Télécharger la version PDF

HORLOGE DITE LA PRINCESSE (RÉGULATEUR ASTRONOMIQUE FÉNON N° 45)

25 - Besançon

La Bouloie - Observatoire - 34, 36, 41 à 43 avenue de l' Observatoire

  • Dossier IM25001844 réalisé en 2001 revu en 2008
  • Auteur(s) : Françoise Le Guet Tully, Anthony Turner, Delphine Issenmann, Jean Davoigneau, Laurent Poupard
Les cadrans annulaires. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Auteur en 1884 d'une horloge similaire (n° 38) pour l'observatoire de Marseille (IM13000040), Auguste Fénon installe en 1892 celle portant le n° 45 à Besançon dans le pavillon de la bibliothèque. Cette horloge temps sidéral devient la pendule directrice de l'établissement : elle synchronise les régulateurs Fénon n° 113, 114 et 115, respectivement en service dans la coupole de l'altazimut et dans les salles d'observation du coudé et du méridien (elle synchronisera aussi le régulateur Fénon n° 120, attaché à la lunette équatoriale droite). En 1903, suite à la réorganisation voulue par le nouveau directeur Auguste Lebeuf, le contrôle des pendules du service de chronométrie est placé dans la salle sud-est du pavillon de la méridienne. L'horloge y est alors transférée, avec la pendule temps moyen Leroy n° 16419. Toutes deux sont installées sur un pilier ajouté dans le sous-sol, afin de garantir une meilleure stabilité, et enfermées dans des armoires à régulation thermique. La "Princesse" sera maintenue en activité jusqu'à l'installation progressive des horloges à pression constante dans les années 1930. Son auteur, Auguste Fénon (1843-1913), a dès l'âge de 11 ans été apprenti chez son père horloger avant de devenir l'élève de Winnerl, horloger attitré de l'observatoire de Paris, chez lequel il a dirigé la fabrication des chronomètres de marine. Distingué par sa pendule de précision en 1878, il a ensuite construit des régulateurs astronomiques pour les observatoires de Bordeaux, Toulouse, Nice, Besançon, Marseille, La Plata, etc. De 1892 à son départ en retraite au début de 1912, il a été directeur de l'école d'horlogerie de Besançon, nationalisée en 1891, poste que lui a recommandé Gruey.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Date de naissance : 1843 - date de décès : 1913

Apprenti dans l’atelier d’horlogerie de son père, Auguste Fénon travaille ensuite chez Winnerl, horloger attitré de l’observatoire de Paris, pour lequel il met au point un taximètre enregistreur et fabrique des horloges de précision et des chronomètres de marine. Il remporte en 1878 un concours de la ville de Paris pour la fourniture d’une pendule électrique de précision destinée à synchroniser 20 autres pendules, à installer dans chacun des arrondissements. Successeur de Winnerl, il fournit un certain nombre de pendules astronomiques aux observatoires français, notamment une pendule directrice à interrupteur électrique pour celui de Marseille qui lui vaut des commandes similaires des établissements de Besançon (avec lequel il sera, d’ailleurs, en procès) et de La Plata (Argentine). Grand prix de la classe d’Horlogerie à l’exposition de Paris en 1889, il est directeur de l’école d’horlogerie de Besançon de 1892 à 1912 et membre du Bureau des longitudes en 1897.

Description


Ce régulateur astronomique temps sidéral à corps carré et trois cadrans annulaires est monté sur une lourde plaque de fonte munie de trois vis calantes. Il est protégé par une cage à vitres biseautées sur la face avant et les trois côtés. Le mouvement à deux corps de rouages, monté entre deux platines en laiton, est muni d'un système d'échappement à ancre à force constante. Les minutes sidérales sont portées en chiffres arabes sur le grand cadran annulaire, les secondes sidérales également en chiffres arabes sur le petit cadran supérieur (à 12 h) et les heures en chiffres romains sur le deuxième petit cadran annulaire (à 6 h). Le fond carré qui porte les cadrans est en laiton moucheté. L'horloge a gardé ses deux poids cylindriques, avec poulies et vis de montage, mais le balancier et la caisse en acajou ont été conservés à part. Munie de deux poignées en métal chromé, cette dernière est vitrée sur la face avant et à la partie supérieure des côtés, chacun ouvert d'une petite porte à sa partie inférieure. On retrouve les points de fixation de l'horloge dans le fond de la caisse, ainsi qu'une échelle graduée en métal argenté qui permettait de mesurer l'amplitude du balancier.
Catégories :
  • astronomie

Source(s) documentaire(s)

  • [Pendule n° 45 dans une armoire à pression contrôlée, vue en coupe], limite 19e siècle 20e siècle.
    [Pendule n° 45 dans une armoire à pression contrôlée, vue en coupe], photographie (négatif) d'un dessin, s.n., s.d. [limite 19e siècle 20e siècle], plaque de verre 13 x 18 cm.
    Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon
  • Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps, 2009
    Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps / photogr. Jérôme Mongreville avec la collab. d’Yves Sancey ; cartogr. André Céréza. - Lyon : Lieux Dits, 2009. 80 p. : ill. ; 22 cm. (Parcours du patrimoine ; 349)
  • Flores, Joseph. Une princesse presque oubliée, novembre 2015
    Flores, Joseph. Une princesse presque oubliée. Horlogerie ancienne, n° 78, novembre 2015, p. 7-25 : ill.
  • Flores, Joseph. Retour sur l'échappement de la "Princesse", juin 2016
    Flores, Joseph. Retour sur l'échappement de la "Princesse". Horlogerie ancienne, n° 798, juin 2016, p. 56-57 : ill.

Informations complémentaires

Aire d’étude et canton : Besançon
Dénomination : horloge
Carte interactive
Haut de page