HÔPITAL, HOSPICE ; AUJOURD'HUI MAISON DE RETRAITE
71 - Cuisery
- Dossier IA71001277 réalisé en 2004 revu en 2011
- Auteur(s) : Sylvie Le Clech-Charton, Nicolas Potier
Historique
L'hôpital hospice de Cuisery a été fondé par décret impérial le 14 juillet 1855. A cette date, il dispose d'un bâtiment très simple qui est détruit par un incendie en 1857. En 1860, une réorganisation totale est décidée par le conseil d'administration et des acquisitions foncières sont faites durant l'année 1862, remises en cause par l'arrivée inopinée du legs du couple Prieur - Petitjean, banquiers originaires d'Elbeuf (Seine-Maritime). Le bâtiment est reconstruit quasiment d'un seul tenant, entre 1868 et 1870, et les derniers travaux exécutés et payés en 1895. Le personnel est passé d'une à quatre soeurs de l'ordre de Saint Joseph, de Bourg-en-Bresse, et un jardin d'arbres fruitiers et d'arbres d'agrément est aménagé depuis 1875, ainsi qu'un lavoir à partir de 1879. L'établissement était un hôpital hospice rural cantonal dont le règlement a été approuvé en 1883. A cette date, chaque salle de malades (hommes, femmes) accueille huit lits et l'on compte deux chambres payantes. Le service médical est assuré par deux médecins. En 1884, le service est assuré par deux soeurs supplémentaires. En 1887, le principe de construction d'un pavillon des contagieux est approuvé et en 1895, la salle d'opération est construite. L'établissement se développe considérablement pour répondre aux objectifs de la loi du 15 juillet 1893 sur l'assistance médicale gratuite et les travaux dont la mention est conservée dans les dossiers de travaux des archives départementales (X 796) et des archives de l'établissement l'attestent pour tout le premier quart du XXe siècle. Un plan, non daté, mais que l'on peut dater du projet de réorganisation présenté en 1897, ne montre pas la chapelle néo-romane, exécutée sans doute après. L'équipement de la salle d'opération se poursuit en 1901, travaux de l'architecte Blanc (de Tournus) en 1904, électrification faite en 1918, téléphone installé en 1923. En 1955, les salles communes sont séparées des salles de médecine et l'on aménage un dortoir de médecine dit de "troisième catégorie" au premier étage, dans les espaces réservés jusque là aux logements des soeurs et du personnel. Une planche d'un recueil d'architecture représentant l'établissement et conservée sur place attribue l'édifice à un dénommé "Berthier, architecte".
Période(s)
Principale :
- 3e quart 19e siècle
Date(s)
1868 :
porte la date
Auteur(s) & personnalité(s)
Architecte des hospices (fin 19e siècle).
Description
L'édifice, de plan rectangulaire en U, consiste en trois corps de bâtiments ouvrant sur une cour fermée par une grille monumentale : un corps principal à 5 travées flanqué de deux ailes en retour, chacune à 2 travées. Ce bâtiment comporte trois niveaux, un rez-de-chaussée, un étage carré et des lucarnes de style "chalet", et un fronton portant l'inscription : "hôtel Dieu, 1868". Les deux ailes comportent deux niveaux. Sur l'une des ailes, celle de droite, un autre fronton porte l'inscription suivante : "pavillon Prieur Petitjean". La façade sur la rue de l'hôpital est en pierre bicolore ocre et rouge, et la brique est employée en bandeau décoratif sous le troisième niveau des lucarnes. La couverture est en tuiles mécaniques à emboîtement. Jouxtant ce bâtiment, une adjonction de l'époque contemporaine, qui abrite les chambres des résidents, conduit à une façade donnant sur une rue secondaire desservant les faubourgs de la ville. Elle donne sur un édifice annexe donnant sur le jardin potager. La façade postérieure du bâtiment principal se distingue par la présence d'une chapelle axiale de style néo-roman, consistant en une nef de 4 travées, un transept peu saillant et un chevet à abside en cul-de-four. Des baies géminées à oculus supportent des vitraux. La corniche supérieure est sculptée. On y accède par une galerie du même style, comportant 3 arcades en plein cintre. Cette galerie couverte a des colonnes en marbre porphyre.
Murs :
- pierre
- moellon
Toit :
- tuile plate mécanique
Plan :
- plan régulier en U
Etages :
- rez-de-chaussée surélevé
- 1 étage carré
- étage de comble
Elévation :
- élévation à travées
Escalier :
- escalier dans-oeuvre
Décors :
- vitrail
Végétation :
- carré de jardin
- massif de fleurs
- parterre
- plate-bande
Informations complémentaires
Thématiques :
- patrimoine hospitalier
Aire d’étude et canton :
Bourgogne
Dénomination :
hôpital
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine