USINE D'HORLOGERIE (USINE DE BOÎTES DE MONTRE) DES ETS ANATOLE RACINE
25 - Damprichard
9-13 rue du Général de Gaulle
- Dossier IA25001128 réalisé en 2012 revu en 2013
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
Albert Racine est propriétaire au début du 19e siècle d’une maison (cadastrée F 212) qui passe, à la fin des années 1840, à Louis-Casimir Racine. Celui-ci la reconstruit en 1848 (date portée sur un linteau : 18 LCR 48). Elle est ensuite, au début des années 1860, propriété de Charles-Justin Racine puis de son fils Aurèle, en 1893. Employé dans l'entreprise Bourgeois (Jules puis Henri), au 1 rue de l'Industrie, ce dernier s'installe à son compte en 1899. Il fonde dans sa maison une fabrique de boîtes de montres de poche pour laquelle il édifie (sur l'arrière) un bâtiment, qu’il agrandit deux ans plus tard (atelier et moteur) puis vers 1907. Cette date correspond aussi à une extension de la maison puis, vers 1910, Aurèle bâtit à côté d’elle, en bordure de rue, un immeuble pour ses ouvriers (une cinquantaine en 1908). Il décède jeune, le 9 juillet 1911, mais son entreprise, dirigée par sa veuve Alix aidée de son comptable (vraisemblablement Léon Faivre qui se dit successeur de Racine sur un papier à en-tête daté de 1924), poursuit ses activités et emploie 25 personnes en 1926. Elle passe en 1940 (1936 ?) à son fils aîné Anatole qui ajoute en 1948 un corps de bâtiment en rez-de-chaussée dans le prolongement de celui existant, suivant le plan dressé l'année précédente par l'architecte Armand Jaboeuf (établi à Besançon au 13 rue de la Rotonde). Anatole s'associe le 26 septembre 1967 avec trois de ses six enfants (Jean-Pierre, Bernard et Claude) au sein de la Sarl (au capital de 50 000 F) Société d'exploitation des Établissements Anatole Racine. Il cèdera ses parts à ses associés en 1971 puis les bâtiments et le fonds de commerce en 1974. La société fabrique des boîtes de montre de gousset (par étampage à froid pour le couvercle et le fond, et décolletage pour la carrure) puis des boîtiers de montre bracelet (par étampage à chaud). À la demande d'un client allemand, elle développe de nouveau la production des boîtes de montre de poche, qui connait un essor tel qu'elle devient le premier fabricant français pour ce type de produit, commercialisé sous la marque Aura (créée à la fin des années 1960). Certains modèles sont émaillés, opération sous-traitée à une entreprise de Mandeure. Exportant dans le monde entier (Brésil, USA, Allemagne…), la société occupe 49 personnes dans les années 1970-1980 (45 en 1990). En 1974, elle rehausse d'un étage le bâtiment de 1948 et élargit les ateliers vers l'est. Toutefois, dans les années 1990 elle souffre de la concurrence chinoise et son effectif chute à une vingtaine ou une trentaine de personnes à la fin de cette décennie. Elle ferme en 2003 lorsque Jean-Pierre Racine prend sa retraite puis cesse toute activité en 2006 après une éphémère tentative de relance. Les bâtiments ont été convertis en logements et une habitation a récemment été bâtie dans la partie sud de la propriété.
- 2e quart 19e siècle
- 4e quart 19e siècle
- 1er quart 20e siècle
- 2e quart 20e siècle
- 3e quart 20e siècle
Architecte établi au 13 rue de la Rotonde, à Besançon
Description
Les habitations, en moellons calcaires enduits (comme l'étable en rez-de-chaussée), ouvrent toutes les deux sur la rue du Général de Gaulle. Celle du 9-11 (logement d'ouvriers) a un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés, un étage en surcroît et un comble. Celle du 13 (logement patronal) est semblable sinon que son rez-de-chaussée est de plain-pied et qu'elle n'a qu'un seul étage carré. Les bâtiments en retour au sud (bureau et ateliers) sont en parpaings de béton enduits, pour la majeure partie, et ont un étage carré, avec un toit plus haut sur le dernier (celui de 1948, rehaussé en 1974). Toutes les constructions sont coiffées d'un toit à longs pans recouvert de tuiles mécaniques, à l'exception du garage (appentis en tôle).
- calcaire
- béton
- moellon
- parpaing de béton
- enduit
- enduit
- tuile mécanique
- fer en couverture
- sous-sol
- rez-de-chaussée surélevé
- 2 étages carrés
- étage en surcroît
- étage de comble
- élévation ordonnancée
- escalier dans-oeuvre, escalier tournant, en charpente
- escalier de distribution extérieur,
- énergie électrique achetée
Source(s) documentaire(s)
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Papier à en-tête de la Manufacture de Boîtes de Montres Aurèle Racine, Léon Faivre successeur, 25 juillet 1924
Papier à en-tête de la Manufacture de Boîtes de Montres Aurèle Racine, Léon Faivre successeur, 25 juillet 1924Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Leiser, Morteau
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Le personnel de l'usine Racine en 1908
Le personnel de l'usine Racine en 1908, photographie, s.n. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1991, p. 186. -
Monsieur Racine à Damprichard. Projet d'agrandissement, 14 mars 1947
Monsieur Racine à Damprichard. Projet d'agrandissement, dessin (tirage à l'ammoniaque), par l'architecte Armand Jaboeuf, Besançon le 14 mars 1947, 95,5 x 51,5 cm, échelle 1/50Lieu de conservation : Collection particulière : Jean-Pierre Racine, Damprichard -
La terminaison et le contrôle avant expédition [et] Une machine à commande numérique, 1990
La terminaison et le contrôle avant expédition [et] Une machine à commande numérique, photographie imprimée, s.n., s.d. [1990]. Publiées dans : La France horlogère, n° 517, novembre 1990, p. 90. -
Aura. Manufacture de Boîtes de montres Ets Anatole Racine [affiche publicitaire], [fin des années 1990]
Aura. Manufacture de Boîtes de montres Ets Anatole Racine [affiche publicitaire], document imprimé, par la société Graffiti, Besançon s.d. [fin des années 1990]Lieu de conservation : Collection particulière : Jean-Pierre Racine, Damprichard
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Sirene, base de données de l'Insee consultable sur le site internet Score3.fr
Sirene, base de données de l'Insee consultable sur le site internet Score3.fr
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Chez nos fabricants de boîtes de montres. À Damprichard (Haut-Doubs), novembre 1990
Chez nos fabricants de boîtes de montres. À Damprichard (Haut-Doubs). In : La France horlogère, n° 517, novembre 1990, p. 88-92 : ill. -
Narbey, Bernard (dir.). À l'ombre du clocher de Damprichard : la mémoire des siècles passés, 2005
Narbey, Bernard (dir.). À l'ombre du clocher de Damprichard : la mémoire des siècles passés / Groupes de travail du GHETE « Au Clos du Doubs » et des associations de Damprichard. - Besançon : Groupement d’Études Hommes et Terroirs du Clos du Doubs, 2005. Non paginé [170] p. : ill. ; 30 cm. (Cahier du Clos du Doubs ; n° 6) -
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm. -
Sornay, Lionel. Prosopographie des entreprises horlogères et de leurs financeurs sur le plateau de Maîche 1925-1973, 2003
Sornay, Lionel. Prosopographie des entreprises horlogères et de leurs financeurs sur le plateau de Maîche 1925-1973. - Besançon : Université de Franche-Comté, 2003. 56 p. : ill. ; 30 cm. Mém DEA : histoire industrielle : Besançon : 2003 ; 51. -
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard, 1991
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1991. 243 p. : cartes postales ; 31 cm.
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Racine Jean-Pierre et Claude (témoignage oral)
M Jean-Pierre Racine et Mme Claude Racine, anciens dirigeants de la société. Damprichard
À voir
Informations complémentaires
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