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PRÉSENTATION DE L'ÉTUDE DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL DE SAINT-CLAUDE PÉRIPHÉRIE

  • Dossier IA39000446 réalisé en 0 revu en 1998
  • Auteur(s) : Muriel Vercez, Bernard Pontefract
Vue d'ensemble du village de Cuttura. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Présentation


Lors de sa prise en compte par le service de l'Inventaire général, le canton de Saint-Claude a été divisé en deux zones distinctes : la ville de Saint-Claude d'une part, les communes rurales d'autre part. Composant l'aire intitulée Saint-Claude périphérie, ces dernières sont au nombre de 18 : Avignon-lès-Saint-Claude, Chassal, Cuttura, Lajoux, Lamoura, Lavancia-Epercy, Lavans-lès-Saint-Claude, Leschères, Molinges, Les Molunes, Ponthoux, Ravilloles, La Rixouse, Saint-Lupicin, Septmoncel, Vaux-lès-Saint-Claude, Villard-Saint-Sauveur et Villard-sur-Bienne. Réalisée en 1996 et 1997, l'étude est due à Muriel Vercez, du Parc naturel, pour l'architecture et Bernard Pontefract, du service de l'Inventaire général, pour les objets mobiliers et l'architecture religieuse. Elle se traduit par 197 dossiers d'architecture, incluant les 48 réalisés en 1990 et 1991 lors de l'opération thématique intitulée Repérage du patrimoine industriel.
Dévolue à l'élevage, l'aire d'étude s'organise en plusieurs secteurs distincts : les hauts plateaux (de 1000 à 1300 m d'altitude) , les plateaux intermédiaires (plateau du Lizon, de 500 à 1000 m) et la basse vallée de la Bienne (de 300 à 500 m). Sur les hauts plateaux se trouve un habitat dispersé, associant aux fermes des chalets (d'usage individuel) et des chalets d'estive (d'usage collectif) , utilisés l'été pour le bétail. La rigueur des conditions climatiques hivernales a favorisé l'apparition de spécificités architecturales : avant-toit important protégeant la façade antérieure et soutenu par des murs (les " coches ") dans le prolongement des faces latérales, essentage de petits bardeaux d'épicéa (les " tavaillons ") recouvrant les façades exposées, etc. Dans ce secteur subsistent également quelques greniers forts, remises en bois situées à distance de la ferme afin de protéger des incendies les papiers importants, les objets de valeur et les graines à planter. Sur les plateaux intermédiaires et dans la vallée de la Bienne, les fermes et les maisons forment des villages groupés, les hameaux étant eux aussi constitués d'habitations agglomérées.
Comme l'ensemble du Haut-Jura, cette aire d'étude se caractérise par une forte pluri-activité, nécessaire pour procurer aux paysans des revenus complémentaires, et par une spécialisation villageoise marquée, générant localement des mono-industries et se traduisant par un réseau dense d'ateliers et de petites usines. Ainsi, la taille des pierres précieuses est-elle très répandue sur les hauts plateaux. Les plateaux intermédiaires et la vallée de la Bienne se sont plutôt spécialisés dans le travail du bois (tournerie, fabrication des boutons et des pipes, cette dernière activité en liaison directe avec Saint-Claude) , relayé ensuite par le plastique. Par ailleurs, la présence de " brocatelle " (un marbre brèchique) a induit, essentiellement à Chassal et Molinges, une importante activité marbrière.
A l'exception de celle de Saint-Lupicin qui, malgré d'importantes restaurations, remonte à la première moitié du XIe siècle, les églises étudiées datent du XVIIe siècle pour les plus anciennes, la plupart étant du XVIIIe siècle (époque du démembrement des grandes paroisses) ou du XIXe siècle.

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