie en 1851, la maison est acquise par Louis Japy en 1853. Il s'agit alors peut-être d'un atelier d'horlogerie annexe de l'usine de Berne (IA25000975). En 1862 ou 1863, Georges Gondelfinger acquiert la propriété et y transfère son atelier d'horlogerie (pignons de montres ?), fondé à proximité vers 1850 (parcelle 468). Une maison est construite vers 1885 par la veuve de Georges Gondelfinger (?), laquelle cède la fabrique en 1886 à Georges Mégnin. Ce dernier exploite une usine de d'horlogerie (mouvements de pendules) qui est agrandie (ou reconstruite ?) en 1892-1893 et complétée de logements. Une maison est achevée en 1899. Il s'agit vraisemblablement d'un des trois logements patronaux construits pour Henri, Georges et Eugène, fils de Georges Mégnin. Deux maisons sont construites aux n° 19 et 20 rue de Vandoncourt, respectivement pour Eugène et Henri, et une 3e est bâtie pour Georges, actuellement n°70 rue du Général Leclerc. En 1901, Georges père se retire et transmet à ses fils la société, exploitée sous la dénomination Les Fils de Georges Mégnin. Après le retrait d'Eugène en 1909, puis de Georges, Henri reste seul à la tête de l'entreprise. Outre les articles d'horlogerie et de mécanique de précision (pendules tous calibres, régulateurs, mouvements spéciaux, jouets mécaniques), l'établissement effectue des travaux de découpage, d'emboutissage puis de décolletage. L'affaire est reprise par Ernest Kieffer en 1944. En 1946, la nouvelle société Kieffer, Mégnin et Pardonnet abandonne les fabrications d'horlogerie et se consacre uniquement à l'activité de mécanique générale et de transformation des métaux (découpage, emboutissage, décolletage). En 1947, la Société Industrielle de Seloncourt (SIS) lui succède, laquelle poursuit la même activité, et produit notamment des appareils de radiographie. Le site est occupé en 1973 par une entreprise du bâtiment. Les locaux, désaffectés, sont rachetés par la ville, mais sont détruits par un incendie en 1997. Un centre culturel communal a été construit au début des années 2000, intégrant les parties basses de l'usine d'horlogerie. L'usine d'horlogerie emploie 80 personnes en 1859, 30 vers 1890, et 29 en 1926.
Période(s)
Principale :
- 2e quart 19e siècle
- 3e quart 19e siècle
- 4e quart 19e siècle
- 1er quart 20e siècle
Date(s)
1851 :
daté par source
1885 :
daté par source
1899 :
daté par source
Description
Construit en moellon de calcaire enduit, le logement patronal bâti pour Henri Mégnin comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. Il est couvert d'un toit en pavillon en ardoise. L'avant-corps de la façade antérieure est couvert d'une haute toiture à croupes à égout retroussé. Son niveau d'étage de comble est orné d'un (faux ?) décor en pan de bois. Le logement de Georges fils comprend un étage carré, et est couvert d'un toit à croupes.
Murs :
- calcaire
- moellon
- enduit
Toit :
- ardoise
Etages :
- sous-sol
- rez-de-chaussée surélevé
- 1 étage carré
- étage de comble
Energie utilisée :
- énergie hydraulique
- énergie électrique
- produite sur place
- achetée
Source(s) documentaire(s)
-
M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930
M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 3044 -
3 P 540/2 et 540/3 Matrices cadastrales XIXe siècle
Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 5402 et 5403 Matrices cadastrales 19e siècleLieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 540/2 et 540/3 -
3 P 540/4 Matrices des propriétés bâties (1882)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 5404 Matrices des propriétés bâties (1882)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 540/4 -
3 P 540/9-11 Matrices des propriétés bâties (1910)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 5409 Matrices des propriétés bâties (1910)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 540/9-11 -
7 S 94 Cours d’eau et usines. Dossier communal (1857-1896)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 7 S 94 Cours d’eau et usines. Dossier communal (1857-1896)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 7 S 94 -
Sp 1255 Usines. Renseignements, réglementation, autorisations de travaux (1835)
Archives départementales du Doubs, Besançon, Sp 1255 Usines. Renseignements, réglementation, autorisations de travaux (1835)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : Sp 1255 -
Sp 1267 Règlements d'eau, affaires liées aux usines (1835)
Archives départementales du Doubs, Besançon, Sp 1267 Règlements d'eau, affaires liées aux usines (1835)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : Sp 1267
-
Lebon E. Etudes historiques, morales et statistiques sur l'horlogerie en Franche-Comté. - Besançon : Bulle, 1860.
Lebon E. Etudes historiques, morales et statistiques sur l'horlogerie en Franche-Comté. - Besançon : Bulle, 1860. -
Pardonnet E. Notes sur l’industrie horlogère à Seloncourt. Mémoires de la société d’Emulation de Montbéliard, 52, 1934.
Pardonnet, E. Notes sur l’industrie horlogère à Seloncourt. In : Mémoires de la société d’Emulation de Montbéliard, 52, 1934. -
Seloncourt : deux siècles d’industrie / Les Amis du Vieux Seloncourt, 1998
Seloncourt : deux siècles d’industrie / Les Amis du Vieux Seloncourt. – Seloncourt : Les Amis du Vieux Seloncourt, 1998.
À voir
Informations complémentaires
Thématiques :
- patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton :
Pays de Montbéliard (le)
Hydrographie :
dérivation du Gland
Dénomination :
usine textile, usine d'horlogerie, usine de mécanique de précision, usine de petite métallurgie
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine