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HÔTEL-DIEU, AUJOURD'HUI MAISON DE RETRAITE

71 - Sennecey-le-Grand

61 avenue du 4 septembre 1944

  • Dossier IA71001812 réalisé en 2009 revu en 2011
  • Auteur(s) : Claudine Hugonnet-Berger
Elévation sur l'avenue. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Située sur la route de Chalon-sur-Saône à Lyon, le bourg de Sennecey-le-Grand disposait, au Moyen-Age, d'une maison-Dieu située à la sortie sud-est : on y accueillait les voyageurs indigents. De cet établissement ne subsistait que la chapelle lorsque que la fondation d'un hôtel-Dieu fut envisagée au 18e siècle. Cette fondation eut lieu tardivement à partir d'un premier legs, insuffisant, dû au prêtre Ferrotin, complété ultérieurement par Claude François Febvre qui donna une propriété qu'il possédait dans l'agglomération (maison, bâtiments, cour, jardin, verger). Louis XV autorisa cette fondation par lettres patentes en 1773. Installé dans deux maisons mitoyennes, l'hôtel-Dieu fut mis en service vraisemblablement en 1777 (date gravée en façade) et la cloche fut bénite le 16 août 1778. Les administrateurs recrutèrent trois hospitalières appartenant à la congrégation des soeurs du Saint-Sacrement dont le siège se trouvait à l'hospice des Incurables, à Mâcon. Le plus grand des deux corps de logis abritait l'unique salle de malades et sa chapelle, face à la grande route. Le petit corps de logis, à gauche, et l'étage au dessus de la salle des malades étaient occupés par les salles de service et le logement des hospitalières. Le grand corps de logis fut remanié vers 1818. Très tardivement, en 1838, il fut décidé de mettre fin à la mixité de la salle des malades en la divisant en deux au moyen d'une grille, garnie de rideaux : les dix lits furent conservés dont quatre réservés aux hommes. Compte tenu de ses modestes revenus et de sa faible capacité, l'établissement admettait exclusivement les malades indigents de la commune (atteints de maladies aiguës ou blessés accidentellement). A la fin du 19e siècle, les administrateurs refusaient encore d'accueillir les malades étrangers à la commune, même au titre de l'Assistance médicale gratuite. Le portail en fer forgé de la grille de clôture porte la date 1862. L'établissement a été converti en maison de retraite au cours de la seconde moitié du 20e siècle et des adjonctions ont été construites pour augmenter ses capacités d'accueil.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 18e siècle
  • 4e quart 20e siècle
Date(s)
1777 : porte la date
1862 : porte la date

Description


Le bâtiment principal donnant sur l'avenue est constitué de deux corps de bâtiment en retrait de la rue. Le corps gauche, plus élevé, est surmonté d'un campanile à dôme polygonal en charpente couvert d'ardoise ; les fenêtres de l'étage sont en plein-cintre et les lucarnes du comble, en arc segmentaire, sont encadrées d'ailerons à volutes. La porte datée 1777 ouvre sur un vaste vestibule abritant un escalier monumental qui assure la communication avec les étages des deux corps. Les bâtiments ont été agrandis par une vaste extension, perpendiculaire à la façade postérieure, occupée par les chambres des pensionnaires. Les bâtiments anciens sont aujourd'hui désaffectés, à l'exception du rez-de-chaussée où se trouve une petite chapelle contemporaine et un musée présentant la reconstitution d'une chambre de malades et divers objets du quotidien.
Murs :
  • maçonnerie
  • enduit
Toit :
  • tuile plate
  • ardoise
Etages :
  • 1 étage carré
  • comble à surcroît
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre escalier tournant en maçonnerie

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine hospitalier
Aire d’étude et canton : Bourgogne
Dénomination : hôtel-Dieu
Carte interactive
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