HÔTEL-DIEU, HOSPICE, AUJOURD'HUI MAISON DE RETRAITE
58 - Donzy
7 rue du Général-Leclerc
- Dossier IA58000656 réalisé en 2003
- Auteur(s) : Sylvie Le Clech-Charton
Historique
L'hôtel-Dieu prend la suite d'une maladrerie construite probablement à l'emplacement actuel de la mairie et quitte le centre du bourg en 1655, pour s'installer dans un bâtiment affecté à la "communauté de Donzy". En 1712, les soeurs hospitalières de Gien font construire un premier bâtiment auquel sont adjoints dans le courant du 19e siècle d'autres corps de bâtiments dont une maison des années 1840, acquise en 1899, voisine d'une autre maison dite "asile Frappier", du nom de son fondateur (vers 1860). Les soeurs de la Charité de Nevers remplacent la première communauté, sont chassées à la Révolution et réintégrées en 1814. En 1750, l'établissement comptait 4 lits. Les statistiques hospitalières du 19e siècle font remonter sa fondation à 1753, ce qui signifie sans doute qu'il reçut à cette date sa véritable organisation bien que les bâtiments soient plus anciens. En l'an IX, il comptait 8 lits, capacité qu'il garde jusqu'en 1853. A cette date, c'est le seul établissement, avec Cosne, à recevoir les enfants abandonnés par les nourrices qui ne sont plus payées par les parents. En 1820 et 1835, des travaux sont mentionnés (un bâtiment sur cave et une salle des morts). De 1866 à 1869, une campagne de travaux, confiée à Maxime Leclerc, architecte à Cosne, conduit à la construction d'une nouvelle salle de malades (aile qui jouxte le bâtiment initial restructuré) et à réaménager le bâtiment d'origine, qui abrite les soeurs, une nouvelle classe, un dortoir, un parloir et un réfectoire (traces visibles dans la galerie actuelle). Le legs du président Frappier de Saint-Martin, par testament du 28 septembre 1868, permet à l'établissement d'ouvrir dans une maison voisine, une salle d'asile et une école de jeunes filles (actuelle école maternelle, face à l'hôpital). En 1873, la chapelle est reconstruite et l'établissement a une capacité de 12 lits. Il comporte un pavillon supplémentaire, le "Nohain" où se trouvent installés le lavoir, la buanderie et la salle de bains (au fond du jardin). En 1932, après des travaux de restructuration dans les locaux du 19e siècle, la capacité passe à 27 lits. En 1939, une maternité est ouverte, qui fonctionne jusqu'en 1969. La laïcisation intervient en 1946, la capacité passe de 45 lits en 1951 (acquisition d'un immeuble jouxtant l'établissement) à 80 en 1956. L'ensemble a été fortement restructuré en 1990-1992.
- 1er quart 18e siècle
- 1er quart 19e siècle
- 2e quart 19e siècle
- 3e quart 19e siècle
- 2e quart 20e siècle
- 3e quart 20e siècle
- 4e quart 20e siècle
Description
La construction d'origine consiste en 2 corps de bâtiments du 18e siècle disposés en L autour d'une cour d'entrée : un bâtiment principal à 2 niveaux (rez-de-chaussée et comble à surcroit) et 4 travées et une aile en retour de 2 travées. L'ensemble est en moellon, pierre de taille et enduit, et couverture de tuiles plates. Une galerie vitrée posée en 1991 relie cet ensemble initial au pavillon Frappier de Saint Martin (années 1860), couvert de tuiles plates, à 2 niveaux (rez-de-chaussée et 1 étage carré), 5 travées et bandeaux décoratifs. De plan carré, il est en moellons, pierre de taille et enduit à chaux hydraulique. Il est relié à une autre maison des années 1840 (la jonction entre les deux façades est visible sur la rue). A gauche de l'ensemble du 18e siècle, un autre bâtiment, celui construit dans les années 1866-1869. La chapelle, de style néo-roman est située à part dans l'axe de l'ensemble formé par les bâtiments du 18è siècle et le pavillon Frappier. On y accède par un portail composé de 2 colonnes aux chapiteaux à feuilles d'acanthes, surmontant un tympan sculpté d'un saint Roch. Elle ne comporte qu'une nef, 2 travées et une abside en cul de four à laquelle est accolée une sacristie. Construite en moellons, pierre de taille et enduit, elle garde, à l'intérieur, un pavement de grès cérame gris à cabochons blanc, noir et beige à motif composite (croix et feuilles). Les vitraux, exécutés par le maître verrier Lorin de Tours, en 1873, représentent, de gauche à droite, saint Pierre, le Sacré Coeur de Jésus et saint Etienne. Les anciens bains subsistent au fond du jardin.
- pierre
- moellon
- pierre de taille
- tuile plate
- ardoise
- plan régulier en L
- rez-de-chaussée
- comble à surcroît
- élévation à travées
- escalier intérieur
Informations complémentaires
- patrimoine hospitalier
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine