MACHINE À FRAISER (MACHINE À FENDRE FRITZ BOREL P.)
25 - Besançon
1 rue Labbé
- Situé dans : École professionnelle dite École nationale d'Horlogerie puis lycée polyvalent Jules Haag
- Dossier IM25005224 réalisé en 2011
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
La machine a été fabriquée dans la deuxième moitié du 19e siècle (ou au début du siècle suivant) par la société suisse Borel, établie à Couvet (localité fusionnée avec d'autres le 1er janvier 2009 pour former la commune de Val-de-Travers). Cette maison trouve son origine avec Abraham Borel-Jacquet (1731-1815), de Couvet, qui travaillait en relation avec Ferdinand Berthoud (1727-1807), puis avec son fils Abraham-Henri (né en 1766). Couvet a été, du 18e au début du 20e siècle, le berceau de la fabrication de l'outillage pour horlogers (comme Les Gras en France) et la signature Fritz Borel P. (ou FBP) se rencontre sur un certain nombre de petites machines d'horlogerie. L'invention de la machine à fendre les dents est attribuée à l'Anglais Robert Hooke (1635-1703), durant la décennie 1670, et des représentations en sont données par les Français Nicolas Bion en 1723 et Allexandre en 1734.
- 2e moitié 19e siècle
Description
La machine à fendre est destinée à découper les dents des roues de montre. Portée par un bâti en fonte à quatre pieds et poutre centrale, elle est réalisée en laiton et acier. Elle est équipée d'un plateau diviseur en laiton, à 34 rangées de trous : suivant le nombre de dents désiré, l'horloger sélectionne l'une des rangées circulaires à l'aide de l'index en acier, qu'il peut bloquer sur sa position en serrant un écrou à oreilles. L'index peut être soulevé par son extrémité pour pointer le trou suivant, le pointage étant facilité par un compas mobile. L'axe du plateau diviseur supporte un petit plateau de fixation de l'ébauche de roue. L'ensemble porte-fraise est fixé sur une poutre en acier. Son avancement est commandé par une manivelle (avec disque gradué), la descente de la coulisse verticale par une poignée (l'amplitude de son mouvement étant réglé grâce à deux vis). Cette coulisse porte, entre pointes, la fraise fixée sur un axe muni d'une poulie motrice. Le mouvement est donné à l'aide d'un archet ou d'un système à marchepied, la tension de la corde étant ajustée par une seconde poulie (en bois) dont la position, à l'autre extrémité de la poutre en acier, est réglable.
- horlogerie
- enseignement
- produit élaboré d'origine minérale solide en masse, produit semi-fini
- oeuvre incomplète
Source(s) documentaire(s)
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Elemva, Laurence. [Arbre généalogique de la famille Borel-Jacquet], 2012
Elemva, Laurence. [Arbre généalogique de la famille Borel-Jacquet]. - 2012. Accessible en ligne sur le site Geneanet (consultation janvier 2012) : http://gw2.geneanet.org/lelemva?lang=fr;p=abram;n=borel+jacquet
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Belmont, Henry-Louis. La montre : méthodes & outillages de fabrication du XVIe au XIXe siècle : de la naissance de la montre à la période proto-industrielle, 1991
Belmont, Henry-Louis. La montre : méthodes & outillages de fabrication du XVIe au 19e siècle : de la naissance de la montre à la période proto-industrielle. - Besançon : Cêtre, 1991. 199 p. : ill. ; 28 cm -
Chapuis, Alfred. Histoire de la pendulerie neuchâteloise (Horlogerie de gros et de moyen volume), 1917
Chapuis, Alfred. Histoire de la pendulerie neuchâteloise (Horlogerie de gros et de moyen volume). - Paris, Neuchâtel : Attinger, s.d. [1917]. -
Daniels, George. La montre : principes et méthodes de fabrication, 2011
Daniels, George. La montre : principes et méthodes de fabrication. - La Croix (Suisse) : Watchprint.com, 2011.
À voir
Informations complémentaires
- lycées publics de Franche-Comté
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