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MAISON D'INDUSTRIEL

39 - Morez

116 rue de la République

  • Dossier IA39000736 réalisé en 2000 revu en 2009
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Grand salon. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Le bâtiment est construit en 1814 pour le marchand horloger Pierre-Gabriel Reydor (1772-1834) : les initiales P.G.R. sont gravées avec la date au-dessus de l'entrée principale. A son décès, ses trois fils (Jean-François, Joseph-Aimé et François-Désiré) reprennent l'affaire puis, très rapidement, Jean continue seul, jusqu'à sa mort vers 1851. Sa veuve, Paule-Marie Chappuis, et ses deux fils, Jules et Victor, se trouvent alors à la tête de l'une des entreprises d'établissage les plus importantes de la ville : la société Jean Reydor et Fils aîné emploie 150 personnes, ouvriers et paysans, deux tiers pour l'horlogerie et un tiers pour la lunetterie. Entre 1869 et 1871, Jules et Victor se séparent, ce dernier se consacrant à la lunetterie et le premier à l'horlogerie. C'est en 1869 que Jules agrandit le bâtiment de deux travées au sud. Le décor du grand salon date peut-être de cette époque : en 1873, les sculpteurs parisiens Rasetti et Baillif (établis au 18 rue Charon à Paris) envoient à Reydor leur facture pour une glace de trumeau et son cadre. Une nouvelle extension (mineure et en rez-de-chaussée) a lieu au sud à la fin du 19e siècle ou au 20e (boutique actuelle). En 1934, l'immeuble abrite la fabrique d'horlogerie et le magasin d'horloger-bijoutier de G. Lamy-Quique ainsi que le bureau de tabac et la librairie Robert ; en 2000, il est occupé par un bureau de tabac et par l'office notarial Tannière.
Période(s)
Principale :
  • 1er quart 19e siècle
  • 3e quart 19e siècle
Date(s)
1814 : porte la date
1869 : porte la date

Description


Les murs sont en moellons calcaires enduits à l'exception du rez-de-chaussée sur rue du bâtiment principal, en pierres de taille apparentes. Les bâtiments comptent deux étages carrés, avec sous-sol, rez-de-chaussée surélevé et étage en surcroît pour celui sur rue, un comble pour celui qui lui est parallèle (ouest). La distribution du corps en retour (nord) s'effectue à l'aide de coursières métalliques accessibles depuis le corps principal, desservi par un escalier en bois, dans oeuvre et tournant et, sur la cour, par un escalier en pierre à montées convergentes. Les élévations sont à travées avec des baies rectangulaires, à l'exception de la porte principale (couverte d'un arc segmentaire) et d'une serlienne dans le pignon du mur sud. L'ancien atelier (ouest) est éclairé par des fenêtres jumelées au premier étage et des fenêtres carrées à encadrement en bois au second. Les toitures métalliques sont à longs pans sur le bâtiment principal et en appentis sur les corps secondaires (nord et ouest). Le petit corps sud, à un étage carré, est couvert d'une terrasse en béton, de même que le magasin. Le grand salon du bâtiment principal présente une décoration intéressante : parquet en marqueterie, plafond mouluré (ayant perdu sa peinture mythologique), cheminée avec sa glace de trumeau.
Murs :
  • calcaire
  • moellon
  • pierre de taille
  • enduit partiel
Toit :
  • métal en couverture
Etages :
  • sous-sol
  • rez-de-chaussée surélevé
  • 2 étages carrés
  • étage en surcroît
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en charpente
  • escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie
Typologie :
  • baies multiples
  • maison avec atelier
Décors :
  • peinture

Occupant autrefois le médaillon central ovale du plafond du grand salon, la peinture figurait une femme (à gauche) tendant les bras à un adolescent ailé (à droite) , porteur d'une coupe de fleurs. Tous deux étaient représentés dans les nuées, partiellement nus comme les trois putti ailés à leurs pieds.

Source(s) documentaire(s)

  • Morez : extrait du plan cadastral, 1980, section AI, échelle 1:1000.
    Morez : extrait du plan cadastral, 1980, section AI, échelle 1:1000 / Auteur inconnu
  • Morez, 116 rue de la République : [Scène mythologique peinte au plafond du salon principal : détail de la partie gauche], [limite 19e siècle 20e siècle ?].
    Morez, 116 rue de la République : [Scène mythologique peinte au plafond du salon principal : détail de la partie gauche], [limite 19e siècle 20e siècle ?]. / Mottaz, A. (photographe). Photographie, s.d. [limite 19e siècle 20e siècle ?].
    Lieu de conservation : Collection particulière : Etude Tannière, Morez
  • Morez, 116 rue de la République : [Scène mythologique peinte au plafond du salon principal : détail de la partie droite], [limite 19e siècle 20e siècle ?].
    Morez, 116 rue de la République : [Scène mythologique peinte au plafond du salon principal : détail de la partie droite], [limite 19e siècle 20e siècle ?]. / Mottaz, A. (photographe). Photographie, s.d. [limite 19e siècle 20e siècle ?].
    Lieu de conservation : Collection particulière : Etude Tannière, Morez
  • Morez, 116 rue de la République : [Scène mythologique peinte au plafond du salon principal], [limite 19e siècle 20e siècle ?].
    Morez, 116 rue de la République : [Scène mythologique peinte au plafond du salon principal], [limite 19e siècle 20e siècle ?]. / Mottaz, A. (photographe). Photographie, s.d. [limite 19e siècle 20e siècle ?].
    Lieu de conservation : Collection particulière : Etude Tannière, Morez

Informations complémentaires

Observations :
Les baies multiples sont des baies d'un module courant dont la multiplication marque la présence d'un atelier.
Aire d’étude et canton : Morez
Dénomination : maison
Parties constituantes non étudiées :
  • boutique
  • logement
  • atelier
  • cour
Carte interactive
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