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USINE TEXTILE SCHEURER, PUIS SCHEURER-SAHLER ET CIE, PUIS SOCIÉTÉ COTONNIÈRE DE LURE, PUIS USINE DE CONSTRUCTION AUTOMOBILE (USINE DE SIÈGES AUTOMOBILES) BERTRAND FAURE, PUIS FAURECIA

70 - Lure

rue de la Métairie

  • Dossier IA70000281 réalisé en 2007
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Logements doubles. Vue en enfilade depuis l'ouest. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Entre 1881 et 1885, l'industriel alsacien Gustave Adolphe Scheurer fait bâtir une usine textile comprenant un tissage et une filature de coton. Une cité ouvrière est également construite au sud. Suite au rapprochement avec l'industriel montbéliardais Sahler, la raison sociale devient Scheurer-Sahler et Cie vers 1890. A la mort de Gustave-Adolphe en 1892, l'affaire est reprise par ses fils Fernand et Julien. Ce dernier, seul à la tête de l'entreprise depuis 1911, est remplacé par son fils Maurice en 1925. Un vaste programme de construction de logements ouvriers est mis en place entre 1915 et 1930, surtout rue Saint-Quentin. En 1929, la société textile existe sous forme d'une SARL, sous la dénomination Les Fils de Scheurer-Sahler. Elle produit des cretonnes, des longottes, des triplures, des moleskines, etc. Maurice s'associe vers 1930 au négociant Emile Grandvoinet, dont la famille devient majoritaire en 1935. L'usine prend pour nom Société Cotonnière de Lure en 1938. Elle cesse ses activités en 1962. Cette même année, le groupe Bertrand Faure, équipementier automobile et récent acquéreur des forges de Magny-Vernois (étudiées IA70000291), acquiert le site et y implante une fabrique de sièges automobiles (production de blocs de mousse en fibre polyester). La société prend successivement les dénominations suivantes : SIMEL (société industrielle du Magny et de Lure), SIBF (société industrielle Bertrand Faure), puis Faurecia. L'usine a fermé ses portes vers 1998, et les bâtiments industriels ont été rasés peu après. Il ne subsiste qu'un magasin industriel, la conciergerie, un bâtiment de bureaux qui a été converti en Espace de Formation et de Développement Local. Vers 1890, une machine à vapeur de 400 ch met en jeu 10 000 broches et 200 métiers à tisser. Le tissage compte 300 métiers en 1929. L'usine textile emploie 48 hommes, 73 femmes et 39 enfants en 1884. En 1898, le tissage embauche 27 hommes et 143 femmes, et la filature 53 hommes et 57 femmes. Les effectifs sont de 300 ouvriers en 1901 et en 1924, 224 en 1931, 150 en 1960 et 80 à la fermeture en 1962. La fabrique de sièges automobiles emploie 600 personnes en 1973, 439 en 1990, et 367 en 1995.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle
  • 1er quart 20e siècle

Description


Il subsiste un bâtiment industriel (magasin ?) construit en rez-de-chaussée, couvert de quatre travées de toits à longs pans parallèles. Le bâtiment abritant les bureaux, situé à l'entrée du site, est construit en moellon de grès enduit, pourvu d'un étage carré et d'un étage en surcroît, couvert en tuile mécanique. Située rue Saint-Quentin, la cité ouvrière comprend actuellement cinq maisons à quatre logements (n°28 à 36), cinq logements doubles (n°40 à 48), quatre maisons individuelles (n°50 à 56) et un logement collectif (n°58 à 62).
Murs :
  • grès
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • 1 étage carré
  • étage en surcroît
Energie utilisée :
  • énergie thermique produite sur place
  • énergie électrique achetée

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Dénomination : usine textile, usine de construction automobile
Parties constituantes non étudiées :
  • logement
  • conciergerie
  • cité ouvrière
  • magasin industriel
Carte interactive
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