MOULIN À FARINE, MINOTERIE, USINE DE BIMBELOTERIE (USINE DE JOUETS)
39 - Champagnole
ruelle des Moulins
- Dossier IA39000171 réalisé en 1997
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
L'ancien moulin seigneurial de Champagnole est mentionné en 1320. Acensé en 1700 au sieur Godin, il est également équipé de scies et battoirs. Incendié en 1792, il est reconstruit et agrandi d'une scierie puis acheté en 1834 par le maître de forges Muller. Dans le second quart du 19e siècle est construit à l'ouest un bâtiment, dont l'usage n'est pas connu, qui servira au début du 20e siècle d'atelier de fabrication pour l'usine de jouets. Le moulin proprement dit est agrandi et transformé en minoterie dans la 2e moitié du 19e siècle. Léon Giraud-Sauveur l'acquiert en 1909 et, tout en poursuivant l'activité de meunerie, installe en 1910 une fabrique de jouets en carton moulé. Vers 1925, il opère une mécanisation de la production en s'équipant de presses à mouler et d'agrafeuses. L'incendie de la minoterie en 1931 marque l'abandon de l'activité meunière : l'atelier de fabrication du moulin servira à la production des jouets. Une centrale hydroélectrique, mise en service en 1933, lui fournit l'énergie. L'atelier de fabrication des jouets originel accueillera désormais, outre la menuiserie, un magasin industriel et l'atelier de réparation. La fabrication de jouets, mettant en oeuvre le bois, le tissu et les peaux, varie au gré des modes : chevaux de bois à bascule ou à roulettes, poupées, yo-yo, bateaux, cerfs-volants, charrettes en bois. Vers 1953 apparaissent les jouets de plein air en matières plastiques. Après le dépôt de bilan en 1987, l'affaire est reprise par la société Jouef qui créé l'entreprise Giraud-Sauveur-Loisirs, laquelle cesse rapidement toute fabrication. Une partie des bâtiments vient d'être achetée par une entreprise d'affûtage. La centrale hydroélectrique continue d'être exploitée par la famille Giraud-Sauveur.
1853 : 10 paires de meules, scierie à 3 lames, 4 battoirs à blé, battoirs à écorces et à chanvre, 13 roues hydrauliques. 1925 : 2 ou 3 turbines. 1997 : 2 turbines Kaplan (puissance totale de 240 ch) dont une installée en 1933 et l'autre en 1956.
10 personnes en 1913, 25 vers 1930, 50 en 1960.
- 4e quart 18e siècle
- 19e siècle
- 2e quart 20e siècle
Description
Logement : étage carré, moellons calcaires et enduit, toit à longs pans, croupe et tuiles plates. Atelier de fabrication : 2 étages de soubassement en pierres de taille, 2 étages en moellons calcaires, toit à longs pans et tuiles mécaniques. Magasin industriel, atelier de réparation et de fabrication (menuiserie) : moellons calcaires, avec parpaings de béton en façade, 2 étages carrés, tuiles plates en couverture. Centrale hydroélectrique : brique, béton armé, enduit, toit à longs pans et béton en couverture.
- calcaire
- brique
- béton
- moellon
- parpaing de béton
- béton armé
- pierre de taille
- enduit
- tuile mécanique
- tuile plate
- béton en couverture
- 2 étages de soubassement
- 2 étages carrés
- élévation à travées
- monte-charge
- énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
- énergie électrique produite sur place
Source(s) documentaire(s)
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[Vue du Pont de l'Epée depuis le nord-ouest].
[Vue du Pont de l'Epée depuis le nord-ouest]. Lithographie, 1837. Dans : " Le Jura. Guide pittoresque et historique " / J.-E. Jouhan, Paris : Hachette, 1863, p. 370. -
Usine de Mme Vve Muller. Demande en révision de règlement - Plan.
Usine de Mme Vve Muller. Demande en révision de règlement - Plan. Dessin, 1854. Echelle 1:1000, par Lamairesse (ingénieur)Lieu de conservation : Archives départementales du Jura, Montmorot
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Jura
- bureau
- atelier de fabrication
- atelier de réparation
- atelier de conditionnement
- magasin industriel
- logement
- centrale hydroélectrique
- barrage
- bassin de retenue
- canal
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine