SALINE, ACTUELLEMENT ENTREPÔT COMMERCIAL
25 - Miserey-Salines
Aux Salines
- Dossier IA25000136 réalisé en 1999
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
En 1866, l'architecte-paysagiste Brice-Antoine Michel demande l'autorisation d'ouvrir un trou de sonde dans sa propriété de Miserey afin de localiser des gisements de sel gemme. Suite à la découverte d'un banc de sel de 54 m d'épaisseur, une demande en concession - associant divers pétitionnaires dont l'industriel Joseph-Félix Dodivers - est déposée auprès des autorités. La concession dite de Miserey est autorisée par décret le 2 septembre 1868. L'exploitation comprend un périmètre, où seront établis les différents sondages, et les bâtiments de la saline, situés à 500 m, où s'effectue l'évaporation. Le premier sondage de 1867 (dénommé A) se révélant insuffisant, 2 autres (marqués B et C) sont ouverts en 1874 et 1876. Les sondages sont équipés de pompes en bronze mises en mouvement par une locomobile à vapeur de 12 ch. La saline n'est construite qu'en 1872-1873, et mise en service fin 1873 ou début 1874. Après l'octroi de la concession en 1868, les concessionnaires tentèrent en vain de constituer une puissante société. La Compagnie des Salines de l'Est essaya sans plus de succès d'acheter la concession. Ce n'est qu'en 1872 que des financiers suisses, apportant capitaux et marchés de vente de sel vers les cantons helvètes, permirent, le 25 mai 1872, la constitution de la Société anonyme des Salines et Mines de sel de Miserey. La saumure extraite des sondages est envoyée par canalisations en fonte jusqu'à la saline, où elle est stockée dans de grands bassins appelés baissoirs. Un rapport d'ingénieur de 1874 nous apprend que la saline est équipée "d'un premier système d'appareils d'évaporation comprenant un bassin à feu, un bassin à vapeur et une poêle à vapeur, lequel peut produire annuellement 15 000 T de sel. En outre, un second système est en construction, de sorte que la saline sera en état de produire 30 000 T de sel par an". Les installations comprennent 12 poêles équipées d'égouttoirs, de séchoirs et de nombreux magasins à sel donnant sur un quai de chargement. Après l'abandon vraisemblable d'un sondage dans la décennie 1880, une nouvelle demande d'ouverture est formulée en 1891. Elle est motivée par les avaries que subit le 2e sondage, et par les besoins croissants de la société, compte tenu d'un marché passé avec la commune de Besançon et portant sur la fourniture d'eau salée pour le nouvel établissement thermal de la ville. La production de sel est d'environ 10 000 T par an à la fin du 19e siècle, pour 13 000 T en 1963. La saline ferme ses portes vers 1964-1965. L'atelier de fabrication (bâtiments des poêles) est détruit par un incendie en 1967. Les bâtiments subsistants sont achetés en 1971 par M. Grandjean, qui implante la société Pneumacom (négoce de pneus d'occasion). Celle-ci prévoyant de cesser ses activités en 2000, les bâtiments de production (magasins industriels) devraient être détruits pour laisser place à un lotissement. L'un des 3 puits de sondage, acheté par la ville de Besançon, sert encore aujourd'hui à alimenter un établissement médical bisontin. Les logements ouvriers et patronal ont été vendus à des particuliers. 42 personnes en 1880, 35 en 1888.
Période(s)
Principale :
- 3e quart 19e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)
Date de naissance : 1825 - date de décès : 06/05/1889
Brice Michel, architecte-paysagiste, né en 1825 à Huanne-Montmartin (Doubs), mort le 6 mai 1889 à Besançon (Doubs). Père de Henri Michel (1854-1930).
Description
Site industriel desservi par embranchement ferroviaire. Magasin industriel : moellon calcaire ou brique creuse, essentage de planches, charpente en bois ou en béton armé, toit à longs pans et tuile mécanique. Quai : pan de bois, résidu industriel en gros oeuvre, charpente en bois, appentis et tuile mécanique. Cheminée : béton armé. Logement de contremaître, logement patronal et bureau : moellon calcaire, 2 étages carrés, toit à longs pans et croupe.
Murs :
- calcaire
- béton
- bois
- résidu industriel en gros oeuvre
- brique creuse
- moellon
- parpaing de béton
- pan de bois
- enduit partiel
- essentage de planches
Toit :
- tuile mécanique
Etages :
- 2 étages carrés
Couvrement :
- charpente en bois apparente
- charpente en béton armé apparente
Energie utilisée :
- énergie thermique produite sur place
- énergie électrique achetée
Source(s) documentaire(s)
-
En avion au-dessus de... Miserey-Salines (Doubs). Les Salines, [années 1950 ?].
En avion au-dessus de... Miserey-Salines (Doubs). Les Salines. Carte postale, Sofer éd., s.d. [années 1950 ?].Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 6 Fi 25381-6 -
En avion au-dessus de... Miserey-Salines (Doubs). Station de pompage des eaux salées, [années 1950 ?].
En avion au-dessus de... Miserey-Salines (Doubs). Station de pompage des eaux salées. Carte postale, Lapie éd., s.d. [années 1950 ?].Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 6 Fi 25381-7
À voir
![[Dessin du puits à Muyre : détail du dessin]. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine](/sites/default/files/styles/dossier_liste/public/phototheque/IVR43_19943900534XA.jpg "[Dessin du puits à Muyre : détail du dessin]. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine")
Informations complémentaires
Aire d’étude et canton :
Audeux
Dénomination :
saline
Parties constituantes non étudiées :
- réservoir industriel
- magasin industriel
- cheminée d'usine
- quai
- logement d'ouvriers
- logement de contremaître
- logement patronal
- garage
- bureau
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
