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IMMEUBLE

25 - Besançon

Îlot Saint-Maurice - Grande Rue - 121 Grande Rue

  • Dossier IA25000433 réalisé en 1996 revu en 2006
  • Auteur(s) : Christiane Roussel
Intérieur, vue de l'escalierà jour central situé dans l'une des ailes, depuis le bas. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du Patrimoine

Historique


L'immeuble a été construit pour Jules de Buyer, dans les années 1870, à l'emplacement de quatre anciennes maisons dont l'une aurait servi, sous l'Ancien Régime, de presbytère pour l'église Saint-Maurice voisine. Le monogramme JB est inscrit dans la ferronnerie des deux balcons du premier étage et l'inscription latine "Paix sur cette maison" sur le fronton d'une fenêtre du comble. Dès l'origine, l'édifice a été conçu pour abriter des locaux professionnels en rez-de-chaussée, occupés dans le 4e quart du 19e siècle par un établisseur (c'est-à-dire un fabricant de montres réalisant le montage complet à partir de pièces détachées), puis par la banque Schlumberger dans la 1ère moitié du 20e siècle. Un vitrail signé A. Gorgeon (Alphonse Gorgeon), situé dans un des bureaux du rez-de-chaussée, daté des environs de 1900, comprend le monogramme ER, peut-être celui d'Elisabeth de Raincourt, épouse de Jules de Buyer. L'appartement du premier étage, scindé en deux parties dans le courant du 20e siècle, était à l'origine occupé par le propriétaire, les autres étant laissés en location. Des décors intérieurs d'origine subsistent encore dans la plupart de ces appartements : lambris, parquets, cheminées. L'architecte pourrait être Etienne Bernard Saint-Ginest, élève de Labrouste et de Questel et collaborateur de Baltard à Paris. Il a en effet signé, en 1874, le plan accompagnant la convention établie entre Jules de Buyer et la fabrique de l'église Saint-Maurice réglant les questions de mitoyenneté entre l'église et l'immeuble projeté.
Période(s)
Principale :
  • 3e quart 19e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Date de naissance : 15/02/1831 - date de décès : 02/09/1888

Né le 15 février 1831 à Toulouse (Haute-Garonne), mort à Besançon (Doubs) le 2 septembre 1888. A l’Ecole des beaux-arts, il est élève de Labrouste et Questel. En 1861, alors qu’il est employé par Baltard, il est nommé architecte départemental du Doubs. On lui doit les archives du Doubs, le tribunal de Pontarlier, les prisons de Pontarlier, Montbéliard, Baume-les-Dames et Besançon.

Description


L'édifice, en pierre de taille sauf les façades sur cour en moellon, est construit sur une parcelle d'angle sur des caves voûtées en berceau dont trois sont perpendiculaires à la rue. L'accès s'effectue par un passage cocher en position centrale, à droite duquel est situé un escalier particulier en maçonnerie avec rampe en ferronnerie distribuant l'appartement du premier étage et à gauche une conciergerie. Deux escaliers secondaires en charpente et rampe en ferronnerie, situés aux angles droit et gauche de la cour, donnent accès aux appartements du deuxième étage et de l'étage de comble. Le rez-de-chaussée sur rue est occupé par des locaux professionnels, celui de l'aile droite par deux remises. Au fond de la cour est située une borne-fontaine en pierre de taille.
Murs :
  • calcaire
  • calcaire
  • pierre de taille
  • moellon
Toit :
  • tuile plate
Etages :
  • sous-sol
  • 2 étages carrés
  • étage de comble
Couvrement :
  • voûte en berceau
Elévation :
  • élévation ordonnancée
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
  • escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en charpente
Typologie :
  • immeuble de standing
Représentations :
  • colonne
  • pilastre
  • ordre corinthien
  • fronton
  • arabesque
  • palmette
  • monogramme
  • feuillage
  • arabesque
  • monogramme
  • pot
  • fleur
  • griffon

Des pilastres corinthiens scandent les façades sur rue ; quatre colonnes cannelées ioniques sont situées de part et d'autre du passage cocher ; certaines fenêtres du comble sont ornées de frontons triangulaires ou en arc de cercle ; les balcons en ferronnerie des premier et deuxième étages sont décorés d'arabesques, de palmettes et de feuillages, deux d'entre eux au premier étage comportent le monogramme JB (Jules de Buyer) ; une baie du rez-de-chaussée est fermée par une verrière représentant deux griffons, des arabesques de feuillages et le monogramme ER situé dans l'imposte.

Décors :
  • sculpture
  • ferronnerie

Des pilastres corinthiens scandent les façades sur rue ; quatre colonnes cannelées ioniques sont situées de part et d'autre du passage cocher ; certaines fenêtres du comble sont ornées de frontons triangulaires ou en arc de cercle ; les balcons en ferronnerie des premier et deuxième étages sont décorés d'arabesques, de palmettes et de feuillages, deux d'entre eux au premier étage comportent le monogramme JB (Jules de Buyer) ; une baie du rez-de-chaussée est fermée par une verrière représentant deux griffons, des arabesques de feuillages et le monogramme ER situé dans l'imposte.

Source(s) documentaire(s)

  • Les sources documentaires sont consultables dans le dossier numérisé, accessible dans la rubrique "Informations complémentaires".

Informations complémentaires

Observations :
L'édifice a été conçu pour accueillir des locaux professionnels en rez-de-chaussée, l'appartement du propriétaire à l'étage noble et des appartements locatifs de différentes superficies. Il se signale par une architecture soignée, par l'ingéniosité de sa distribution intérieure (notamment un escalier particulier monumental dans vestibule pour desservir le premier étage) , et par des décors intérieurs d'origine encore en place.
Eléments remarquables : élévation, escalier, parquet, cheminée, lambris
Thématiques :
  • demeures bisontines
Aire d’étude et canton : Besançon centre
Dénomination : immeuble
Parties constituantes non étudiées :
  • conciergerie
  • remise
  • borne fontaine
  • cour
Carte interactive
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