MAISON ET MAGASIN DE COMMERCE N°21 RUE ARMAND PAULMARD
70 - Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin
21 rue Armand Paulmard
- Dossier IA70001018 réalisé en 2018
- Auteur(s) : Fabien Dufoulon
Historique
L'édifice porte différentes dates qui suggèrent que sa construction a été échelonnée dans le temps. Par ailleurs, certains éléments sculptés et datés sont vraisemblablement des remplois. Le linteau et le cartouche de la façade ouest sont datés de 1567. Le linteau porte également l'inscription "HOC FECIT MATHEUS DE LAMBREY". Le nom de Matthieu de Lambrey est cité dans le terrier de 1662-1664 par le notaire François Roussel, qui comprend des copies d'actes plus anciens. Parmi ces derniers figure un acte énumérant les obligations de Matthieu de Lambrey, écuyer, envers Claude de Bauffremont, évêque de Troyes, baron et seigneur de Scey-sur-Saône, datant du 21 octobre 1569. Les baies du comble à surcroît de la façade côté cour pourraient dater du 16e siècle. La niche sculptée de cette même façade est datée de 1682. À l'intérieur, une cheminée porte la date de 1609. La plaque de cette cheminée quant à elle est datée de 1703. D'après l'état de section du cadastre ancien dit napoléonien (1839), la maison ainsi que le jardin et le verger qui s'étendent à l'arrière jusqu'à la rue de la Perception (parcelles n°252 et 253) appartiennent à la famille Henry, qui la conserve jusqu'en 1859. En 1882, la maison est acquise par Joseph Magnen, qui est épicier et marchand de vin en gros. Dès cette époque, le corps de bâtiment donnant sur la rue est déjà un local commercial. La trappe du plancher de l'étage permettait de monter et descendre les marchandises à l'aide d'un palan. Les travaux que fait faire Joseph Magnen contribuent largement à transformer la maison. De huit ouvertures en 1882, elle passe à seize en 1891 à dix-neuf en 1910. On peut supposer que c'est à cette époque que la façade sur cour est profondément remaniée. Celle-ci ne possède en effet plus ce qui semble être une tourelle d'escalier demi-hors-œuvre sur le plan du cadastre ancien dit napoléonien (1836) à l'emplacement de la troisième travée actuelle. L'acquisition récente du corps couvert en appentis de la parcelle voisine a permis l'extension du local commercial vers le nord.
- 3e quart 16e siècle
- 4e quart 17e siècle
- 1er quart 18e siècle
Description
La maison est construite en moellon calcaire partiellement recouvert d’enduit avec chaîne d'angle apparent. Elle est composée d’un corps de bâtiment principal en retrait de la rue Armand Paulmard (ancienne rue du Pont) entre une cour ouverte à l'ouest et un jardin à l'est. Ce corps s’élève sur trois niveaux (un rez-de-chaussée, un étage carré et un comble à surcroit). Il est couvert d’un toit à longs pans et pignon couvert. Les baies du dernier niveau sont dotées d'encadrements à feuillure. Le corps de bâtiment construit en retour au nord s'élève quant à lui sur deux niveaux (un rez-de-chaussée ouvert à l'origine uniquement par une grande porte couverte d'un arc en plein-cintre et un étage carré aveugle). Il est couvert d'un toit à croupe polygonal en tuile mécanique, couvrant lui-même une toiture de même forme en pierre calcaire plus ancienne. La maison ne possède pas de cave.
La façade sur la cour présente trois éléments en pierre sculptée. Au-dessus de la porte de la première travée, une niche à pilastres cannelés et cul-de-four à coquille porte différentes inscriptions : les monogrammes du Christ (lettres "IHS" surmontées d'une croix) et de la Vierge (lettres "MA" surmontées d'un omega), les initiales "S" et "A" ainsi qu'une date. Cette niche abrite aujourd'hui une statuette représentant saint Joseph portant l'Enfant. La porte de la troisième travée est quant à elle surmontée d'un linteau à inscription et d'un cartouche à cuir découpé et écu ovale.
- calcaire
- moellon
- enduit
- tuile mécanique
- calcaire en couverture
- rez-de-chaussée
- 1 étage carré
- étage en surcroît
- élévation à travées
- toit à longs pans, pignon découvert
- croupe polygonale
- baie rectangulaire
- baie avec arc plein cintre
- maison en équerre
- porte cochère
- sculpture
Source(s) documentaire(s)
-
Archives départementales de la Haute-Saône. Cadastre de la commune de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin. [1836-1954].
Archives départementales de la Haute-Saône. Cadastre de la commune de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin. [1836-1954].
- Atlas parcellaire (1836)
- État de section (1839) : 3 P 230
- Matrices cadastrales (1839-1914) : 3 P 1593 (folio de 1 à 580), 3 P 1594 (folio 581 à 1140), 3 P 1595 (folio 1141 à 1718), 3 P 1596 (folio 1719 à 2214), 3 P 1597 (folio 2215 à 2355)
- Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 2437
- Matrice cadastrale dite "noire" des propriétés bâties (1911-1954) : 3 P 4650
- Matrices cadastrales dites "noires" des propriétés non bâties (1914-1954) : 3 P 4645 , 3 P 4646 (folio 1 à 600), 3 P 4647 (folio 601 à 1200), 3 P 4648 (folio 1201 à 1798), 3 P 4649 (folio 1793à 1924)Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul
-
Atlas du plan d'alignement des rues, commune de Scey-sur-Saône, Haute-Saône. 1842.
Atlas du plan d'alignement des rues, commune de Scey-sur-Saône, Haute-Saône, dessin (plume, lavis), par le géomètre Marcande, dressé le 13 avril 1842, approuvé le 16 août 1842, échelles 1/2000 (tableau d'assemblage) et 1/500 (feuilles), 6 feuilles.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : CP AL 482
-
Morel, Claude, Cordier, Claude. Histoire de Scey-sur-Saône et de la famille princière de Bauffremont. 1985.
Morel, Claude, Cordier, Claude. Histoire de Scey-sur-Saône et de la famille princière de Bauffremont. 1985. -
Dinant, Georges. Découverte du petit patrimoine architectural de Scey-sur-Saône. 2016.
Dinant, Georges. Découverte du petit patrimoine architectural de Scey-sur-Saône. [Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin] : Georges Dinant, 2016.
À voir
Informations complémentaires
- val de Saône
- cour
- jardin
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine