MAISON DE CHANOINES DITE HÔTEL BOITOUSET OU D'AGAY, ACTUELLEMENT ARCHEVÊCHÉ
25 - Besançon
Îlot Boitouset - Convention - 3, 5 rue de la Convention
- Dossier IA25000448 réalisé en 1996 revu en 2007
- Auteur(s) : Christiane Roussel
Historique
Cette maison canoniale, qui fait suite à une autre peut-être du 16e siècle dont on a conservé une partie du rez-de-chaussée, a été construite dans le style Rococo, entre 1744 et 1750, pour le chanoine Charles-François-Denis d'Agay par lui-même. On a longtemps cru que le commanditaire avait été le chanoine François Boutoiset mort en 1742, ce qui valut à l'hôtel son appellation. L'édifice antérieur, sur le plan duquel s'est greffée la nouvelle construction, avait été acheté en 1610 par Philippe Boitouset, le premier chanoine de cette famille, aux héritiers d'un autre appelé Nicolas Martin. Ce bien resta chez les Boitouset jusqu'à la mort de François Boitouset qui le légua à son neveu François-Marie-Bruno d'Agay. Ce dernier, renonçant à la prêtrise, le revendit à son oncle Charles-François d'Agay à qui on doit la reconstruction de l'édifice. Philippe-Joseph-François d'Agay, neveu du précédent, acquit ensuite l'hôtel en 1769. Il possédait encore celui-ci en 1794, au moment où il fut vendu comme bien national à un particulier. Durant le 19e siècle, il passa entre les mains de plusieurs propriétaires jusqu'à sa vente en 1910 à monseigneur Sallot de Brobéque pour en faire la nouvelle résidence des archevêques. Depuis 1927, l'édifice appartient à l'association diocésaine. A la fin du 20e siècle, il a subi quelques transformations, comme la suppression d'une tour d'escalier à l'angle du corps de logis principal et de l'aile droite qui avait probablement été ajoutée à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle. C'est aussi dans les années 1980 que le mur de clôture, à droite du portail d'entrée, a été reculé pour permettre un meilleur accès aux locaux du Conseil régional qui venait de s'installer à proximité (voir hôtel 11 rue de la Convention, étudié). La plupart des décors d'origine ont été remaniés, la pièce la plus cohérente étant celle appelée la Chambre du cardinal qui présente des lambris d'époque Louis XV et Louis XVI. De la construction très allongée et étroite, située dans le jardin entre l'aile et le mur de clôture droits visible sur le cadastre de 1833, ne subsiste qu'une petite fabrique de jardin qui semble contemporaine de la construction de l'hôtel.
- 2e quart 18e siècle
- 16e siècle
Description
L'hôtel est situé sur une parcelle d'angle irrégulière présentant un dénivelé important entre la cour d'honneur, fermée par un mur d'enclos percé d'un portail en ferronnerie, et celle des communs derrière le logis principal où se trouvaient les écuries et remises. Le logis, en fond de cour antérieure, de plan en U irrégulier, possède une façade principale en pierre de taille scandée par des pilastres à bossages. Dans l'aile gauche sont situés le vestibule et l'escalier d'honneur en maçonnerie avec rampe en ferronnerie. La cuisine au rez-de-chaussée est voûtée d'arêtes. Le jardin, à droite du logis, est séparé de la cour d'honneur par un mur d'enclos percé d'un portail.
- calcaire
- moellon
- pierre de taille
- bossage
- enduit
- tuile plate
- étage de soubassement
- 1 étage carré
- étage de comble
- voûte d'arêtes
- élévation ordonnancée
- escalier dans-oeuvre escalier droit en maçonnerie
- maison en fond de cour antérieure
- médaillon
- feuillage
- coquille
- tête
Deux médaillons entourés de coquilles et de feuillages sont situés sur les piliers encadrant le portail d'entrée ; ce motif est repris à la partie supérieure de l'avant-corps central de l'hôtel ; sur la façade postérieure, une tête d'homme casqué orne la clé d'une porte-fenêtre éclairant la chambre dite du Cardinal.
- sculpture
Source(s) documentaire(s)
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Les sources documentaires sont consultables dans le dossier numérisé, accessible dans la rubrique "Informations complémentaires".
À voir
Informations complémentaires
Cet hôtel est le seul de ce type à Besançon à présenter en plan, en élévation et dans les décors un style dérivé du Rococo.
inscription de l'hôtel en totalité : inscription par arrêté du 18 février 1942.
- demeures bisontines
- écurie
- remise
- jardin d'agrément
- pavillon de jardin
- cour
- enclos
- portail
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine