MAISON ET USINE D'HORLOGERIE (USINE DE MONTRES) CUPILLARD-VUEZ PUIS CUPILLARD-VUEZ-RIÈME
25 - Morteau
39 rue Neuve
- Dossier IA25001787 réalisé en 2013 revu en 2018
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
La maison est bâtie en 1951 par l'architecte Paul Oudard, de Belfort, pour l'horloger Albert Cupillard (1905-1985), fils du brigadier des douanes Gustave Cupillard et frère d'horlogers (Maurice, Jean et Henri, ce dernier installé au 31 rue Neuve). Auparavant bijoutier à Lyon (cours Lafayette), Albert est le beau-frère de Maurice Bouhelier (établi au 33 rue Neuve) et le gendre d'Henri Vuez (1 place Carnot), tous deux aussi fabricants de montres. Il a pris la succession de Vuez lorsqu'en 1939 le fils de ce dernier, René, a laissé l'affaire paternelle pour la direction des Ets Parrenin, à Villers-le-Lac. Quelques temps associé avec son frère Maurice, qui part assez rapidement s'installer comme fournituriste à Besançon, Albert transfère la fabrication de la place Carnot (où il emploie une quinzaine de personnes) à la rue Neuve (18 à 20 personnes au maximum). La société A. Cupillard-Vuez (SA au capital de 51 millions F en 1958) exploite les marques Almo (Albert et Maurice) et Cup, et distribue la marque suisse Marvin. Elle achète 26 410 ébauches françaises en 1954 : 12 400 de l'Horlogerie de Savoie (ou HS), 1 500 de la Fabrique d’Ebauches de Montres du Genevois (ou Femga) et 400 de la Société d'Exploitation de la Fabrique d'Ebauches d'Annemasse (ou Société européenne de Fabrication d'Ebauches d'Annemasse ou Sefea), ces trois fournisseurs à Annemasse, 8 800 aux Ets Cupillard et 2 400 aux Ets Parrenin, de Villers-le-Lac, et 910 aux Ets Jeambrun, de Maîche. Elle en achète 33 700 en 1955 (21 000 HS, 3 800 Femga et 800 Sefea, 7 200 Cupillard et 900 Parrenin), 29 400 en 1956 (14 200 HS, 3 900 Femga et 1 000 Sefea, 9 700 Cupillard et 600 Parrenin), 42 400 en 1957 (20 400 HS, 6 000 Femga et 600 Sefea, 14 500 Cupillard et 900 Parrenin), 27 000 en 1958 (11 800 HS, 5 000 Femga et 600 Sefea, 7 500 Cupillard et 2 100 Parrenin). En 1959, la société fusionne avec celle de Maurice Bussard, sa voisine (au 41 rue Neuve), pour donner naissance aux Ets Cupillard-Vuez-Rième-Bussard et Cie (par la suite Cupillard-Vuez-Rième puis Cupillard-Rième), classés en 1965 dans la catégorie de 50 à 99 salariés. Cette Sarl (au capital de 10 millions F) fait construire en 1962-1963 une nouvelle usine au nord de l'avenue du Maréchal Leclerc (actuellement rue Bois-Soleil), dans laquelle elle transfère ses deux ateliers (ce sera le site de Framelec). La maison n'abrite dès lors plus d'activité productive.
- 3e quart 20e siècle
Date de naissance : 1894 - date de décès : 28/11/1969
Paul Oudard (1894-1969). Né en 1894 à Lons-le-Saunier (Jura), mort le 28 novembre 1969 à Belfort (Territoire de Belfort). Il effectue des études d'ingénieur à l'Ecole des travaux publics à Paris dont il sort avec le diplôme d'ingénieur. En 1922, il ouvre un cabinet d'architecte à Belfort ; en 1951, il installe son cabinet 14 rue Marceau. Il sera également architecte départemental, architecte de la chambre de commerce et de l'office des HLM.A Belfort, on lui doit notamment, le groupe scolaire des Barres, le foyer culturel de la Pépinière et plusieurs immeubles des Résidences. Il a participé à la reconstruction des cités Béchaud et de la Pépinière. Il a également réalisé la station Arex, faubourg de Montbéliard, la Maison de la Bière, avenue Jean-Jaurès, l'école des Barres ou encore les villas de Tournesac rue Plumeré et rue Lorac ainsi que l'école d'Héricourt (Haute-Saône). A son départ à la retraite, il remet la direction de son agence à son fils Georges.
Description
L'usine a vraisemblablement des murs en moellons calcaires enduits. Elle comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage en surcroît surmonté d'un comble ; leur desserte est assurée par un escalier demi-hors-oeuvre. Eclairé par de nombreuses baies d'atelier, l'atelier occupait le rez-de-chaussée surélevé (accessible par un escalier droit) tandis que les étages étaient à usage d'habitation. Le toit est à longs pans, égouts retroussés, demi-croupes et tuiles mécaniques. Les garages, au sud-est, ont un toit à croupes et tuiles mécaniques.
- tuile mécanique
- étage de soubassement
- rez-de-chaussée surélevé
- 1 étage carré
- étage en surcroît
- élévation à travées
- escalier demi-hors-oeuvre,
- escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie
- baie d'atelier
Source(s) documentaire(s)
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50 J 24 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1974
50 J 24 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1974Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 50 J 24 -
166 J Fonds Oudard (1924-1995)
166 J Fonds Oudard (1924-1995)Lieu de conservation : Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort - Cote du document : 166 J -
Papier à en-tête de la société A. Cupillard-Vuez, 7 décembre 1949
Papier à en-tête de la société A. Cupillard-Vuez, 7 décembre 1949Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Bonnet, Fournet-Luisans
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58 Morteau - Vue générale [sur le quartier de la rue Neuve], 1950-1951
58 Morteau - Vue générale [sur le quartier de la rue Neuve], carte postale, s.n., s.d. [1950-1951], Compagnie des Arts Photomécaniques (CAP) éd. à Paris et Strasbourg
Datation : la maison d'Albert Cupillard est en construction.Lieu de conservation : Collection particulière : Jean-Claude Vuez, Villers-le-Lac
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Monneret, Christian. Recherches généalogiques
Monneret, Christian. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
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Les établissements horlogers en France, mars 1965
Les établissements horlogers en France. - S.l. : s.n., mars 1965. 17 p. ronéotypées ; 20 cm.Lieu de conservation : Collection particulière : Michel Simonin, Maîche -
Framelec qui réunit désormais Jaz, Finhor, Cupillard-Rième disposera de moyens puissants : pour affronter la concurrence mondiale et développer la technologie française des montres à quartz, octobre 1978
Framelec qui réunit désormais Jaz, Finhor, Cupillard-Rième disposera de moyens puissants : pour affronter la concurrence mondiale et développer la technologie française des montres à quartz. La France horlogère, n° 393, octobre 1978, p. 191-196 : ill. -
Leiser, Henri ; Jacquot, Didier. Morteau et environs d'hier à aujourd'hui, 2010
Leiser, Henri ; Jacquot, Didier. Morteau et environs d'hier à aujourd'hui. - Pontarlier : Presses du Belvédère, 2010. 188 p. : ill. ; 24 cm. -
Pour faire face à l'évolution technologique : création de la Société Nouvelle d'Horlogerie, janvier 1978
Pour faire face à l'évolution technologique : création de la Société Nouvelle d'Horlogerie. La France horlogère, n° 385, janvier 1978, p. 92. -
Ternant, Evelyne. La dynamique longue d'un système productif localisé : l'industrie de la montre en Franche-Comté, 2004
Ternant, Evelyne. La dynamique longue d'un système productif localisé : l'industrie de la montre en Franche-Comté / sous la dir. de Claude Courlet. - [S.l.] : [s.n.], [2004]. 2 vol. (874 p.) ; 30 cm. Th. doct. : Sci. soc. : Grenoble II, Université Pierre Mendès-France, Institut de Recherche économique sur la Production et le Développement, 2004.
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Bouhelier Jacques (témoignage oral)
Bouhelier Jacques, fils de Maurice Bouhelier et fondateur de la Société mortuacienne d'Horlogerie, Morteau. -
Cupillard Michel (témoignage oral)
Cupillard Michel, fils d'Albert Cupillard, société Cupillard-Vuez puis Cupillard-Vuez-Rième. Morteau -
Rième Marcel (témoignage oral)
Rième Marcel, ancien dirigeant des sociétés Bussard et Cupillard-Vuez-Rième. Morteau
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- atelier de conditionnement
- bureau
- magasin industriel
- logement
- garage
- cour
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