RUE DE L’HÔTEL-DE-VILLE

La rue s'appelait sans doute depuis le Moyen Âge rue Dessous. Son entrée, dans une parcelle située contre l'actuelle école primaire, était lotie par le moulin de Pétré (disparu), construit sur un canal de la Mance. Une maison datant peut-être de l'époque moderne montre une typologie d'habitat proche de ce que l'on touve dans la rue Bontemps. Mais jusqu'à la Révolution française, cette rue, quoique en plein centre, se distingue par son caractère résidentiel et peu commerçant. La continuité de la rue est ainsi relativement peu lotie sur son côté impair, divisé en quelques propriétés très vastes, avec jardins et vergers. Les bourgeois ou nobles qui s'y implantent jouissent de plus d'espace que dans la Grande-Rue (actuelles Gambetta et Bontemps) ou la rue Dessus (actuelle Thiers). L'actuel hôtel de ville, véritable petit hôtel particulier entre cour et jardin, ainsi que les actuels n° 27 et n° 29, se taillaient une part considérable de la rue. C'est d'ailleurs de cette situation que va tirer parti la ville pour établir un champ de foire à l'arrière de l'hôtel de ville en 1855-1856, par l'achat de deux grandes propriétés dont la réunion formait la superficie de 1,65 hectare, agrandie ensuite (4 O 292-1). Frappée d'alignement en 1842, la rue connaît des améliorations sur son côté pair dans ce cadre (n° 2, 4 et peut-être 6 reconstruits au 19e siècle). Des travaux d'aménagement sont menés dans cette rue, pour certains les premiers à Jussey : construction de trottoirs (2 O 582) et d'un canal-égout (3 O 302-1) dans les années 1860. La rue est renommée "de l'Hôtel-de-Ville" par un arrêté du 9 novembre 1856. En 1931, des bains-douches sont construits à l'angle du champ de foire, démolis depuis.