MOULIN À FARINE, PUIS MINOTERIE, ACTUELLEMENT USINE DE PRODUITS POUR L'ALIMENTATION ANIMALE JACQUOT
70 - Corre
1 faubourg Louis Boulanger
- Dossier IA70000306 réalisé en 2007 revu en 2008
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
Le moulin à farine figure sur la carte de Cassini (1760). Il appartient en 1824 à Jean-François Etienne, et comprend également un four à plâtre et un moulin à huile. Propriété de la famille Detroyes, le moulin est amodié (loué) en 1840 pour une durée de 18 ans à François Lagnier, sa femme Henriette Mathis et Etienne Antoine Charon. Le bail de cette location, dit acte de société, rédigé en 1845 entre les deux parties, stipule que l'établissement de compose de "sept moulins à l'anglaise avec leurs agrès et accessoires (mécaniques à nettoyer les blés, à les diviser, monter le sacs, bluter les farines), une machine à battre" et que ces "usines ont été achevées depuis deux années". Le moulin est réglementé par ordonnance royale du 14 août 1855 et se compose alors de 7 paires de meules, d'un battoir et d'une huilerie, mises en jeu par "deux roues hydrauliques de côté, dont une à palettes courbes, et deux à palettes droites". Un décret impérial du 14 mars 1863 réglemente de nouveau le régime hydraulique du moulin. Les matrices cadastrales mentionnent des "constructions nouvelles et adjonctions de construction" entre 1892 et 1897, correspondant vraisemblablement à la conversion du moulin en minoterie. En 1937, Henri Jacquot, négociant en produits agricoles (fourrages, céréales, tourteaux pour le bétail, engrais), implante son affaire dans ce qui est alors qualifié "d'ancien moulin", appartenant à la famille Barbey. Concessionnaire exclusif de la société belge Sanders, qui fournit les vitamines pour les produits d'alimentation du bétail, H. Jacquot développe une usine de produits pour l'alimentation animale en s'équipant de broyeurs et de mélangeuses. Une SARL est fondée en 1948, à laquelle succède une SA en 1956. Louis Jacquot succède à son père dans les années 1960. L'usine s'est progressivement agrandie au cours de la seconde moitié du 20e siècle (logement, bureaux, silos, magasins et entrepôts industriels). Elle produit annuellement 25 000 t de produits pour le bétail. L'entreprise conserve une importante activité de négoce (engrais, semences). Elle est dirigée depuis 1985 par Fabrice et Jérôme, fils de Louis. Présence de deux turbines au milieu du 20e siècle : l'une, de marque Royer-Joly, Epinal (88), à axe vertical, est encore en place. Présence d'un moteur thermique (à gaz pauvre ?) dans les années 1940. Utilisation en 2007 de 3 presses à granulés et d'un broyeur à marteaux Stolz. L'entreprise emploie 60 personnes en 1987, et 42 en 2007.
- 2e quart 19e siècle
- 4e quart 19e siècle
- 2e moitié 20e siècle
Description
L'atelier du moulin est construit en moellon de grès enduit, et couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique. Son élévation à trois étages carrés est aujourd'hui masquée par un bardage métallique. Les entrepôts industriels sont à structure métallique, essentage de tôle et couverture en ciment amiante ou en tôle. Les bureaux, construits le long du canal de fuite, sont construits en rez-de-chaussée. L'atelier de réparation est construit en parpaing de béton. Le logement, qui abrite aussi un laboratoire, possède un étage carré, et est couvert d'un toit à croupes.
- grès
- béton
- moellon
- parpaing de béton
- enduit
- essentage de tôle
- tuile mécanique
- fer en couverture
- ciment amiante en couverture
- 3 étages carrés
- énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
- énergie thermique produite sur place
- énergie électrique achetée
Source(s) documentaire(s)
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Vue aérienne de la société Jacquot.
Vue aérienne de la société Jacquot. Photogr, s.d. [vers 1965], par Larcher (photographe)Lieu de conservation : Archives privées
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel de la Haute-Saône
- atelier de fabrication
- logement
- bureau
- transformateur
- bief de dérivation
- entrepôt industriel
- silo
- atelier de réparation
- garage
- atelier de conditionnement
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine