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MOULIN À FARINE DEHARBE, PUIS MOULIN À PAPIER HIRSCH, PUIS FÉCULERIE BRUEDER, PUIS USINE DE PRÉPARATION DE PRODUITS TEXTILES (RETORDERIE) DORGET

70 - Breuches

Banc d'Aval

  • Dossier IA70000257 réalisé en 2007
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Atelier de fabrication (retorderie). Vue depuis l'est. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Ne figurant pas sur la carte de Cassini (1760), le moulin à farine aurait été établi par Claude-François et Jean-Baptiste Deharbe en 1792. Il aurait été converti en papeterie vers 1832 par Alexandre Deharbe. Abraham Hirsch, fabricant de papier à Epinal (88), reprend l'établissement vers 1856. Ce dernier est réglementé le 30 juillet 1858 par un arrêté préfectoral, qui "autorise le maintien de la papeterie composée de 4 tournants faisant mouvoir divers organes [...]". Elle est remplacée vers 1870 par une féculerie, appartenant en 1875 à Charles-Melchior Balandier, et en 1892 à Félix Creusot. En 1893, Léopold Perney convertit la féculerie en un tissage de coton mais un incendie, le 30 décembre, met fin à cette tentative et le contraint à rétablir l'activité de féculerie. En 1918, la production atteint 8 à 10 000 sacs. En 1921, la féculerie appartient à la société Brueder et Cie (Arches, 88). Elle traite encore 1000 t de pomme de terre en 1937, mais ferme ses portes peu après. L'industriel textile Dorget, implanté à La Longine (étudié IA70000118), établit une petite retorderie (activité de préparation du fil de coton) dans les bâtiments de l'ancienne féculerie, et fait construire de nouveaux ateliers de l'autre côté de la route. L'usine textile fonctionne jusqu'au milieu des années 1960. Les bâtiments ont ensuite abrité diverses activités, mais la plupart des ateliers en rez-de-chaussée construits dans les années 1930, ainsi que la chaufferie et la cheminée de la féculerie, ont été détruites. Toutes les installations techniques ont été démantelées. La papeterie est mise en mouvement par 4 roues à palettes. Une chaudière à vapeur Scheidecker (Lure, 70) est autorisée en 1905. Un moteur gasoil de 90 ch et une turbine de 40 ch sont attestés en 1937. La féculerie emploie 8 hommes en 1893, 10 à 16 en 1918, 8 en 1931, et 26 en 1926. La retorderie emploie une vingtaine de personnes dans les années 1950.
Période(s)
Principale :
  • 2e moitié 19e siècle
  • 2e quart 20e siècle

Description


Site industriel (antérieurement) desservi par embranchement ferroviaire. Les bâtiments de l'ancienne féculerie sont en moellon de grès enduit, à étage carré et étage de comble, couverts de toits à longs pans en tuile mécanique. Les ateliers de la retorderie sont construits en parpaing de mâchefer enduit, couverts de travées de sheds.
Murs :
  • grès
  • résidu industriel en gros oeuvre
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
  • verre en couverture
Etages :
  • 1 étage carré
  • étage de comble
Energie utilisée :
  • énergie hydraulique produite sur place
  • énergie thermique produite sur place
  • énergie électrique achetée

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Hydrographie : dérivation du Breuchin
Dénomination : moulin à farine, moulin à papier, féculerie, usine de préparation de produits textiles
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • bief de dérivation
  • logement
  • pont bascule
  • transformateur
Carte interactive
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