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PENDULE-BORNE

  • Dossier IM39002554 réalisé en 2019
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Vue d'ensemble, ouverte. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Datant de la fin du 19e siècle ou du début du 20e, cette pendule a été fabriquée dans le Haut-Jura, très certainement à Morez ou Morbier. Equipée d'un mouvement "cage fer" dans une boîte en bois, elle cherche à imiter une pendule-borne en marbre du type de celles réalisées à Paris (qui ont d'ailleurs donné son nom au mécanisme, la plupart du temps issu de la région de Montbéliard mais connu sous le nom de "mouvement de Paris").
Le mouvement "cage fer" a été imaginé entre 1680 et 1700 environ par les frères Mayet, de Morbier, qui créent alors les premières horloges comtoises en les équipant d'un mécanisme conçu comme une réduction de celui des horloges monumentales qu'ils ont l'habitude de réaliser (Orgelet en 1685 par exemple). Il connaît une évolution importante, à partir des années 1860 environ, lorsque l'énergie n'est plus fournie par des poids mais par des ressorts. Cette modification est une réponse directe à la concurrence des usines du nord-est de la Franche-Comté - celles de Japy notamment - qui fabriquent en quantité des mouvements de Paris en laiton, de taille réduite et à ressorts, d'un prix modéré.
Période(s)
Principale :
  • limite 19e siècle 20e siècle

Description


La pendule est en forme de borne, avec un socle débordant. Elle est réalisée en bois de résineux (sapin ?), peint à l'extérieur afin d'imiter un marbre noir (des veines sont figurées sur les pans coupés). La face avant, articulée par deux charnières à droite, est ornée de motifs végétaux en nacre. L'écran émaillé blanc, avec encadrement en laiton doré, et les deux aiguilles sont protégés par une vitre circulaire. Le mouvement "cage fer" est formé d'une cage en acier, fermé à l'avant par une plaque (en laiton noirci ?), dans laquelle sont fixés l'échappement à ancre, un petit pendule à lentille en laiton, les roues dentées (certaines aussi en laiton) et les deux barillets contenant les ressorts (l'un pour le mouvement, l'autre pour la sonnerie). La sonnerie des heures est assurée par un gong en acier, en forme de spirale, fixé sur le fond de la boîte. Le remontage se fait à l'aide d'une clé, à engager dans l'un des deux trous sous le cadran (l'écartement entre ces trous est de 7,5 cm environ, mais seulement de 4,5 cm pour un mouvement de Paris).
Catégories :
  • horlogerie
Structures :
  • à poser
Iconographie :

  • Face avant (porte et socle) : ornement végétal obtenu par incrustation de nacre.
  • ornement à forme végétale

Source(s) documentaire(s)

  • Fabrique d'horlogerie en tous genres. Anciennes maisons A. Fontanez et Fontanez & Jobez. G. Jobez succes[seu]r à Morez-du-Jura [catalogue de production], [vers 1900]
    Fabrique d'horlogerie en tous genres. Anciennes maisons A. Fontanez et Fontanez & Jobez. G. Jobez succes[seu]r à Morez-du-Jura [catalogue de production]. - Bourg-en-Bresse : impr. Bardiot, s.d. [vers 1900]. [4] p. : ill. ; 31 cm.
    Lieu de conservation : Association Horlogerie comtoise, Morez
  • Buffard, François ; Dumain, Michel ; Renaud, Marie-Paule. Petite histoire des pendules de Morez et Morbier, 2015
    Buffard, François ; Dumain, Michel ; Renaud, Marie-Paule. Petite histoire des pendules de Morez et Morbier. - Morez : Horlogerie comtoise, 2015. 36 p. : ill. ; 18 x 21 cm. (Petite histoire de).
  • Buffard François (témoignage oral)
    Buffard François, président de l'association Horlogerie comtoise. Morez

Informations complémentaires

Aire d’étude et canton : Morez
Dénomination : pendule
Carte interactive
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