MOULIN À FARINE DIT MOULIN DE LA ROUCHOTTE, PUIS MINOTERIE, PUIS CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE
70 - Thieffrans
La Rouchotte
- Dossier IA70000321 réalisé en 2008
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
Ce moulin à farine apparaît en 1760 sur la carte de Cassini sous l'appellation moulin de la Rochotte. En 1838, les locataires, MM. Noir, Bournois et Gauthier demandent la réglementation du moulin et la permission d'y établir un cylindre à étirer le fer et deux fours à réverbère. Cette dernière demande, émanant de Joseph Gauthier, puissant maître de forges franc-comtois, reste sans suite. Le moulin est finalement réglementé par arrêté préfectoral le 28 mars 1849. En 1867, il appartient à madame veuve Xavier Petitjean et se compose d'un "moulin neuf" actionné par 2 roues hydrauliques, d'un "vieux moulin" mis en jeu par une roue hydraulique, d'une ribe actionnée par 3 roues et d'une scierie actionnée par une roue. L'établissement est converti en minoterie à la fin du 19e siècle. Un "magasin de farine" est édifié vers 1890 et la mention de "mouture par cylindres" attestée à cette époque. Un logement patronal est édifié au nord au tournant des 19e et 20e siècles, et un nouvel agrandissement du moulin est mentionné vers 1910. L'établissement est exploité pendant plusieurs générations par la famille Petitjean. Propriété du marquis de Moustier, la minoterie est louée aux frères Petitjean en 1928. La production annuelle de farine panifiable passe de 11 000 quintaux en 1929 à 4950 quintaux en 1931, pour une capacité d’écrasement de 70-80 quintaux/jour. La minoterie est équipée d'une turbine radiale Francis de 30 ch sous une chute de 2 m. L'appareil de production comprend des appareils à cylindres (quatre paires pour le broyage et quatre pour le convertissage), une paire de meules, trois plansichters et cinq bluteries (deux centrifuges et trois hexagonales). Un nouvel atelier de minoterie est édifié entre les deux biefs de dérivation vers 1930-1940. La minoterie a cessé son activité au milieu du 20e siècle. Une petite centrale hydroélectrique a été aménagée dans le bâtiment d'eau vers 1960. Actuellement, la minoterie est désaffectée, certains bâtiments annexes sont en ruines, et la centrale hydroélectrique n'est plus en activité.
En 1838, le moulin se compose de 6 tournants à blé, de 2 ribes, d'une scierie et d'une huilerie. Des turbines, d'une puissance totale de 100 ch, ainsi qu'un moteur électrique de 100 ch, sont attestés en 1938. La centrale hydroélectrique conserve une turbine hydraulique Schneider-Jacquet (Strasbourg-Koenigshoffen, 68) et son alternateur.
Période(s)
Principale :
- 18e siècle
- 4e quart 19e siècle
- limite 19e siècle 20e siècle
- 2e quart 20e siècle
Secondaire :
- 1er quart 20e siècle
Description
La partie des logements bâtie sur la rive droite du bief ouest, en moellon de calcaire, est percée de fenêtres à linteau délardé permettant une datation du 18e siècle. Le bâtiment d'eau est construit en moellon de calcaire enduit, avec ouvertures en arc segmentaire de brique, couvert d'un toit à longs pans. L'atelier de fabrication est construit en structure de béton armé, à 3 étages carrés, baies rectangulaires horizontales, toit à long pans et tuile mécanique.
Murs :
- calcaire
- béton
- moellon
- parpaing de béton
- béton armé
- enduit
Toit :
- tuile mécanique
Etages :
- 3 étages carrés
Energie utilisée :
- énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
- énergie électrique produite sur place
- produite sur place
Source(s) documentaire(s)
-
M 4097 Contingentement des farines (1936)
Archives départementales du Doubs, Besançon, M 4097 Contingentement des farines (1936)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 4097
-
Thieffrans (Haute-Saône). - Les Moulins de la Rouchotte.
Thieffrans (Haute-Saône). - Les Moulins de la Rouchotte. Carte postale, F. Guillaume édit., s.n., s.d. [fin 19e ou début 20e siècle].Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 11 Fi 500/1 -
Plan de la tête d'eau et élévation des ouvrages [Plan-masse].
Plan de la tête d'eau et élévation des ouvrages [Plan-masse]. Calque sur toile, plume, lavis, par l'ingénieur ordinaire, Vesoul, le 16 janvier 1856, échelle 1:100.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 277 S 52
À voir
Informations complémentaires
Thématiques :
- patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton :
Haute-Saône
Hydrographie :
dérivation de l' Ognon
Dénomination :
moulin à farine, minoterie
Parties constituantes non étudiées :
- atelier de fabrication
- bâtiment d'eau
- entrepôt industriel
- logement
- logement patronal
- transformateur
- bief de dérivation
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine