SALLE DE SPECTACLE, HÔTEL DE VOYAGEURS ET BRASSERIE DU THÉÂTRE
89 - Sens
1-2, 24, 24 A boulevard des Garibaldi, 1 rue Général Leclerc
- Dossier IA89002116 réalisé en 2022
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
La salle de spectacle est construite pour le marchand fripier Jean-Louis Guyot entre 1793 (achat du terrain au directeur des diligences Thomas Sébastien Royer le 23 août) et 1799 (autorisation accordée à Guyot le 8 frimaire an VIII - 29 novembre 1799 - de donner des bals dans l'établissement les jours pairs). Les bâtiments sont disposés suivant un plan en U, encadrant une cour ouvrant sur la promenade : celui à l'est (au long de la rue de Paris, actuelle rue du Général Leclerc) abrite l'habitation, celui à l'ouest accueille une salle de danse et une salle de spectacle. Ils auraient été édifiés avec des matériaux provenant de la démolition du château de Noslon (commune de Cuy), appartenant autrefois aux archevêques de Sens, confisqué à la Révolution et acquis par Guyot (la grille fermant la cour proviendrait d'ailleurs du même château). Guyot, décédé en 1810, lègue l'ensemble à deux de ses quatre enfants : Marie Louise, épouse Mirey, demeurant à Méry-sur-Seine (Aube), et Marie Anne, mariée au marchand drapier-mercier Jardin, habitant Chantilly (Oise). La propriété est ensuite acquise, le 23 mai 1824, pour 31 600 F, par Clément (François Théodore Clément) Lorne, négociant à Sens. Elle accueille alors dans le bâtiment en fond de cour au rez-de-chaussée "un logement de maître", ainsi qu'un escalier (à l'ouest) desservant notamment la scène ; l'étage et le comble sont occupés par des chambres. Dans le corps oriental se trouvent au rez-de-chaussée un grand escalier en bois, une cuisine, des chambres, "en suite salle de café et salle de billard séparé par un grand poële à dessus de marbre et colonne en faïence" (ce café, dont l'entrée est placée sur le pan coupé, est loué depuis le 1er avril 1821 à Nicolas Etienne Thiellement, officier en retraite) ; à l'étage une autre cuisine, un salon et des chambres ; dans le comble des chambres et greniers, sans oublier des caves voûtées en sous-sol. Le corps occidental, disposant aussi d'une cave voûtée, comporte au sous-sol une "grande salle de danse planchéiée, entourée d'une galerie et ayant un orchestre", "cuisine à côté, fourneaux, pierre à évier, puits, four" sous la scène ; au rez-de-chaussée "une salle de spectacle garnie de ses bancs, banquettes, théâtre, coulisses, toile, décors, deux rangs de loges formant les premières et les secondes, orchestre et parterre", surmontée d'un "grand grenier à blé, trois pièces servant de loges pour habiller les acteurs". Lorne a acheté le site pour y aménager des logements mais, "jaloux de donner à la Ville une preuve de son dévouement", il propose de le lui vendre pour conserver la salle de spectacle. Le conseil municipal, réuni le 24 décembre 1825, "a senti que dans les moeurs actuelles, une salle de spectacle était de première nécessité pour une ville qui ne voulait pas laisser décroître son importance et sa prospérité" mais il constate aussi qu'il lui faudrait 150 000 F pour en construire une neuve. Il valide donc l'achat, conforté par l'architecte municipal Varnout chargé en 1826 de l'estimation de la "comédie" qui argumente ainsi : "La ville auroit bientôt à regretter la perte d'une salle de spectacle, à la vérité peu importante, tant par son peu d'étendue que par sa simplicité, mais suffisant, telle qu'elle est, aux goûts de ses habitants, et cette perte ne pourroit, de long-tems, être réparée par la Ville à qui ses ressources ne permettent pas de se jeter dans une construction neuve de ce genre. L'existence d'une salle de spectacle est, de nos jours, un besoin presque indispensable [...]" L'acte de vente est établi le 20 janvier 1827, moyennant 40 000 F versés par annuités jusqu'en 1834.
Signalant qu' "il y auroit trop à faire pour détruire tous les vices qu'elle présente", Varnout proposait dès 1825 un projet de restauration de la salle, projet resté sans suite puisqu'il en rédige un second le 25 octobre 1832, d'un montant de 10 247 F. Un deuxième devis, un peu moins élevé, est donné le 2 mai 1833, et le financement est assuré par un emprunt au moyen de 400 actions de 25 F remboursables sur sept ans (un courrier fait état de 212 souscripteurs). Les travaux sont adjugés le 5 juin 1833. Par la suite, la partie occidentale du bâtiment de fond de cour est modifiée en 1834-1835, suivant le projet de Varnout, pour servir de magasin pour les décors tandis qu'en octobre 1837, le locataire du café de la Comédie, Jacques New, un militaire en retraite, demande l'agrandissement de la salle de billard en supprimant la cloison qui la sépare de la chambre voisine (il suggère de substituer à cette chambre une pièce donnant sur la cour et servant à la toilette des acteurs). Nouveaux travaux en 1843 exécutés par l'entrepreneur Silvain Biard et touchant la charpente (avec en sus création d'une coupole). Un devis est aussi établi en 1844, qui prévoit pour New la transformation en chambre d'une ancienne loge d'acteur, la modification de trois chambres dans le comble pour servir de loges d'acteur, la réparation de la toiture, etc. Ces interventions se font sous la direction de l'architecte Jacques Athanase Tourneur, qui rejoint Varnout, son prédécesseur, sur la nécessité de construire un nouveau théâtre.
Il faudra encore une trentaine d'années pour que le souhait de Tourneur se concrétise. En 1879, mandaté par la Ville, l'architecte Horace Lefort imagine de conserver le théâtre existant, en le transformant pour qu'il constitue la scène du nouvel établissement, et de construire en retour d'équerre à l'ouest un nouveau bâtiment abritant le vestibule, une salle de 750 places dotée de deux balcons et un foyer pour le public. Le conseil municipal valide ce projet le 29 mars 1879 et les travaux sont adjugés le 8 juillet 1880 à l'entrepreneur Adolphe Evrat. La première pierre est posée le 20 octobre 1880 et l'inauguration a lieu le 16 juillet 1882. La réalisation diffère du projet sur un point notable : il n'y a plus que 577 places (voire 465 suivant un autre décompte) au lieu des 750 prévues. Pouvant aussi être utilisé comme salle de bals et salle des fêtes, le théâtre accueille des projections cinématographiques dès 1903 (un transformateur est installé en 1912 dans ses caves, pour lui et le quartier). Dans les années 1920, l'architecte voyer Haudry établit un programme de rénovation avec, notamment, la construction en 1925 dans la cour d'une petite extension accueillant la cuisine du concierge. A cette date, le corps de bâtiment oriental, au long de la rue du Général Leclerc, abrite le café du Théâtre et le Cercle républicain (comme l'indique la ferronnerie d'une porte sur la cour, il accueille également un hôtel à un moment de son histoire). Des travaux liés à la sécurité ont lieu à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale et la toiture du bâtiment en fond de cour est refaite en 1949.
Le théâtre souffre d'une désaffection progressive (il est concurrencé par quatre salles de cinéma) et du manque de travaux si bien qu'il est fermé pendant deux mois, de fin novembre 1963 à début février 1964. Sa remise en état étant évaluée à 500 000 F, le maire écrit : "C'est l'énormité de ce chiffre, qui dépasse les possibilités financières de la Ville, qui a incité la municipalité à rechercher une autre solution, d'autant plus que la capacité actuelle du Théâtre, qui ne peut accueillir valablement que 400 spectateurs environ et dont l'agrandissement est impossible, est et deviendra de plus en plus insuffisante pour une ville dont la population dépassera 30 000 habitants dans quelques années." La municipalité prévoit donc de vendre le bâtiment à la Banque de France, à l'étroit dans ses locaux de la Grande Rue, qui le démolira pour construire un nouvel établissement à la place. La banque n'entrera en possession des lieux que 18 mois après la vente ce qui permettra la réalisation "de la salle des fêtes de 1.500 places avec foyer pour personnes âgées, boulevard du 14 juillet et rue de Tivoli, dont une maquette précise déjà les volumes et pour laquelle des pourparlers sont engagés en ce qui concerne les acquisitions de terrains. Par ailleurs [a été décidée] la construction d'une Maison des Jeunes et de la Culture [route de Maillot] qui comportera une salle de spectacles de 450 places ouvrant sur un jardin qui sera aménagé en théâtre de plein air." La proposition d'acquisition présentée par la Banque de France est acceptée le 16 juin 1964. La promesse d'achat établie le 27 juin 1966 est validée par le conseil municipal le 4 juillet suivant. Le projet est toutefois abandonné (du fait des délais et des contraintes ?), ce qui incite la Ville à investir de nouveau dans le bâtiment.
Le théâtre est protégé au titre des Monuments historiques le 29 octobre 1975. Le 20 mai 1977, la commission municipale des Affaires culturelles adopte le principe de sa rénovation. Elle confie la réalisation d'une étude préalable au Bureau d'Etudes scénographiques de Camille Demangeat, associé avec l'architecte Michel Rioualec, lesquels présentent un avant-projet adopté par le conseil municipal le 27 février 1978. Cet avant-projet prend en compte toutes les prescriptions relatives à la sécurité (un mur coupe-feu dépassant la toiture est ainsi créé dans le corps de bâtiment en fond de cour, partagé entre le théâtre et la brasserie), ainsi que la rénovation de la scène et de la salle. Les travaux débutent en février-mars 1980 et leur réception a lieu le 3 novembre 1981. Le TMS (Théâtre municipal de Sens) est inauguré le 20 novembre 1981. Dernière modification notable : l'agrandissement en 1989 du logement du gardien, empiétant en partie sur le 1er étage de la Brasserie du Théâtre. Vendue à une société civile immobilière le 10 octobre 1979, celle-ci abrite actuellement une banque au rez-de-chaussée.
- 4e quart 18e siècle
- 4e quart 19e siècle
- 2e quart 20e siècle
- date de décès : 1810
Guyot, Jean-Louis (?-1810). Marchand fripier. Acquéreur du château de Noslon (commune de Cuy). Commanditaire de la salle de spectacle de Sens, bâtie dans la décennie 1790.
Varnout. Architecte communal de Sens dans les années 1820-1830. Architecte départemental en 1839.
Date de naissance : 02/05/1801
Tourneur, Jacques Athanase (1801-?). Né à Auxerre le 12 floréal an 9 (2 mai 1801). Fils de l'architecte Jacques Tourneur. Architecte à Sens en 1844. (Source : https://www.geneanet.org/releves-collaboratifs/view/104585/811)
Date de naissance : 24/08/1844 - date de décès : 07/04/1894
Lefort, Horace Louis (1844-1894). Fils de Louis Lefort (1810-1878), Inspecteur des édifices diocésains de Sens et collaborateur de l'architecte Eugène-Emmanuel Vi, frère de Lucien Lefort (1850-1916), architecte en chef du département de Seine-Maritime (Seine-Inférieure), et beau-frère de l'architecte Bénoni Jean Marie Roblot (1831-1904). Auteur du théâtre et du marché couvert de Sens.(Source : https://gw.geneanet.org/cai000443?n=lefort&oc=&p=horace+louis)
Haudry. Architecte-voyer de la ville de Sens dans les années 1920.
Date de naissance : 12/06/1905 - date de décès : 07/02/1985
Demangeat, Camille (1905-1985). Architecte de formation. Décorateur et scénographe d'équipement. Chef machiniste au théâtre Pigalle et au théâtre de la Renaissance, à Paris. Travaille avec Louis Jouvet puis au Théâtre national populaire (TNP), dont il démissionne en 1954. Fonde le Bureau d'Etudes scénographiques. Travaille avec Michel Rioualec à la restauration du théâtre de Sens en 1978. Demeure alors à Beaujard, commune de Villeneuve-sur-Yonne.(Sources : https://data.bnf.fr/fr/14676203/camille_demangeat/ et Dubouilh, Sandrine. Une architecture pour le théâtre populaire 1870-1970. Paris : AS Sceno+, 2012, p. 129-131.)
Rioulaec, Michel. Architecte, scénographe. Travaille avec Camille Demangeat à la restauration du théâtre de Sens en 1978. Alors domicilié au 10 rue Pierre Curie, à Sceaux
Description
Le site comprend cinq corps de bâtiments : le théâtre au plan en T (composé du corps de 1882 accolé à celui de la fin du 18e siècle, le premier parallèle au boulevard et l'autre perpendiculaire), l'extension de 1925, le corps en fond de cour et celui à l'est au long de la rue du Général Leclerc. Ces deux derniers corps sont en moellons calcaires enduits, avec un sous-sol (voûté), un étage carré et un étage en surcroît, desservis par des escaliers tournant à retours. Ils sont coiffés chacun d'un toit à longs pans et couverture en ardoises, avec pignon découvert à l'ouest pour celui en fond de cour et croupe au sud pour l'autre. L'extension est en parpaings de béton enduits, avec toit terrasse en béton sur son étage carré.
- calcaire
- béton
- moellon
- parpaing de béton
- enduit
- enduit
- ardoise
- béton en couverture
- sous-sol
- 1 étage carré
- étage en surcroît
- élévation à travées
- toit à longs pans, croupe
- noue
- escalier dans-oeuvre escalier tournant à retours
Source(s) documentaire(s)
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Archives départementales de l'Yonne : 2 O 3476 Dossiers communaux. Sens. Autres bâtiments civils et équipement. 1826-1936.
Archives départementales de l'Yonne : 2 O 3476 Dossiers communaux. Sens. Autres bâtiments civils et équipement. 1826-1936.Lieu de conservation : Archives départementales de l'Yonne, Auxerre - Cote du document : 2 O 3476 -
Archives municipales de Sens : 4 M Théâtre. 1821-1990.
Archives municipales de Sens : 4 M Théâtre. 1821-1990.Lieu de conservation : Archives municipales, Sens - Cote du document : 4 M -
Archives municipales de Sens : W Services techniques non coté. Travaux de mise en conformité du théâtre. Rénovation du théâtre. 1978-1982.
Archives municipales de Sens : W Services techniques non coté. Travaux de mise en conformité du théâtre. Rénovation du théâtre. 1978-1982.Lieu de conservation : Archives municipales, Sens - Cote du document : W Services techniques non coté -
Ville de Sens, Services techniques : dossiers concernant le théâtre. 20e siècle.
Ville de Sens, Services techniques : dossiers concernant le théâtre. 20e siècle.Lieu de conservation : Ville de Sens, Services techniques - Cote du document : non coté
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Ville de Sens. Restauration du théâtre. 1844.
Ville de Sens. Restauration du théâtre. Dessin (plume), par l'architecte Tourneur. Sens le 25 mai 1844. 19 x 30 cm, 1/100.
- Plan de l'étage souterrain. Lavis.
- Plan du rez de chaussée. Lavis.
- Plan du parterre du théâtre actuel [et] Plan des 1ères loges idem. Lavis. Sans éch.
- Plan des 1ères loges. Lavis.
- Plan des 2es loges. Lavis.
- Coupe longitudinale dans l'axe. Lavis.
- Coupe transversale sur la salle. Lavis.
- Coupe transversale sur l'avant-scène. Lavis.
- Coupe transversale sur la scène. Lavis.
- Elévation du théâtre actuel sur l'esplanade.
- Elévation sur l'esplanade. Lavis.
- Elévation du théâtre au couchant. Sans éch.
- Elévation à l'ouest.Lieu de conservation : Archives municipales, Sens - Cote du document : 4 M -
Ville de Sens. Projet de théâtre. 1879.
Ville de Sens. Projet de théâtre. Dessin (plume, lavis), par l'architecte H. Lefort. Sens le 29 mars 1879. 1/100.
- Plan des fondations [et] Plan du 2me étage. 47 x 66,5 cm.
- Plan du rez-de-chaussée. 61,5 x 49 cm, 1/100.
- Plan du 1er plancher [et] Plan du 2me plancher. 48 x 66 cm.
- Coupe transversale sur A-B du plan. 47 x 55,5 cm, 1/50.
- Façade à l'ouest [et] Façade au midi. 67 x 47,5 cm. Deux retombes sur calque : rectification avec ajout de colonnes. (1 Fi 160).Lieu de conservation : Archives municipales, Sens - Cote du document : 4 M et 1 Fi 160 -
Ville de Sens. Square du théâtre. 1882.
