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PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE TANNAY

58 - Tannay

  • Dossier IA58000578 réalisé en 1993 revu en 2001
  • Auteur(s) : Bernard Lauvergeon
Le quartier de l'hôtel de ville. Vue prise depuis le clocher de l'église Saint-Léger © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Chef-lieu du canton, le bourg de Tannay, dont l'emprise médiévale est encore bien visible, est implanté en bordure d'un plateau qui domine la verte vallée de l'Yonne. Si le plateau est le domaine des cultures céréalières et la vallée celui des prairies, les côtes étaient réservées à la vigne qui cernait le bourg, à l'est, de Tanneau à Pignol, et qui grimpait sur les pentes de La Rossignotte et de Bellevue, à l'ouest. L'architecture, de type urbain et semi-urbain au centre du bourg, s'est étendue au 19e siècle hors les murs, en bordure des principaux axes routiers, Faubourg de Versailles et Faubourg d'Anglé, en particulier, où sont regroupées maisons d'ouvriers viticoles et agricoles, les maisons des gros vignerons et des négociants étant surtout situées intra-muros (maisons Gagnard, Bezou, Regnault ou Gobi, par exemple). Le centre du bourg conserve de nombreux témoignages de l'architecture des 16e, 17e et 18e siècle, notamment, avec ses maisons de notable à tourelle, ses façades ordonnancées, ses passages couverts en plein-cintre ou en anse-de-panier, et ses hautes toitures à croupes agrémentées de lucarnes "à la capucine".

Historique


L'origine du nom pourrait provenir du celte "tann", chêne. On trouve "Tanacum", "Tan-Hai" et "Tanai" dans les textes. Un tumulus, daté du Hallstatt final, est fouillé à plusieurs reprises au lieu-dit le Bois d'Amont, par Morellet (1855), Bezou (1875) puis R. Pioux (1972-1974). Plusieurs squelettes et un important mobilier en bronze et en fer (colliers et bracelets notamment) y ont été mis à jour. De la céramique et des fragments de verre gallo-romains ont été découverts autour de la collégiale et R. Pioux aurait repéré des traces de "villae" gallo-romaines en bordure du chemin des Enseignes. La période mérovingienne est bien attestée par la présence d'une véritable nécropole découverte lors de la construction de l'Hôtel de ville (1830) et de la grande citerne (1832), puis, un siècle plus tard, au cours des fouilles effectuées à l'occasion des travaux d'adduction d'eau. La création de la paroisse pourrait remonter au 9e siècle, comme le pense Marlière (1859). Elle est en tous cas attestée en 1135 par l'évêque de Nevers, Fromond, qui en fait mention dans une charte qui fixe à 5 livres la rente annuelle que le clergé de Tannay servira à l'évêque et au chapitre de Nevers. A la demande des chapelains de Tannay, le chapitre des chanoines, qui subsistera jusqu'à la Révolution, est créé en 1201. Après la défaite de Poitiers en 1356, le bourg de Tannay et ses hameaux sont mis à sac. L'église est en partie détruite et les hameaux d'Assenet et de Jaugy rasés. La ville, reconstruite, obtient de Louis XI l'autorisation de s'entourer à nouveau de murailles. En 1530, l'enceinte, délabrée, est relevée, mais elle ne peut contenir les protestants qui à plusieurs reprises envahissent le bourg et le pillent. En ordonnant le démantèlement de toutes les places-fortes, Richelieu précipite la destruction de l'enceinte de Tannay. La population communale, qui était de 1163 hab en 1801, s'accrut jusqu'à compter 1487 hab en 1846. Elle décrut ensuite régulièrement jusqu'au dernier recensement de 1999 qui dénombrait 584 habitants.

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