TOUR DE L'HÔTEL-DIEU
21 - Beaune
boulevard Saint-Jacques
- Dossier IA21005900 réalisé en 2023 revu en 2024
- Auteur(s) : Guillaume Gézolme
Historique
La tour de l'hôtel-Dieu (ou des Cordeliers, du nom du couvent situé derrière les Hospices et de la tour médiévale englobée) est l'un des quatre gros boulevards (également appelés bastions, mais en réalité, des tours) érigés vers 1520. Selon Brice Collet, le renforcement des défenses de la ville répond à une commande royale et est en partie financé par le roi lui-même. initiée vers 1513, la tour semble être achevée dans les années 1520. Elle a vocation à porter de l'artillerie sur son terre-plein et comprend à sa base des embrasures qui permettent de flanquer le fossé et les remparts. En 1609, elle fait l’objet d'importantes réparations, mentionnées dans un procès-verbal de M. de Bretagne, lieutenant criminel du bailliage de Beaune. La prise de la Franche-Comté en 1674 rend inutile les fortifications de la ville et donc la tour en question. Des platanes sont, sous l'impulsion de la municipalité, plantés en 1785 au rempart de l'hôtel-Dieu, devenu une promenade publique. Louée comme bien communal, la tour est vendue à la Révolution. En 1861, le bastion de l'hôtel-dieu est légué par la sœur Marguerite Deroye, religieuse du couvent des cordeliers, aux Hospices civils, permettant aux sœurs hospitalières de bénéficier d'une promenade sur les remparts. Au cours du second conflit mondial, en février 1942, un projet nommé "aménagement en abri de défense passive d'un bastion à l'hôtel-dieu pour blessés" est élaboré par la ville de Beaune, qui consiste à établir un hôpital (le registre des délibérations ne précise pas si cet hôpital a vu le jour). Vers 1960, des réparations sont réalisées pour y installer une salle de réception. Ces travaux consistent à percer deux ouvertures en ogive, puis à effectuer les raccords avec dallage et enduits.
- 1ère moitié 16e siècle
Description
En forme de fer à cheval, la tour a des murs en pierre calcaire. La gorge de l'édifice est adossée au rempart. Le terre-plein a conservé son parapet crénelé. La tour comprend un rez-de-chaussée, un étage carré et un toit terrasse qui correspondent par l’escalier en vis de la tour des Cordeliers. Au rez-de-chaussée, la grande salle se compose d'une "nef à deux vaisseaux voûtés", désormais lieu de cérémonies, notamment lors de la vente des vins des Hospices.
- calcaire
- pierre de taille
- moellon
- 1 étage carré
- voûte en berceau
- escalier intérieur, escalier en vis,
- escalier de distribution extérieur,
Source(s) documentaire(s)
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Archives municipales, Beaune : carton 30, cote 87. Lettres patentes du roi Louis XII données à Paris par lesquelles sur la requête des habitants, et considérant la nécessité de munir de murailles et fortifications une place considérée comme clé du royaume, il leur accorde la permission de lever 10 ans, un octroi d'un denier sur chaque salignon de sel vendu à Beaune (22 avril 1514).
Archives municipales, Beaune : carton 30, cote 87. Lettres patentes du Roi Louis XII données à Paris par lesquelles sur la requête des habitants, et considérant la nécessité de munir de murailles et fortifications une place considérée comme clé du royaume, il leur accorde la permission de lever 10 ans, un octroi d'un denier sur chaque salignon de sel vendu à Beaune. 22 avril 1514.Lieu de conservation : Archives municipales, Beaune - Cote du document : carton 30, cote 87 -
Archives Hospices de Beaune. Registres des délibérations. 19e-20e siècles.
Archives Hospices de Beaune. Registres des délibérations. 19e-20e siècles.Lieu de conservation : Archives des Hospices, Beaune
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Plan en feuilles de la ville de Beaune (atlas). 1783.
Plan en feuilles de la ville de Beaune. Atlas dessiné, par Denis Quinard II. 1783.Lieu de conservation : Archives municipales, Beaune - Cote du document : carton 88, cote 37 -
Plan de l'enceinte de Beaune levé en 1785 par François Pourcher [détail : la tour des Enfants, ou bastion de l'Hôtel-Dieu].
Plan de l'enceinte de Beaune levé en 1785 par François Pourcher [détail : la tour des Enfants, ou bastion de l'Hôtel-Dieu]. Dessin, par François Pourcher. 1785.Lieu de conservation : Archives municipales, Beaune - Cote du document : carton 31, cote 100
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Collet, Brice ; Faucherre, Nicolas. Les remparts de Beaune au temps des Valois. 1998.
Collet, Brice ; Faucherre, Nicolas. Les remparts de Beaune au temps des Valois. Beaune : Association des Amis des Remparts, 1998. -
Dangles, Philippe ; Faucherre, Nicolas. Fortifications urbaines ducales en Bourgogne, l'exemple de Beaune. 1997.
Dangles, Philippe ; Faucherre, Nicolas. Fortifications urbaines ducales en Bourgogne, l'exemple de Beaune. Congrès archéologique de France - Côte-d'Or. 1998, p. 317-341. -
Delissey, J. Le vieux Beaune. 1941.
Delissey, J. Le vieux Beaune. Beaune, 1941 (réimpr. 1981).
À voir
Informations complémentaires
Rempart de l'Hôpital comprenant le chemin de ronde, la muraille, la tour demi-ronde et le fossé : inscription par arrêté du 10 septembre 1937.
- fortifications royales et nationales en Bourgogne-Franche-Comté
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