IMMEUBLE ET ATELIER D'HORLOGERIE D'AUGUSTE JACOUTOT PUIS MAGASIN DE COMMERCE DU FOURNITURISTE JACQUES HENRIOT
25 - Morteau
7 rue Neuve
- Dossier IA25001781 réalisé en 2013 revu en 2018
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
L'immeuble est bâti en 1899 (date portée avec les initiales AJ) pour le fabricant d'horlogerie Auguste Jacoutot (1858-?), spécialiste des montres à échappement à ancre au format de 18 à 24 lignes (40,6 à 54,1 mm). Le bâtiment est représenté en 1902 sur le papier à en-tête d'Edmond Normand dont la "Manufacture d’horlogerie" produit des "montres remontoirs d’ancre et cylindre", de 9 à 36 lignes : "Sujets variés. Montres fantaisie haute nouveauté, argent, acier, nickel et oxydé, montres quantième perfectionnées". Il passe vers 1920 à la fille de Jacoutot et à son gendre Eugène Henriot (1874-1941), employé au PLM puis directeur d'agence en douane (agence Henriot-Jacoutot). A leur décès, il est repris par leur fils Auguste Henriot (1907-1988), dont l'agence en douane se trouve au 12 rue de la Gare, au rez-de-chaussée de l'immeuble abritant l'affaire d'horlogerie de son beau-frère Edouard Wetzel. C'est lui ou son fils Jacques qui fait construire le garage vers 1960. Gendre de Roger Jacquet-Pierroulet (à la tête d'une entreprise de décolletage à Grand'Combe-Châteleu), Jacques Henriot est fournituriste : il vend les composants et outils nécessaires aux horlogers. Il travaille seul avec sa femme, Marie-Thérèse, qui transfère après son décès l'affaire dans l'habitation qu'ils ont fait construire en 1960 au 16 rue du Collège (2018 AE 354-355) ; elle cèdera l'entreprise à la société Fom 2000 (installée dans l'ancienne usine Cattin, au 8 avenue Charles de Gaulle), elle-même reprise en 2005 par la société Watch Service and Care Concept (WSCC). L'immeuble, qui a accueilli le cabinet d’un pédicure-podologue, n'abrite plus d'activité productive.
- 4e quart 19e siècle
Description
L'immeuble, aux murs de moellons calcaires enduits, est coiffé d'un toit à longs pans, croupes et tuiles mécaniques. Il comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et un comble à surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre. Ses façades sont divisées horizontalement par des bandeaux continus, formant appui de fenêtre, et couronnées par une corniche architravée ; ses baies sont en arc segmentaire, avec encadrement en pierre et clé en pointe de diamant. Le garage est en béton, avec toit terrasse dans le même matériau.
- tuile mécanique
- étage de soubassement
- rez-de-chaussée surélevé
- 2 étages carrés
- comble à surcroît
- élévation ordonnancée
- escalier dans-oeuvre
Source(s) documentaire(s)
-
3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978
3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978
- 3 P 412 : Atlas parcellaire (11 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Girardier et Mestre, 1816-1817
- 3 P 412/1 : Registre des états de sections, 1818
- 3 P 412/4-5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1823-1875. Le 1er volume manque.
- 3 P 412/2-3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1876-1914
- 3 P 412/6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910
- 3 P 412/7-9 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1911-1965
- 3 P 412/10-13 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1978Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 412
-
[Vue d'ensemble de la ville, depuis le nord-ouest], milieu 20e siècle.
[Vue d'ensemble de la ville, depuis le nord-ouest], photographie (plaque de verre), par Manias (?), s.d. [milieu 20e siècle]. Cote(s) originale(s) et inscription(s) : 1557 Morteau.Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : Fonds Manias
-
Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques
Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
-
Briselance, Claude-Gilbert. L’horlogerie dans le val de Morteau au XIXe siècle (1789-1914), 1993
Briselance, Claude-Gilbert. L’horlogerie dans le val de Morteau au 19e siècle (1789-1914). - 1993. 2 vol., XXXII-398 - III-420 f. : ill. ; 30 cm. Mém. maîtrise : histoire contemporaine : Besançon : 1993
-
Stein Denis (témoignage oral)
Stein Denis, ancien horloger et ancien administrateur de l'Office du Tourisme. Morteau -
Vuez Jean-Claude (témoignage oral)
Vuez Jean-Claude, descendant d'une famille d'horlogers, historien de la société Parrenin, Villers-le-Lac
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine