MOULIN À FARINE DES DOUFFRANS PUIS SCIERIE BERTIN
25 - Grand'Combe-Châteleu
Les Douffrans
- Dossier IA25001671 réalisé en 2016 revu en 2017
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
Propriété avant la Révolution des familles Myotte et Girard, le moulin (B 1114) et la scierie (B 1115) dessinés sur le plan cadastral de 1816 appartiennent alors à François Xavier Girard. L' "usine" des Douffrans passe vers 1826 à François Xavier Victor Remonay (de Saint-Hippolyte) ; au chômage la moitié de l'année, elle comporte trois paires de meules et des scies (en 1876 une scie circulaire, un châssis monolame et un châssis multilame) actionnées par quatre roues hydrauliques en-dessus. Nouveaux propriétaires par la suite : Louis Auguste Jacquot vers 1861, François Bournez (négociant à Morteau) vers 1864, Adolphe Colin (de Pontarlier) l'année suivante, Léon Jacquot vers 1883 (qui lui ajoute une petite construction vers 1885), Joseph Pugin vers 1902 (Joseph Emile, 1877-1960, descendant d'usiniers de Montlebon : petit-fils de Joseph Pugin à Cornabey et fils de François Pugin à Louadey) puis Félix Bertin (1877-1965) deux ans plus tard. Ce dernier transforme le moulin vers 1909 et 1935, puis bâtit vers 1936 une nouvelle scierie (ou reconstruit celle existante ?) au nord-est, accolée au corps principal. Une turbine hydraulique (alimentée par un bassin de retenue) et une machine à vapeur actionnent les machines. Les bois sont véhiculés par des voituriers et leurs équipages (l'un d'eux loge dans la ferme au sud-ouest - cadastrée 2017 AD 101 -, abritant aussi l'écurie). Les bâtiments sont détruits par un incendie le 22 août 1941. Ils sont réédifiés en 1943 par Félix et ses deux fils, Jules (1910-2006) et Marcel (1917-2007). Dotée de deux châssis de scies verticales et d'une déligneuse pour la fabrication des lattes, liteaux, etc., la scierie est agrandie vers 1949 (atelier d'affûtage). Elle emploie une quinzaine de personnes et se fournit en résineux dans un rayon de 20 à 25 km. La première déligneuse est remplacée par une autre, de marque Socolest, au début des années 1960 tandis que sont achetés un tracteur forestier Unimog, pour transporter les troncs depuis leur lieu de coupe, et un chariot élévateur Manitou pour les manutentions sur le site. Outre Jules et Marcel, l'affaire compte alors six ouvriers. Au départ en retraite de Marcel, vers 1984, Pascal Boillot (associé avec un M Barrand, de Montbenoît) reprend l'entreprise. En 1989, il ouvre l'atelier au sud-est et le prolonge par un hangar abritant une scie Socolest avec cabine mobile. Il construit également en 1994 un bâtiment dédié au séchage du bois (qui s'effectuait jusque-là naturellement, dans les séchoirs au nord-ouest où les planches étaient disposées verticalement). La scierie ferme en 2008 et le matériel est vendu. Le site est actuellement désaffecté, l'étang a disparu et les vestiges du canal d'amenée sont visibles au sud de l'autre côté de la route.
Période(s)
Principale :
- 2e quart 20e siècle
Secondaire :
- 4e quart 20e siècle
Date(s)
1943 :
daté par tradition orale
Description
Le bâtiment (habitation et garage) reconstruit à l'emplacement de l'ancien moulin a des murs en moellons calcaires (avec enduit partiel) et parpaings de béton. Mêmes matériaux pour la scierie (à charpente en bois apparente), présentant en outre un pan de bois essenté de planches au nord-est, du côté de l'atelier d'affûtage. Coiffé d'un toit en appentis, ce dernier est réalisé en béton et sur pilotis. Le séchoir au nord et l'atelier de la scie Socolest au sud sont des hangars industriels à charpente en bois. Le séchoir récent au sud-est est en pan de fer essenté de planches, avec charpente métallique apparente et couverture en acier. Si l'habitation comporte un étage carré et un étage en surcroît, la scierie est en rez-de-chaussée avec étage de soubassement. Les toits sont à longs pans et pignons couverts, à couverture de tuiles mécaniques.
Murs :
- calcaire
- béton
- bois
- fer
- moellon
- parpaing de béton
- pan de bois
- pan de fer
- enduit partiel
- enduit
- essentage de planches
- essentage de planches
Toit :
- tuile mécanique
- acier en couverture
Etages :
- 1 étage carré
- étage en surcroît
Couvrement :
- charpente en bois apparente
- charpente métallique apparente
Elévation :
- élévation à travées
Escalier :
- escalier dans-oeuvre
Energie utilisée :
- énergie hydraulique produite sur place
- énergie électrique achetée
Source(s) documentaire(s)
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3 P 287 Cadastre de la commune de Grand'Combe-Châteleu, 1814-1961
3 P 287 Cadastre de la commune de Grand'Combe-Châteleu, 1814-1961
- 3 P 287 : Atlas parcellaire (14 feuilles), dessin (plume, lavis), par le géomètre du cadastre Vial, 1816
- 3 P 287/1 : Registre des états de sections, 1818
- 3 P 287/2-3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1822-1874
- 3 P 287/4-5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1874-1914
- 3 P 287/6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910
- 3 P 287/7-8 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1914-1961
- 3 P 287/9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1961Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 287 -
7 S 55 Cours d'eau et usines. Régime des eaux. Moulins-usines (1805-1919)
7 S 55 Cours d'eau et usines. Régime des eaux. Moulins-usines (1805-1919)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon -
Statistique de l'utilisation de la force motrice des eaux, 1851
Statistique de l'utilisation de la force motrice des eaux. In Annuaire départemental du Doubs pour 1852, 40e année, 1851, p. 103-158.
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Commune de Grand'Combe. Règlement d'eau des usines Bobillier Amédée, Vermot Virgile, Sudant Vve, Droz Joseph, Vuillemin Alexis et Colin Adolphe, 21 juin 1876
Commune de Grand'Combe. Règlement d'eau des usines Bobillier Amédée, Vermot Virgile, Sudant Vve, Droz Joseph, Vuillemin Alexis et Colin Adolphe, dessin (plume, lavis), par le conducteur des Ponts et Chaussées Couturier, Pontarlier le 21 juin 1876
- Plan parcellaire, sans échelle [1/2 500], 30,5 x 126 cm
- Profils en long et en travers et dessins de détails, échelles diverses (1/2 500 pour le profil en long, 1/200 pour les dessins de détail), 31 x 210 cmLieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 7 S 55 -
[La scierie Bertin, vue de trois quarts gauche], 2e quart 20e siècle ?
[La scierie Bertin, vue de trois quarts gauche], photographie, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle ?]Lieu de conservation : Collection particulière : Louis Girard, Grand’Combe-Châteleu -
Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle)
Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle). Consultables en ligne via le site du Géoportail (www.geoportail.gouv.fr)
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Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques
Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
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Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs, 1982-1987.
Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs. - Besançon : Cêtre, 1982-1987. 6 t., 3566 p. : ill. ; 24 cm. -
La roue hydraulique. Naissance de l'industrie dans le val de Morteau, 1982
La roue hydraulique. Naissance de l'industrie dans le val de Morteau. - [Morteau] : [Lycée d'Enseignement Professionnel], [1982]. 60 p. : ill. ; 21 cm. Ouvrage réalisé par des élèves du collège de Morteau dans le cadre d'un projet d'action éducative.
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Bertin Jacques (témoignage oral)
Bertin Jacques, fils de Marcel Bertin. Grand'Combe-Châteleu -
Girard Louis (témoignage oral)
Girard Louis, propriétaire de l'ancienne forge des Cordiers, à Grand'Combe-Châteleu.
À voir
Informations complémentaires
Thématiques :
- patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton :
Pays horloger (le)
Hydrographie :
dérivation du Théverot
Dénomination :
moulin à farine, scierie
Parties constituantes non étudiées :
- aire des matières premières
- aire des produits manufacturés
- atelier de fabrication
- atelier de réparation
- pièce de séchage
- bureau
- logement
- garage
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine