Télécharger la version PDF

HÔTEL-DIEU, ACTUELLEMENT HÔPITAL LOCAL

71 - Marcigny

1 place Irène-Popart

  • Dossier IA71001833 réalisé en 2002 revu en 2011
  • Auteur(s) : Claudine Hugonnet-Berger
Façade du bâtiment donnant rue de la Gare. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


L'hôtel-Dieu fut fondé dans le faubourg de Lachenal, au 15e siècle, à l'intention des malades indigents de la ville. En 1687, l'établissement fut transféré dans une maison du faubourg des Récollets qu'il avait fallu réaménager à cet effet. La bénédiction de l'autel eut lieu le 30 juin 1688. L'hôpital comprenait trois chambres basses et trois chambres hautes dont deux à usage de salles de malades, une pour les hommes, l'autre pour les femmes. Sept ans après sa mise en service, le bâtiment s'avéra insuffisant et des travaux importants furent entrepris. La démolition de la moitié sud du corps de logis permit d'édifier une salle de malades de plus de 30 mètres de long, divisée en deux par un autel à deux faces : la capacité de l'établissement était désormais de 8 lits pour les hommes, 8 pour les femmes. La bénédiction de la nouvelle chapelle eut lieu le 30 août 1698. Les administrateurs recrutèrent alors deux hospitalières appartenant à la congrégation des Servantes des Pauvres. Louis XIV signa les lettres patentes en février 1709. L'hôpital fonctionna dans ces conditions jusqu'à la Révolution, hormis le transfert de l'autel dans une petite construction hors-oeuvre, de plan polygonal, à la limite des deux salles de malades. Au 19e siècle, pour se conformer aux exigences de divers donateurs, l'établissement dut accueillir des malades provenant de diverses communes voisines : la capacité d'accueil étant insuffisante, il fallut agrandir et remanier l'édifice. Un premier projet, proposé en 1851 par l'architecte Roidot ne fut pas approuvé. Un second projet daté du 25 décembre 1859, présenté par l'architecte Jules-Gilbert Michaud, de Roanne, fut approuvé. Il s'agissait d'agrandir les deux salles de malades afin de disposer de sept lits supplémentaires dans chacune d'elles. Pour ce faire, l'architecte proposait de prolonger la salle des femmes vers le nord, à l'emplacement du salon de communauté des hospitalières. La chapelle serait à nouveau entre les deux salles, et composée d'une nef hors-oeuvre et d'un choeur fermé par une abside à trois pans. Une nouvelle sacristie et une annexe de la salle des femmes devaient flanquer la nef mais, finalement, on leur substitua deux chapelles, l'une dédiée à la Vierge, l'autre au Sacré-Coeur. Il était également prévu de construire trois salles de bains, une nouvelle chambre des morts et deux loges pour l'hébergement temporaire des aliénés. Le prolongement de la salle des femmes rejoignait une petite construction occupée jusqu'alors par la buanderie et la chambre à four : ainsi englobée dans le bâtiment principal, elle reçut une nouvelle affectation, abritant désormais la pharmacie au rez-de-chaussée, le logement de l'aumônier et la salle du Conseil à l'étage. Les remaniements et agrandissements proposés par Jules-Gilbert Michaud donnèrent à l'établissement l'unité qui lui avait fait défaut jusqu'alors, permettant également de regrouper les services. Les travaux furent adjugés le 28 octobre 1860 à François Rousseau, mais le chantier prit du retard et les problèmes se multiplièrent. La démolition des vieux bâtiments qui masquaient partiellement la nouvelle façade principale, à l'est, permit de créer une grande cour pouvant servir de lieu de promenade pour les malades. La campagne de travaux s'acheva par la construction de deux petits bâtiments, l'un abritant la cuverie, l'écurie et une remise (1866), l'autre occupé par la buanderie et la boulangerie (1870). Par la suite, la capacité d'accueil de l'hôpital évolua peu : aménagement d'une chambre de deux lits pour les malades incommodes (1875) et d'une chambre de deux lits pour les femmes à la suite d'un legs (1895). La loi sur l'Assistance médicale gratuite (15 juillet 1893) fut à l'origine de nouveaux travaux réalisés en 1901-1903 : aménagement d'une salle de quatre lits destinés aux hommes et construction d'un réfectoire au sud-est par l'architecte Ernest Cornu, d'après un plan daté du 6 mai 1901. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'établissement se dota d'une maternité. Complété par une maison de retraite, l'hôpital a fait l'objet de travaux de modernisation très importants au cours de la seconde moitié du 20e siècle : ces travaux l'ont considérablement modifié, faisant notamment disparaître la pharmacie.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 17e siècle
  • 3e quart 19e siècle
Secondaire :
  • 3e quart 19e siècle
Date(s)
1687
1698
1859
1866
1870

Description


Le bâtiment le plus ancien donne à l'ouest sur une cour triangulaire fermée par une grille le long de la rue de la Gare. Il est composé de deux corps ; celui de droite, de plan symétrique et à toit brisé, présente en façade la nef hors-oeuvre de la chapelle dont le choeur à trois pans est dans-oeuvre. La chapelle est couverte de fausses voûtes d'arêtes, sa toiture est en ardoise. Les constructions récentes consistent en une maison de retraite de plan en L avec toit de tuile à croupes et l'hôpital de plan rectangulaire couvert en terrasse.
Murs :
  • calcaire
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • tuile plate
  • ardoise
Plan :
  • plan régulier
Etages :
  • sous-sol
  • 1 étage carré
  • étage de comble
Couvrement :
  • fausse voûte d'arêtes
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier intérieur, escalier tournant à retours,
  • en maçonnerie

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine hospitalier
Aire d’étude et canton : Bourgogne
Dénomination : hôtel-Dieu
Carte interactive
Haut de page