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HÔPITAL DE TOUS LES SAINTS, PUIS HÔPITAL NEUF-LEZ-PONT, ACTUELLEMENT CENTRE HOSPITALIER

89 - Joigny

  • Dossier IA89000363 réalisé en 2002 revu en 2011
  • Auteur(s) : Virginie Inguenaud, Alain Morelière, Brigitte Fromaget
Vue d'ensemble des bâtiments de la cour. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Fondé en 1330 par Jeanne de Joigny épouse de Charles de Valois, comte d'Alençon, l'hôpital de Tous les Saints, détruit par un incendie en 1530, fut reconstruit à la fin du 16e siècle sous l'appellation d'hôpital Neuf-lez-Pont. Dévasté peu de temps après, lors des guerres de Religion, il fut reconstruit en 1732-33. Désaffecté à la Révolution, on transféra ses malades à l'hospice d'humanité civil et militaire (ancien hôtel-Dieu Saint-Antoine où l'on avait transféré, en 1701, l'hôtel-Dieu Notre-Dame-et-Charité-Unis). Les bâtiments servirent de prison pendant la Révolution puis furent mis en location (logements) et successivement utilisés comme salpêtrière, centre d'internement pour les prisonniers de guerre et enfin comme caserne à l'instigation de Louis Bonaparte. L'établissement sera finalement libéré en 1841 et démoli pour permettre la construction, sur des plans et devis de l'architecte parisien Ch. Farrouille datés 1842, retravaillés par Roblot en 1844, d'un nouvel hôpital qui accueillit ses premiers malades en 1848 ; le clocheton de l'horloge porte l'inscription "HOPITAL / HOSPICE / 1330" en souvenir de la fondation du premier hôpital. En 1866 la chapelle fut installée au rez-de-chaussée de l'aile nord et un escalier hors-oeuvre ainsi qu'une sacristie construits à côté, selon le projet de Lefort. Le bâtiment sera agrandi à plusieurs reprises par Nagé et Oppenot, ce dernier réalisa notamment l'aménagement d'un étage dans le comble. Le 15 mars 1896, Oppenot dressa des plans et devis pour un service de bains et d'hydrothérapie, une salle d'opérations et une loge de concierge ; les travaux furent adjugés à Jules Caquet, entrepreneur à Joigny, le 5 mars 1897. En 1904-1905 furent édifiés, sur les plans et devis de Lajoie, architecte de l'établissement, deux bâtiments, l'un pour les vieillards et la communauté, l'autre avec salles de bains et locaux pour la consultation des indigents ; le premier porte la date 1905 sur le pignon, l'autre l'inscription HOPITAL. Le même architecte établit un projet daté 1931 pour la construction d'un bâtiment destiné aux vieillards et aux opérés ainsi que d'un pavillon pour l'économe ; l'entrepreneur Darbois de Joigny fut chargé, en 1932, des travaux dont la réception eut lieu l'année suivante. Diverses extensions furent ajoutées à la fin du 20e siècle, à partir de 1998.

Description


Une construction très remaniée (ancienne chapelle ?), isolée au centre de la cour donnant sur le quai, est le dernier vestige du premier hôpital : elle se distingue par son pignon nord découvert, par son mur-gouttereau gauche en pierre de taille à retraite talutée et par sa corniche en pierre. Le bâtiment principal est de plan symétrique en Y ; la cour d'honneur est encadrée par deux ailes sur rue, celle du nord est jouxtée par la sacristie, de plan carré, et un petit bâtiment à abside polygonale abritant un escalier tournant à retours avec jour ; un corps de bâtiment est adossé perpendiculairement au centre de la façade postérieure de l'édifice ; les combles sont éclairés par de nombreuses lucarnes rentrantes interrompant l'avant-toit. Seules les élévations donnant sur la rue Gambetta portent un décor d'architecture : ouvertures en plein-cintre à encadrement mouluré, corniche et, sur les murs de croupe des ailes, travée en pierre de taille encadrée de pilastres et surmontée d'un fronton triangulaire. Au centre de la façade s'élève le clocheton de l'horloge en pierre de taille surmonté d'une flèche polygonale en zinc. L'aile nord de l'hôpital est occupée par la chapelle couverte d'un plafond et d'un berceau en arc déprimé tous deux à caissons. Les deux bâtiments encadrant l'entrée sur cour depuis le quai sont bâtis en pierre de taille et brique : l'un est en rez-de-chaussée surélevé, l'autre comporte un étage. Au-dessus de leurs toits s'élèvent les souches des cheminées de ventilation en brique coiffées de mitres polygonales couvertes de tuiles plates. Les importantes adjonctions modernes situées à l'est et occupant une grande partie de la parcelle 155 sont couvertes en terrasse.
Murs :
  • brique
  • pierre de taille
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • tuile plate
Plan :
  • plan symétrique
Etages :
  • sous-sol
  • 1 étage carré
  • étage de comble
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier hors-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en charpente
  • escalier intérieur, escalier tournant,

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine hospitalier
Aire d’étude et canton : Bourgogne
Dénomination : hôpital
Carte interactive
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