HÔPITAL GÉNÉRAL DIT HÔPITAL SAINT-LOUIS OU LA CHARITÉ
71 - Chalon-sur-Saône
3 rue de Traves
- Dossier IA71001533 réalisé en 2002
- Auteur(s) : Claudine Hugonnet-Berger, Brigitte Fromaget
Historique
La fondation de cet établissement, à l'époque du « grand renfermement », fut l'objet d'un conflit qui pendant dix-huit ans opposa la Ville à l'évêque Jean de Maupéou puis son successeur, Henry Félix de Tassy. Afin de rétablir l'ordre et la sécurité, un édit de Louis XIV avait ordonné, en 1662, que soit créé dans chaque ville et gros bourg, un hôpital général où seraient enfermés tous les pauvres réduits à la mendicité : ils y seraient formés « à la piété et religion chrétienne et aux métiers dont ils sont capables » puis, éventuellement, envoyés dans les colonies. L'hôpital général de Chalon entra en fonction en 1685. Dortoirs, réfectoires, ateliers, pharmacie et salles de service furent aménagés dans des bâtiments anciens. En 1690, l'architecte Salviet édifia une chapelle (détruite en 1909) dont ne subsiste que la porte d'entrée du côté du Rempart Sainte-Marie. Au fil du temps, il fallut reconstruire les bâtiments, tel le corps de logis en L édifié en 1728 par l'architecte J. Thomas (on y voit encore la cuisine-boulangerie), et celui qui fut élevé en 1756, face au quai, et prolongé en 1837 par Bernard Zolla, architecte à Chalon (1797-1864). Ce dernier fut également chargé de construire une infirmerie, en 1858, puis d'agrandir et de refaire le mur de croupe sud du corps de logis. Un grand bâtiment en U, destiné aux vieillards, fut édifié en bordure de la rue de Traves à la place du quartier des incurables par l'architecte Parize. Il porte l'inscription : HOSPICE SAINT-LOUIS 1897.
- 4e quart 17e siècle
- 2e moitié 18e siècle
- 4e quart 19e siècle
Bernard Zolla, architecte à Chalon (1797-1864).
Description
Le terrain de l'établissement situé entre la rue de Traves et le rempart Sainte-Marie est occupé par quatre cours : les bâtiments principaux sont distribués autour de la première, au sud-est, les deux plus petites se trouvent au sud-ouest et la plus grande, close de hauts murs, au nord. Au centre de l'îlot le bâtiment le plus ancien, de plan en L, était prolongé jusqu'au rempart Sainte-Marie par la chapelle dont ne subsiste plus que le portail. Des galeries voûtées d'arêtes et bordées d'arcades en plein cintre longent, au rez-de-chaussée, les côtés nord et sud du corps nord et le côté ouest du rez-de-chaussée du corps principal est. Celui-ci abrite la cuisine et l'escalier tournant rampe sur rampe qui mène à l'étage. La galerie qui le traverse donne dans la cour sud-est par la porte percée dans le mur-pignon. Le grand bâtiment donnant sur le quai Sainte-Marie ferme cette même cour au sud. Il se compose d'un étage carré et d'un demi-étage, et présente une façade antérieure à onze travées, les trois du centre inscrites dans un avant-corps à porte cochère. Celle-ci est couverte d'un arc segmentaire comme toutes les ouvertures du rez-de-chaussée et de l'étage. L'immeuble de la rue de Traves est de plan symétrique en U ; les encadrements de ses ouvertures sont décorés de moulures sur les élévations est (côté rue) et nord. Côté cour le corps central est surmonté du campanile en pierre de l'horloge.
- calcaire
- maçonnerie
- pierre de taille
- enduit
- tuile plate
- ardoise
- plan régulier en L
- plan symétrique en U
- sous-sol
- 1 étage carré
- étage en surcroît
- étage de comble
- voûte d'arêtes
- élévation à travées
- escalier intérieur escalier tournant à retours en maçonnerie
- sculpture
Croix grecque, tête d'angelot et volutes au-dessus de la porte du passage voûté ouvrant dans le mur-pignon sud. Décor d'architecture sur le campanile.
Informations complémentaires
- patrimoine hospitalier
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine