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HÔPITAL, ACTUELLEMENT PÔLE D'ART VOCAL DE BOURGOGNE

89 - Vézelay

4 rue de l' Hôpital

  • Dossier IA89001184 réalisé en 2009 revu en 2011
  • Auteur(s) : Claudine Hugonnet-Berger, Brigitte Fromaget
Corps de logis avec aile en retour. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Un registre de comptes atteste l'existence d'un hôpital, à Vézelay, en 1607, mais sa fondation était peut-être antérieure. Une déclaration de Louis XIV, datée du 2 décembre 1695, céda à cet établissement les biens et revenus de la maladrerie de Vézelay, de l'hôpital ou maladrerie de Saint-Père ainsi que des maladreries de Vauprevoir et d'Armes, à la condition de recevoir les pauvres malades des lieux où étaient situés ces divers établissements. En raison de ces nouvelles charges, l'hôpital de Vézelay dut augmenter sa capacité d'accueil : pour ce faire, le 8 juin 1698, les administrateurs achetèrent une propriété située dans le haut de la ville, au sud-est de l'abbaye, et comprenant divers bâtiments, un jardin et une cour. Surplombant le chemin de ronde, le corps de logis principal était construit sur une vaste salle voûtée formant étage de soubassement et datant du 12e siècle : au fil du temps, la location de cette salle assura des revenus à l'établissement. La mise en service du nouvel hôpital eut lieu en 1699 : il disposait alors de 8 lits établis dans une unique salle située dans le corps de logis principal. En 1699, les administrateurs recrutèrent une laïque pour le service des malades. En 1706, il fut décidé de bâtir une chapelle dont l'autel serait visible depuis les lits des malades, mais en 1720 les travaux n'étaient pas encore achevés. En 1759, l'apothicairerie fut supprimée. En 1843, l'établissement fit appel à deux hospitalières appartenant à la congrégation des Dames de la Providence de Ligny-le-Châtel : leur arrivée entraîna des remaniements qui eurent notamment pour but de mettre fin à la mixité de la salle de malades au moyen d'une simple cloison divisant la salle en deux. En outre, le réaménagement de l'aile gauche, étroite et mal commode, permit d'y établir un étage où furent installées principalement la chambre des hospitalières, la lingerie et la pharmacie. En 1862, à la suite des critiques et propositions faites par le Conseil des inspecteurs généraux des établissements de bienfaisance, les administrateurs résolurent de financer une importante campagne de travaux d'après les plans et devis de l'architecte Baudoin. Il s'agissait notamment de construire une chapelle hors-oeuvre, ouverte sur la salle des malades (au sud) et sur celle des étrangers (à l'est), de démolir la toiture du grand corps de logis afin d'aménager l'étage et de déplacer la cuisine et la chambre de la communauté. La pierre angulaire de la chapelle (aujourd'hui à l'étage de soubassement) fut posée en 1863 (date gravée). En 1869, l'architecte Meunier fut chargé de bâtir, à moindre coût, un cabanon pour l'hébergement temporaire des aliénés. A la fin du 19e siècle, l'établissement ne disposait ni de salle d'opérations, ni de salle de désinfection et il fallut attendre l'année 1902 pour que soit aménagée une salle destinée aux contagieux et une chambre réservée aux femmes en couches. Désaffecté, l'édifice est, depuis 2010, le siège du Pôle d'Art Vocal de Bourgogne et du choeur Arsys Bourgogne.
Période(s)
Principale :
  • 12e siècle
  • 4e quart 17e siècle
  • 3e quart 19e siècle
Date(s)
1698 : daté par source
1863 : porte la date

Description


L'ancien hôpital est situé au sud d'une cour fermée accessible par une porte charretière accostée d'une porte piétonne. Il se compose de quatre corps de batiments avec, contre le mur est de la chapelle, une aile en retour qui sépare la cour en deux. La façade sur cour présente deux avancées : à gauche, celle de la chapelle demi-hors-oeuvre et, à droite, celle de la tour d'escalier avec toit en pavillon couronné d'un petit campanile en charpente. A l'étage de soubassement du logis principal se trouve une vaste salle couverte de voûtes d'arêtes portées par des colonnes circulaires à chapiteaux sculptés ; elle donne sur la rue du Château, au sud, par une porte en plein-cintre à archivolte ornée d'une frise en relief. Sur le piédestal de la croix surmontant la porte charretière de la cour est gravée une liste des bienfaiteurs de l'hospice.
Murs :
  • calcaire
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • tuile plate
  • ardoise
Plan :
  • plan régulier en L
Etages :
  • étage de soubassement
  • rez-de-chaussée surélevé
  • 1 étage carré
Couvrement :
  • voûte d'arêtes
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre, escalier tournant, en maçonnerie
  • escalier intérieur, escalier tournant, suspendu
Décors :
  • sculpture

Enroulement sur les chapiteaux ; frise végétale et besants sur l'archivolte de la porte sur la rue du Château.

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine hospitalier
Aire d’étude et canton : Bourgogne
Dénomination : hôpital
Carte interactive
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