Ville de Sens. Square du théâtre. Dessin sur calque (crayon), par l'architecte H. Lefort. Sens le [-] 1882. 51 x 30,5 cm, 1/200.Lieu de conservation : Archives municipales, Sens - Cote du document : 4 M -
240. Sens - Le Théâtre. 1er quart 20e siècle [avant 1909].
240. Sens - Le Théâtre. Carte postale, s.n. 1er quart 20e siècle [avant 1909]. Librairie Proust éd. Porte la date 2 août 1909 (tampon) au recto.Lieu de conservation : Archives départementales de l'Yonne, Auxerre - Cote du document : 2 Fi 5800 -
Ville de Sens. Théâtre municipal. Construction d'une cuisine pour le logement du concierge. Dessins. 10 juin 1925.
Ville de Sens. Théâtre municipal. Construction d'une cuisine pour le logement du concierge. Dessins. Dessin sur calque (plume, lavis) collé sur papier, par l'architecte voyer [Haudry]. Sens le 10 juin 1925. 31 x 38 cm, 1/50.Lieu de conservation : Archives municipales, Sens - Cote du document : 4 M -
B. de F. [Banque de France]. Sens. Projet de reconstruction. 26 février 1964.
B. de F. [Banque de France]. Sens. Projet de reconstruction. Dessin (photocopie), s.n. 10 février 1964, rectifié le 26 février 1964. 34,5 x 71,5 cm, 1/200.Lieu de conservation : Archives municipales, Sens - Cote du document : 4 M -
Ville de Sens. Brasserie du Théâtre. S.d. [1975 ?].
Ville de Sens. Brasserie du Théâtre. Dessin (tirage, crayon de couleur), s.n. S.d. [1975 ?]. 30 x 42 cm, 1/200.
- Rez de chaussée.
- 1er étage.
- 2ème étage.Lieu de conservation : Archives municipales, Sens - Cote du document : non coté -
Ville de Sens. Théâtre municipal. Mise en conformité. Etat actuel d’après relevés. 8 décembre 1977.
Ville de Sens. Théâtre municipal. Mise en conformité. Etat actuel d’après relevés. Dessin (tirage), par le scénographe C. Demangeat. 8 décembre 1977. 74 x 125,5 cm, 1/50.
- 01. 2ème dessous de scène.
- 02. 1er dessous de scène.
- 03. Parterre salle, plateau.
- 04. 1er balcon, foyer du public.
- 05. 2ème balcon, passerelles machinerie.
- 06. Coupole salle niveau gril.
- 07. Coupe longitudinale sur l’axe.
- 08. Coupes transversales sur salle & sur scène. 74 x 135 cm.Lieu de conservation : Ville de Sens, Services techniques - Cote du document : non coté -
Ville de Sens. Théâtre municipal. Mise en conformité. Rénovation. APD. 15 janvier 1978.
Ville de Sens. Théâtre municipal. Mise en conformité. Rénovation. APD. Dessin (tirage), par le scénographe C. Demangeat. 15 janvier 1978. 74 x 125,5 cm, 1/50.
- SC 1. Atelier, chaufferie, local accus-sécurité, local surpresseur, 2ème dessous de scène.
- SC 2. Vide atelier, vide local accus, vide local chaufferie, 1er dessous de scène.
- SC 3A. Hall d’entrée, parterre salle, plateau & annexes.
- SC 4A. Loges d’artiste, vide de scène, 1er balcon, foyer du public.
- SC 5A. 2ème balcon, passerelles, machinerie.
- SC 6A. Coupole salle niveau gril.
- SC 7. Coupe longitudinale sur l’axe.
- SC 8A. Coupes transversales sur salle et sur scène. 73,5 x 134,5 cm.Lieu de conservation : Ville de Sens, Services techniques - Cote du document : non coté -
Théâtre municipal. Aménagement d'un logement. Etat actuel. 1989.
Théâtre municipal. Aménagement d'un logement. Etat actuel. Dessin (tirage), par R.P., Ville de Sens, Services techniques. 1989. 1/50.
- Etat actuel. 16 février 1989. 29 x 59 cm.
- Lot Menuiserie. Gros-œuvre. Plomberie. Etat projeté. 14 mars 1989. 30,5 x 58 cm.Lieu de conservation : Ville de Sens, Services techniques - Cote du document : non coté
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Dodet, E. Les origines du théâtre municipal. 30 avril 1981.
Dodet, E. Les origines du théâtre municipal. Le Sénonais libéré, jeudi 30 avril 1981, ill. -
Dumoulin, H.-R. Inauguré en 1882 par la Comédie-Française, le théâtre de Sens va renaître. 4 février 1980.
Dumoulin, H.-R. Inauguré en 1882 par la Comédie-Française, le théâtre de Sens va renaître. L'Yonne républicaine, 4 février 1980 : ill. -
Hugonnet-Berger, Claudine ; Maulmin, Pascale de ; Sonnet, Bernard. Théâtres en Bourgogne : architectures du spectacle 1800-1940. 1996.
Hugonnet-Berger, Claudine ; Maulmin, Pascale de ; Sonnet, Bernard. Théâtres en Bourgogne : architectures du spectacle 1800-1940 / Service régional de l'Inventaire général, Direction régionale des Affaires culturelles de Bourgogne ; photogr. Michel Rosso ; carte Alain Morelière. Dijon : Direction régionale des Affaires culturelles, 1996. 28 p. : ill. ; 23 cm. (Itinéraires du Patrimoine ; 124).
À voir
Informations complémentaires
Description extraite de la police d’assurance de la Compagnie française du Phénix, en date du 23 mars 1821 (Archives municipales, Sens : 4 M).
"Assurance des bâtimens de la salle des spectacles pour 7 ans, du 23 mars 1821 au 23 idem 1828"
"La salle de spectacle et ses dépendances leur appartenant [à Etienne Denis Mirey et Mathieu Henri Jardin]. Elle est située à Sens sur la promenade dite l’esplanade. Elle se compose de trois corps de bâtiment dont deux ailes, et celui du milieu qui unit le tout.
1° L’aile dont la façade est sur la Grande Route de Paris, portant le n° 1, se compose d’un rez de chaussée qui est loué à monsieur Thiellement, officier en retraite, tenant café. Le rez de chaussée se divise en trois chambres à feu donnant sur la Grande Route, et un petit cabinet dans l’une d’elle ; trois autres pièces donnant sur la cour, dont deux à feu ; un escalier en bois rampe de fer, ayant son entrée sur la cour, conduit au premier qui se compose de trois pièces et un cabinet louées à monsieur Rolland, ex pharmacien, et de deux autres pièces habitées par madame Veuve Gyot, belle-mère et non locataire de messieurs Mirey et Jardin. Au second sont huit petites chambres mansardes dont six ayant leur jour sur la Grande Route, une sur la cour et l’autre sur l’Esplanade. Deux sont occupées par madame Veuve Moulin, à titre de locataire, deux autres par Mr Rolland, les autres n’ont point de destination. Un petit cabinet noir et des lieux d’aisance se trouvent sur le même palier. Un grenier règne sur le tout, il est occupé par le sieur Thiellemant. Cette aile de bâtiment est estimée douze mille francs.
2° La seconde aile constituant la salle de spectacle est située sur l’esplanade. Elle se compose de la salle de spectacle proprement dite, au dessous de la quelle est une salle de danse qui en occupe toute la dimension. L’intérieur de la salle de spectacle se divise en parterre dans le quel se trouve huit banquettes scellées, un rang de loge dans son pourtour élevé un peu au dessus du parterre, et deux loges d’avant scène, une de chaque côté de l’orchestre. Deux banquettes règnent dans tout le pourtour des secondes, ce qui est la dénomination des loges dont nous venons de parler. Il y a quatre banquettes dans la partie qui fait face au théâtre. Une galerie semblable à celle appelé les secondes règne au dessus de cette dernière, et est indiquée sous la dénomination de premières ; deux banquettes règnent de même dans son pourtour et quatre dans le fond en face. Il y a deux loges d’avant scène comme au dessous. Cette seconde partie du bâtiment est estimée dix mille francs.
3° Le corps de bâtiment du milieu faisant face à la porte grille se compose au rez de chaussée de deux grandes chambres à feu. Un escalier dans l’angle qui le lie avec le corps de la salle de spectacle, conduit au théâtre et au premier étage du bâtiment n° 3, qui se compose de deux chambres à feu dont une est occupée par monsieur Juranvile, locataire, employé aux contributions indirectes. Au dessus sont deux chambres mansardes et deux cabinets noirs. Un grenier divisé en deux et occupé par le sieur Rolland règne sur le tout. Ce troisième corps de bâtiment est estimé six mille cinq cent francs.
Total : 28 500 Fr
Nota : au dessus de la salle de spectacle est un grenier carrelé. Sur le même palier sont trois loges servant aux acteurs.
Tous les bâtiments sont dans le meilleur état possible de construction, n’étant bâti que depuis vingt cinq ans. Ils sont tout en pierres et recouverts en ardoises. La salle de spectacle année courante n’est ouverte que trois à quatre mois au plus. Elle est isolée ainsi que les autres corps dans tous leurs pourtours à l’exception [de] celui qui est sur la route qui par un pignon est contigu à un bâtiment de même solidité et de même classe. La Ville présente les moyens les plus prompts et les mieux appropriés contre l’incendie. Le bâtiment qui est contigu à l’aile qui fait façade sur la Grande Route est assuré à la Compagnie du Phénix."
Extrait de l'acte de vente par M Lorne à la Ville de Sens, le 20 janvier 1827, par devant Me Leroux, notaire à Sens (Archives municipales, Sens : 4 M).
Une description très détaillée est donnée par le "Rapport estimatif et descriptif des bâtiments servant de salle de spectacles et d'habitation, sis à Sens et proposé à la Commune par Mr Lorne, négociant audit Sens", rédigé par l'architecte Varnout le 20 mai 1826.
"une maison sise à Sens, sur la promenade dite l’esplanade où se trouve son entrée par une grille en fer, formant ailes à un étage et mansardes au-dessus, le tout couvert en ardoise et consistant.
Dans le corps de bâtiment faisant face à la grille d’un logement de maître au rez-de-chaussée composé de deux grandes chambres boisées, dont l’une à cheminée et l’autre avec alcôve, et deux cabinets de toilette ; au coin et au couchant de ce corps de bâtiment, escalier pour monter à la scène de la salle de spectacle dont il sera ci-après parlé et aux étages supérieurs.
Dans l’aile droite au rez de chaussée, vestibule où se trouve le grand escalier, cuisine et lieux d’aisances à gauche, chambre et cabinet à droite, en suite salle de café et salle de billard séparé par un grand poële à dessus de marbre et colonne en faïence, chambre à coucher au fond. Les dites chambres et salles éclairées sur la nouvel [sic] route de Sens à Paris.
Au premier étage au-dessus du corps de bâtiment faisant face à la grille, deux chambres parquetées dont une à cheminée et l’autre avec alcôve et deux cabinets de toilette.
Au premier étage au-dessus de l’aile droite, salon, trois chambres dont deux alcôves et cabinets de toilette, grand cabinet et cuisine le tout éclairé sur la grande route, lieux d’aisances sur le palier de l’escalier.
Au deuxième étage sont des mansardes composées de sept chambres, trois cabinets éclairés et deux cabinets noirs, le tout desservi par un corridor éclairé tant sur la cour que sur la route.
Plusieurs greniers sur les dits deux corps de bâtiments, caves voûtées en plusieurs parties dessous.
Aile gauche composée d’une salle de spectacle garnie de ses bancs, banquettes, théâtre, coulisses, toile, décors, deux rangs de loges formant les premières et les secondes, orchestre et parterre.
Au-dessous de la salle de spectacle, grande salle de danse planchéiée, entourée d’une galerie et ayant un orchestre, cuisine à côté, fourneaux, pierre à évier, puits, four dans la dite cuisine, cabinet en soupente au-dessous, cave voûtée à gauche d’un des escaliers descendant à la dite salle.
Au-dessus de la salle de spectacle, grand grenier à blé, trois pièces servant de loges pour habiller les acteurs.
Cour au milieu des bâtiments, à droite dans la dite cour puits couvert et bûcher à côté, à gauche appentis contenant deux écuries, un hangard et un petit cabinet, grenier à foin dessus.
Tous les appartements en bon état garnis de grands placards et de papier ou boisés.
Circonstances, appartenances et dépendances du tout sans aucune exception ni réserve, tenant du levant à la grande route de Sens à Paris, du couchant et du midi à la promenade dite l’esplanade, du nord au Sr Foin."
Théâtre municipal : inscription par arrêté du 29 octobre 1975.
- salles de spectacle de Bourgogne-Franche-Comté
- cour
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