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PRÉSENTATION DE L'ÉTUDE DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL DE L'AIRE DE LONS-LE-SAUNIER CENTRE

39 - Lons-le-Saunier

  • Dossier IA39001061 réalisé en 0 revu en 2006
  • Auteur(s) : Eric Coutureau, Laurent Poupard
Vue générale de la place de la Comédie. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Lors de sa prise en compte par le service de l'Inventaire général à partir de 1983, l'aire d'étude de Lons-le-Saunier a été divisée en deux zones distinctes : la ville de Lons-le-Saunier d'une part, les communes rurales d'autre part. L'aire intitulée Lons-le-Saunier centre correspond à la ville et, recouvrant la commune en son entier, relève des cantons de Lons-le-Saunier nord et Lons-le-Saunier sud. L'étude architecturale a été réalisée par Eric Coutureau en 1983 (les objets mobiliers ont été étudiés en 1986 et 1991 par Bernard Pontefract) et se traduit par 137 dossiers d'architecture, incluant les 9 établis par Raphaël Favereaux en 1996 et 1997 lors de l'opération thématique intitulée Repérage du patrimoine industriel. La commune doit son nom aux sources salées qui, exploitées par les romains, font au Moyen Age la fortune des familles de Bourgogne, de Vienne et de Chalon, mais aussi - et surtout - de nombreuses abbayes et couvents. Ville de vignerons et marché important dès la seconde moitié du 13e siècle, elle connaît plusieurs incendies puis voit sa population chuter de 2000 habitants environ au 16e siècle à 30 seulement en 1642, du fait de la peste et des guerres. Après le rattachement de la Franche-Comté à la France en 1678, le retour de la paix permet la reconstruction de la ville, débordant largement le tracé de ses anciennes fortifications et s'éloignant de son axe principal : la rue du Commerce, bordée d'arcades et signalée par un beffroi. Dans la première moitié du 18e siècle sortent donc de terre nombre d'habitations - maisons, immeubles et hôtels particuliers -, dont la distribution se caractérise par des escaliers à cage ouverte associés à des balcons-galeries, ainsi que l'hôtel de ville, l'hôtel-Dieu, une caserne et divers couvents, dotés d'un riche mobilier. Durant la première moitié du siècle suivant, elle se dote des bâtiments publics que requiert son nouveau rang de préfecture : palais de Justice, prison, gendarmerie, sans oublier un théâtre. Son expansion se poursuivant, les décennies 1860 à 1890 sont marquées par la construction de la gare et d'établissements d'enseignement : écoles normales, lycées, etc. Si la crise du phylloxera marque la disparition du vignoble lédonien avant 1914, l'industrie fromagère se développe au 20e siècle avec Bel (la Vache qui rit) et Grosjean (la Vache sérieuse). L'exploitation du sel ne disparaît toutefois pas totalement : alors qu'au 18e siècle, l'eau des sources salées était conduite jusqu'à une nouvelle saline établie dans la commune voisine (Montmorot) , à partir de 1849 elle est utilisée dans un établissement de bains, remplacé en 1892-1894 par l'établissement thermal actuel.

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