MOULIN À FARINE HENRY, PUIS FÉCULERIE PERNEY, PUIS ATELIER DE MENUISERIE
70 - Baudoncourt
rue de la Chapelle
- Dossier IA70000258 réalisé en 2007
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
Le moulin, attesté sur la carte de Cassini (1760), aurait appartenu à l'abbaye de Luxeuil sous l'Ancien Régime. Il est acquis par François-Xavier Henry en 1817. Une plainte de la commune, datée de 1827, signale que son propriétaire a "construit aussi sans autorisation une voûte et une maisonnette sur le canal de son moulin". Ce dernier est réglementé par ordonnance royale le 20 septembre 1828, modifié par un décret du 18 mai 1850. Cyrille Henry, fils de François-Xavier, devient propriétaire du moulin en 1849. C'est lui qui obtient, par arrêté préfectoral du 13 novembre 1861, l'autorisation de convertir le moulin en féculerie. Un cartouche, placé à l'intérieur du bâtiment, porte l'inscription suivante : Ambert et Henry Cie - 1861. La féculerie est partiellement incendiée en 1871 lors de la guerre franco-prussienne, ainsi que l'atteste une pierre gravée sur le pignon. La veuve de Cyrille Henry poursuit l'exploitation en 1875. La féculerie est achetée par Frédéric Perney en 1891. Un nouvel atelier de fabrication est construit à la fin du 19e siècle, complété d'une cheminée et d'une chaudière à vapeur au début du 20e siècle. Abel Joseph et Paul Perney succèdent à leur père vers 1898. En 1937, la féculerie traite annuellement 2 500 t de pomme de terre, pour une capacité de production maximale de 500 t de fécule, destinée à l'industrie textile et alimentaire (glucoserie). Paul poursuit l'exploitation jusqu'à sa mort en 1941. Son fils Louis, dit Emile, reprend l'affaire jusqu'à la cessation d'activités en 1969. Les bâtiments ont été occupés jusque vers 1990 par un atelier de menuiserie spécialisé dans le mobilier tubulaire pour collectivités. Ils sont pour la plupart aujourd'hui désaffectés. La cheminée et la chaufferie ont été détruites dans les années 1980. Tout le matériel de féculerie a été vendu.
En 1828, le moulin se compose de trois tournants, dont deux à blé, et d'une ribe. Etablissement d'un séchoir à air chaud en 1896, et d'une chaudière à vapeur Scheidecker et Kohl (Lure, 70) en 1904. Deux turbines étaient en service. L'une, de marque Goulut-Borne (Luxeuil, 70), d'une puissance de 12 ch, encore en place, transmettait la force motrice, alors que la seconde (disparue), couplée à une dynamo, fournissait l'électricité. Un moteur électrique de 12 ch est attesté en 1937.
La féculerie emploie 7 hommes en 1875, 4 en 1931, 6 à 7 personnes dans les années 1950.
- 2e quart 19e siècle
- 3e quart 19e siècle
- limite 19e siècle 20e siècle
Description
Tous les bâtiments de la féculerie sont construits en moellon de pierre enduit, couverts de toits à longs pans, croupe, demi-croupe, et tuile mécanique. Une pierre en forme de mitre, placée au dessus de la fenêtre ouest de la façade antérieure, porte l'inscription suivante "Incendie prussien 1871". Les nouvelles salles de la féculerie, construites à la fin du 19e siècle et pourvues de colonnes en fonte, abritaient les opérations de râpage, de tamisage, de lavage du lait de fécule et d'essorage. La fécule était montée à l'étage à l'aide d'élévateurs à godets, et passait dans un séchoir. Le logement patronal comprend un étage carré et un étage en surcroît.
- grès
- résidu industriel en gros oeuvre
- moellon
- enduit
- tuile mécanique
- 1 étage carré
- étage en surcroît
- énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
- énergie thermique produite sur place
- énergie électrique achetée
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel de la Haute-Saône
- atelier de fabrication
- entrepôt industriel
- bief de dérivation
- logement
- pont bascule
- transformateur
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine