HORLOGE (RÉGULATEUR ASTRONOMIQUE FÉNON N° 30)
25 - Besançon
La Bouloie - Observatoire - 34 avenue de l' Observatoire
- Dossier IM25001819 réalisé en 2001 revu en 2008
- Auteur(s) : Françoise Le Guet Tully, Anthony Turner, Delphine Issenmann, Jean Davoigneau, Laurent Poupard
Historique
Le directeur de l'observatoire, Louis-Jules Gruey, mentionne dans un document d'archives daté de 1892 une pendule astronomique construite par Auguste Fénon, avec parleur électrique et condensateur. Il la cite également dans un dossier sans date intitulé "Description et étude expérimentale du synchronisme des pendules Fénon". D'après Gruey, la n° 30 a obtenu le premier prix dans le concours ouvert en 1878 par la ville de Paris, pour l'unification de l'heure dans toute l'étendue de la capitale. La ville n'ayant pas donné suite à ses projets, Fénon disposa de sa pendule et la céda à l'observatoire de Besançon (dans sa nécrologie de Fénon, F. Porier donne une version différente : la pendule qui a gagné le prix aurait été donnée à l'observatoire de Paris). A l'origine, la n° 30 n'était pas synchronisée car Fénon envisage de le faire dans une lettre à Gruey le 15 juillet 1885. Cette horloge semble avoir été objet de litige entre les deux hommes. Elle est encore mentionnée dans les archives après 1908 comme pendule astronomique donnant le temps sidéral, laissée en marche libre dans la salle méridienne mais susceptible d'être utilisée comme pendule mère en remplacement de l'horloge Fénon n° 45, ceci jusqu'à l'acquisition de la Fénon n° 46 en 1919. Apprenti chez son père (horloger) dès l'âge de 11 ans, Auguste Fénon (1843-1913) est ensuite l'élève de Winnerl, horloger attitré de l'observatoire de Paris, chez lequel il dirige la fabrication des chronomètres de marine. Distingué par sa pendule de précision en 1878, il construit ensuite des horloges astronomiques pour les observatoires de Bordeaux, Toulouse, Nice, Besançon, Marseille, La Plata, etc. Il devient en 1892 directeur de l'école d'horlogerie de Besançon, nationalisée l'année précédente.
- 4e quart 19e siècle
Date de naissance : 1843 - date de décès : 1913
Apprenti dans l’atelier d’horlogerie de son père, Auguste Fénon travaille ensuite chez Winnerl, horloger attitré de l’observatoire de Paris, pour lequel il met au point un taximètre enregistreur et fabrique des horloges de précision et des chronomètres de marine. Il remporte en 1878 un concours de la ville de Paris pour la fourniture d’une pendule électrique de précision destinée à synchroniser 20 autres pendules, à installer dans chacun des arrondissements. Successeur de Winnerl, il fournit un certain nombre de pendules astronomiques aux observatoires français, notamment une pendule directrice à interrupteur électrique pour celui de Marseille qui lui vaut des commandes similaires des établissements de Besançon (avec lequel il sera, d’ailleurs, en procès) et de La Plata (Argentine). Grand prix de la classe d’Horlogerie à l’exposition de Paris en 1889, il est directeur de l’école d’horlogerie de Besançon de 1892 à 1912 et membre du Bureau des longitudes en 1897.
Description
Cette horloge temps sidéral est fixée sur un pilier en pierre qui, comme ceux du cercle méridien, est établi sur le rocher à 9 m de profondeur. Elle possède un cadran circulaire en laiton argenté, sur lequel les heures sont indiquées en chiffres romains. L'aiguille du cadran des secondes (à midi) est en acier bleui, celles des heures et des minutes sont en laiton. Le balancier en acier (?) a deux réglages, l'un pour le niveau de la fourche, l'autre en dessous pour le poids. Ce dernier, de forme cylindrique, est en laiton. A l'extrémité du pendule, une pointe curseur permet de lire l'amplitude d'oscillation devant une règle graduée en aluminium, qui n'est pas d'origine. L'horloge, qui a conservé sa clé de remontage, est équipée de contacts électriques pour le chronographe. En acajou, vitré, son coffre s'ouvre devant sur toute la hauteur et est muni de deux poignées de transport en laiton.
- astronomie
- instrument spécialisé
Source(s) documentaire(s)
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Description et étude expérimentale du synchronisme des pendules Fénon, 4e quart 19e siècle
Description et étude expérimentale du synchronisme des pendules Fénon, par Louis-Jules Gruey, s.d. [4e quart 19e siècle]Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon
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[Vue d'ensemble de la lunette méridienne, montrant l'horloge], limite 19e siècle 20e siècle
[Vue d'ensemble de la lunette méridienne, montrant l'horloge], photographie (négatif), s.n., s.d. [limite 19e siècle 20e siècle], plaque de verre 13 x 18 cm.Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon - Cote du document : cote provisoire 161.3
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Aguillaume, Cécile. Biographies. - 2004
Aguillaume, Cécile. Biographies. - 2004. Notes biographiques sur les horlogers, astronomes et autres scientifiques ou industriels en relation avec les observatoires français -
Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps, 2009
Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps / photogr. Jérôme Mongreville avec la collab. d’Yves Sancey ; cartogr. André Céréza. - Lyon : Lieux Dits, 2009. 80 p. : ill. ; 22 cm. (Parcours du patrimoine ; 349) -
Gruey, Louis-Jules. Observatoire astronomique, chronométrique et météorologique de Besançon, 1892
Gruey, Louis-Jules. Observatoire astronomique, chronométrique et météorologique de Besançon. Description des terrains, pavillons, instruments et services. - Besançon : Impr. Millot Frères et Cie, 1892. 65 p. : ill. ; 32,5 cm.Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon -
Poirier, F. La formation d’un chronométrier au XIXème siècle. Auguste Fénon (1843-1913), 1925
Poirier, F. La formation d’un chronométrier au XIXème siècle. Auguste Fénon (1843-1913). XXVIe, XXVIIe, XXVIIIe, XXIXe bulletins chronométriques, années 1913-1924, publiés par M. A. Lebeuf. - Besançon : 1925. -
Rapport sur les observatoires de province, année 1893, 1894
Rapport sur les observatoires de province, année 1893. - Paris, 1894, p. 11.
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Informations complémentaires
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