Usine d'horlogerie (usine de balanciers-spiraux) de la SA des Spiraux Français, puis usine d'horlogerie (usine de boîtes de montre) Miserez ⋅ Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté

Historique

Fondée en 1919 par Louis Trincano, directeur de l’Ecole d’Horlogerie de Besançon, la société anonyme des Spiraux Français fixe son siège social 16 rue Suard et y fait vraisemblablement construire un atelier pour la fabrication des spiraux pour l’horlogerie. En 1929, la SA des Spiraux Français absorbe la société anonyme L’assortiment français, que Louis Trincano avait créé en 1925 et dont siège social se trouvait 35 rue de Vesoul.
En 1935, Fernand Jeangros et Antoine Cattin fondent les Etablissements français de balanciers de précision à ladite adresse, vraisemblablement à la suite de la SA des Spiraux Français. La société est spécialisée dans la fabrication et la vente de fournitures d’horlogerie, et les articles d’estampage, de décolletage et de découpage. En 1939, le fabricant de pierres fines d’horlogerie Willy Huguenin, domicilié à cette adresse, dépose son bilan.
Les locaux sont occupés au début des années 1940 par la société des Ets Miserez, spécialisée dans la fabrication de boîtes de montres. Fondée en 1932 par le suisse François Miserez, cette société était auparavant installée 28 rue du Funiculaire. La société sollicite des permis de construire pour agrandir les ouvertures (1942) et un atelier de mécanique (1944). En juin 1945, une nouvelle demande porte sur la construction d'un bâtiment à usage industriel, signé par l’architecte Rouch et donnant sur la rue Marie-Louise. La mention "locaux sinistrés" figurant sur un plan laisse penser que l’usine a été touchée par un bombardement à la fin de la Seconde Guerre. Un nouveau permis, accordé en février 1949, autorise la construction d'un bâtiment à usage d’ateliers, bureaux et logements. Cette même année, l’usine emploie 330 personnes et fabrique, outre des boîtes de montres, de l’outillage pour l’horlogerie (brucelles) et des briquets.
En 1958, l’usine de la société anonyme des Ets Miserez est réputée "la plus importante fabrique française de boîtes de montres". C’est la première à lancer sur le marché français des boîtes étanches à fond fileté. L’usine travaille l’acier inox, le métal chromé, le plaqué or laminé ou "galvanique", et crée la marque Brillor (boîtes en aluminium oxydé). En 1960, elle emploie encore 150 ouvriers et produit également des rayonnages métalliques. Il semble qu’elle cesse son activité en 1964. L’année suivante, la société Kelton installe provisoirement sa direction générale dans les locaux vacants. En 1966, la société mortuacienne Soborem (IA25001853) y est également attestée. Le bâtiment est occupé dans les années 1970 par le service du cadastre. Elle a ensuite été transformée en logements et bureaux d’entreprises. Le pavillon de la direction, bâti en centre de la cour, et l’entrepôt industriel, longeant la rue de la Rotonde, ont été démolis.

Période(s)

Principale :

1er quart 20e siècle [détruit]
2e quart 20e siècle

Auteur(s) & personnalité(s)

Auteur : Albert Rouch, architecte, attribution par source

Architecte, actif à Besançon dans les années 1930-1940. A construit un bâtiment pour la fromagerie Brun de Poligny (Jura) en 1946.

Illustrations

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Description

Bâtie à l'intersection des rues de la Rotonde, Marie-Louise et Suard, l'usine comprend deux corps de bâtiment principaux, construits en parpaing de béton et béton armé. Le premier longe la rue Marie-Louise et comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage carré. Il est couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique, terminé au nord par une croupe ronde. Le second bâtiment, implanté perpendiculairement, comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée et un étage carré. Il est flanqué au sud d'un atelier (?) en rez-de-chaussée. La conciergerie, à un étage carré, est couverte d'un toit à croupes.

Murs :

béton
béton
béton armé
parpaing de béton
enduit
enduit

Etages :

étage de soubassement
1 étage carré
en rez-de-chaussée
sous-sol

Couvertures :

toit à longs pans, croupe ronde
croupe

Source(s) documentaire(s)

Documents d’archives

Bibliographie

Benoît, Maurice ; Gauthier, Jean [et al.]. La vie économique de Franche-Comté et du Territoire de Belfort, 1958.
Benoît, Maurice ; Gauthier, Jean [et al.]. La vie économique de Franche-Comté et du Territoire de Belfort. - Besançon : Impr. de l'Est, 1958.
Chevalier, Michel. Tableau industriel de la Franche-Comté (1960-1961), 1961
Chevalier, Michel. Tableau industriel de la Franche-Comté (1960-1961). - Paris : les Belles lettres, 1961. 101 p. : cartes ; 24 cm. (Annales littéraires de l’Université de Besançon. Cahiers de géographie de Besançon ; 9)
L'Opinion économique et financière : Franche-Comté, 1949.
L'Opinion économique et financière : Franche-Comté, juillet 1949, n° 2.

À voir

Informations complémentaires

Le 16 rue Suard, une ancienne adresse horlogère aux Chaprais

Thématiques :

patrimoine industriel du Doubs

Aire d’étude et canton : Besançon industriel

Complément de localisation :

anciennement région de Franche-Comté

Dénomination : usine d'horlogerie

Parties constituantes non étudiées :

bureau
atelier de fabrication

USINE D'HORLOGERIE (USINE DE BALANCIERS-SPIRAUX) DE LA SA DES SPIRAUX FRANÇAIS, PUIS USINE D'HORLOGERIE (USINE DE BOÎTES DE MONTRE) MISEREZ