Moulin à farine, actuellement musée du Moulin de Courtelevant ⋅ Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté

Historique

La seigneurie de Florimont, dont dépendait Courtelevant et son moulin banal, est cédée à la France par la maison d'Autriche en 1648. Devenu bien national sous la Révolution française, le moulin est vendu en 1805 à Jean-Pierre Marion. Il est modernisé en 1840 : achat d'un mécanisme Courteau (renouvellement des meules ?). Dévasté par un incendie en 1855, il est reconstruit et augmenté d'un nouvel atelier de fabrication. Bâti en retour d'angle sur quatre niveaux, ce dernier accueille désormais les appareils de mouture mus par une seule roue hydraulique en dessus. Vers 1871, une nouvelle extension permettant la préparation du grain (triage, nettoyage, humidification) vient s'adosser au pignon est du moulin, entraînant une réorganisation de la chaîne de production. Henri Marion interrompt l'activité de meunerie en 1905. Une laiterie-beurrerie, utilisant l'énergie hydraulique puis l'électricité à partir de 1923, fonctionnera jusqu'en 1953 dans le sous-sol de la maison d'habitation. L'Association des Amis du moulin de Courtelevant, fondée en 1988, a entrepris la remise en état et la valorisation du site, débouchant sur diverses campagnes de restauration entre 1988 et 1994. Inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1990, le moulin est ouvert à la visite. Quatre roues hydrauliques en fonctionnement en 1847. Un nettoyeur (tarare), un trieur, un trieur-humidificateur, un mélangeur, deux bluteries, un appareil à cylindres, quatre paires de meules et une roue hydraulique (rétablie en 1994) en place en 2000.

Période(s)

Principale :

3e quart 19e siècle

Illustrations

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Description

Le logement comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée et un étage carré, le tout couvert d'un toit à longs pans et croupe en tuile mécanique. L'atelier de fabrication, à deux étages carrés et un étage de comble, est en moellon de calcaire enduit, couvert de tuile mécanique et de tuile plate. L'extension est de l'atelier de fabrication est en pan de bois hourdé originellement en moellon de calcaire, restauré en béton cellulaire et enduit (en 1989). Les parties agricoles sont en pan de bois et hourdis de brique ou torchis sur clayonnage.

Murs :

calcaire
bois
brique
torchis
moellon
pan de bois
enduit

Toit :

tuile mécanique
tuile plate

Etages :

2 étages carrés
étage de comble

Energie utilisée :

énergie hydraulique produite sur place roue hydraulique verticale
énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

Documents figurés

Plan relatif à la demande du sieur François Marion, brasseur à Courtelevan, pour obtenir l'autorisation de construire un battoir hydraulique [...].
Plan relatif à la demande du sieur François Marion, brasseur à Courtelevan, pour obtenir l'autorisation de construire un battoir hydraulique [...]. Dessin, plume, lavis, le 5 mai 1846, par Damotte, J.
Lieu de conservation : Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort - Cote du document : 7 S 120
Plan général [...] du canal du moulin de Courtelevant et du battoir hydraulique que se propose d'établir François Marion [détail].
Plan général [...] du canal du moulin de Courtelevant et du battoir hydraulique que se propose d'établir François Marion [détail]. Dessin, plume, lavis, le 25 mars 1847, par Bogard, E.
Lieu de conservation : Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort - Cote du document : 7 S 120
Plan général [...] du canal du moulin de Courtelevant et du battoir hydraulique que se propose d'établir François Marion [...].
Plan général [...] du canal du moulin de Courtelevant et du battoir hydraulique que se propose d'établir François Marion [...]. Dessin, plume, lavis, le 25 mars 1847, par Bogard, E.
Lieu de conservation : Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort - Cote du document : 7 S 120

À voir

Informations complémentaires

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Protection

inscrit MH : 1990/09/18

Moulin comprenant : corps de bâtiment perpendiculaire au bâtiment d'habitation à l'ouest, y compris leur mur mitoyen, et sa toiture jusqu'aux noues ; bâtiment en pans de bois, adossé au précédent à l'est ; partie en pierre de taille du canal d'amenée ; ensemble des installations mécaniques de meunerie : inscription par arrêté du 18 septembre 1990.

Thématiques :

patrimoine industriel du Territoire de Belfort

Aire d’étude et canton : Territoire de Belfort

Hydrographie : dérivation de la Vendeline

Dénomination : moulin à farine

Parties constituantes non étudiées :

atelier de fabrication
logement
grange
remise
étable
bief de dérivation