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MAISON ET USINE D'HORLOGERIE (USINE DE MONTRES) DES ETS CAMILLE BOUHELIER PUIS CLAUDE HÉLIER

25 - Villers-le-Lac

1 et 9 rue Newton

  • Dossier IA25001506 réalisé en 2015 revu en 2016
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Usine : façades antérieure et latérale gauche. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Camille Bouhelier (1901-1983) fait bâtir sa maison en 1931-1932 (la date 1931 est inscrite, avec les lettres Cle et B, sur le linteau de la porte nord de l'étage carré). Il y crée en 1946 sa fabrique de montres (marque Newton, déposée le 25 septembre 1946), spécialisée dans les montres pour dame à échappement à ancre. Camille est le frère de Gaston Bouhelier, associé avec Michel Boîteux au sein de la société Boîteux-Bouhelier (établie au 3 Grande Rue et dissoute en 1950), et le cousin de Maurice Bouhelier, à la tête de sa propre fabrique à Morteau. Il achète 9 210 ébauches françaises en 1952 (5 010 aux Ets Parrenin et 3 100 à Cupillard à Villers-le-Lac, 1 100 à la Fabrique d'Ebauches de Montres du Genevois - ou Femga - d'Annemasse en Haute-Savoie) et 7 990 en 1953 (4 990 Parrenin, 2 100 Cupillard et 900 Femga). La société des Ets Camille Bouhelier, fondée le 1er janvier 1959, fait construire l'usine à côté de la maison, entre 1965 (date à laquelle elle est classée dans la catégorie de 20 à 49 salariés) et 1969. Succédant à son père, Claude Bouhelier (1937-1991) développe l'affaire et oriente la fabrication vers les montres de luxe, déposant tout un ensemble de marques : en 1980 Claude Hélier et Agena, en 1982 CB et Select-Watch, en 1983 Jean d'Orsay et Jean d'Aumont, en 1985 Scorpio, en 1986 Helix, etc. mais aussi Newton, Murena Trident, Regata, Carex, etc. (certaines de ces marques existaient auparavant et sont redéposées). La société emploie jusqu'à 180 personnes durant cette décennie 1980 et constitue l'une des plus importantes fabriques d'horlogerie françaises. Elle a acquis localement les maisons Duke (18 rue du Quartier neuf) et Fernand Girardet et Fils (Select-Watch à Morteau), dispose d'une unité au Locle (Suisse) et achète le 10 octobre 1988 l'ancienne usine Anguenot Frères - Herma (5 rue Pierre Berçot) à la Compagnie générale horlogère (auparavant Framelec), de Morteau (ce site avait été apporté à la société Finhor lors de sa création, puis intégré à Framelec). Le décès brutal de Claude et la crise horlogère la conduisent à déposer son bilan en septembre 1992, alors qu'elle compte encore 132 personnes. Elle est reprise en juillet 1993 par Michel Monnet, PDG de la société Georges Monnin de Charquemont (qui, lorsqu'elle disparaîtra en août 1997, sera localisée au 1 rue Newton). L'entreprise repart en 1993, avec 35 salariés (dont 8 représentants), sous le nom de de Claude Hélier SA. En 1999, elle repositionne sa production dans une fourchette de prix de 200 à 300 F, avec distribution "classique" par le réseau des horlogers bijoutiers. A cette date, elle produit à Villers-le-Lac (avec 42 personnes) mais aussi en Chine et fait appel à un cabinet extérieur pour le design ; elle vend également les pendulettes de marque Hour Lavigne. De nouveau placée en liquidation judiciaire en 2001, elle redémarrera en 2002 en tant que Sarl Claude Hélier pour finalement disparaître en 2012. Si le bâtiment de la rue Berçot est cédé à la commune en 1996, celui de la rue Newton est vendu à un particulier qui le transforme en immeuble en 2007 (et détruit un corps annexe implanté dans l'angle nord-ouest).
Période(s)
Principale :
  • 2e quart 20e siècle
  • 3e quart 20e siècle
Date(s)
1931 : porte la date
1932 : daté par source

Description


L'immeuble a des murs en béton enduit (avec essentage de tôles sur les pignons) et un toit à longs pans, pignons couverts et couverture en acier. Il comporte trois étages carrés (le dernier correspondant peut-être à une surélévation), desservis par un escalier tournant à retours en béton et un ascenseur. Chaque élévation est plus vide que pleine du fait du grand nombre de fenêtres multiples qui la percent à tous les niveaux. La maison a des murs en moellons calcaires enduits et une toiture à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques. Elle compte un étage carré, un étage en surcroît et un étage de comble. L'étage carré est accessible par deux escaliers extérieurs droits en béton (un sur chaque mur gouttereau), les autres niveaux sont desservis par un escalier dans-oeuvre. Le corps de bâtiment au sud, à usage de garage et de bûcher, est en pan de bois essenté de planches. Doté d'un étage, il a la même couverture que la maison.
Murs :
  • béton
  • calcaire
  • bois
  • moellon
  • pan de bois
  • enduit
  • essentage de tôle
  • enduit
  • essentage de planches
Toit :
  • acier en couverture
  • tuile mécanique
Etages :
  • 3 étages carrés
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour,
  • escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie
Autre :
  • ascenseur
Typologie :
  • baie multiple
Energie utilisée :
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • 50 J 21 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1962
    50 J 21 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1962
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 50 J 21
  • Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle)
    Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle). Consultables en ligne via le site du Géoportail (www.geoportail.gouv.fr)
  • Bouhelier, Jean-Pierre. Recherches généalogiques
    Bouhelier, Jean-Pierre. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
  • Claude Hélier
    Claude Hélier. Article accessible sur internet : https://plus.wikimonde.com/wiki/Claude_H%C3%A9lier
  • Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques
    Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
  • Marques.expert, base de données exploitant celle des Marques françaises de l’INPI
    Marques.expert, base de données exploitant celle des Marques françaises de l’INPI : http://marques.expert/
  • Sirene, base de données de l'Insee consultable sur le site internet Score3.fr
    Sirene, base de données de l'Insee consultable sur le site internet Score3.fr
  • Bouhélier sauvé, 13 juillet 1993
    Bouhélier sauvé. L'Impartial, 113e année, n° 35 402, mardi 13 juillet 1993, p. 14.
  • Chambre française de l'Horlogerie. Annuaire 1986/87, 1986
    Chambre française de l'Horlogerie. Annuaire 1986/87. - Paris : CFH, 1986. 98 p. ; 30 cm.
  • Les établissements horlogers en France, mars 1965
    Les établissements horlogers en France. - S.l. : s.n., mars 1965. 17 p. ronéotypées ; 20 cm.
    Lieu de conservation : Collection particulière : Michel Simonin, Maîche
  • Le nouveau souffle de Claude Hélier, décembre 1999
    Le nouveau souffle de Claude Hélier. La France horlogère, n° 608, décembre 1999, p. 50 : ill.
  • Droz Yves (témoignage oral)
    Droz Yves, collectionneur de pièces horlogères et fondateur du Musée de la Montre, Villers-le-Lac
  • Flores Joseph (témoignage oral)
    Flores Joseph, ancien horloger, rédacteur de la revue de l'Afaha (Association française des Amateurs d'Horlogerie ancienne) Horlogerie ancienne. Villers-le-Lac
  • Viennet Jean-Pierre (témoignage oral)
    Viennet Jean-Pierre, ancien horloger, fondateur de l'association HorloPassion

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Dénomination : maison, usine d'horlogerie
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • bureau
  • magasin industriel
  • entrepôt industriel
  • vestiaire d'usine
  • chaufferie
  • logement
  • garage
  • bûcher
  • cour
  • jardin
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