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HÔPITAL, ACTUELLEMENT MAISON DE RETRAITE

71 - Cuiseaux

1 rue du Repos

  • Dossier IA71001276 réalisé en 2004 revu en 2011
  • Auteur(s) : Sylvie Le Clech-Charton, Nicolas Potier
Façade antérieure. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


D'après Courtépée (t.III, p.309) et des sources de seconde main conservées localement, l'hôpital, qui subsistait en 1300, fut réuni en 1693 à celui de Beaune ; mais il fut restitué à Cuiseaux et pourvu de lettres patentes en 1704 à la demande de Philipe Jehannin et de Jean, son frère, conseiller au Parlement de Dijon. "Cet hôpital était dirigé par le doyen, le custode, 2 notables et les 2 échevins. Il a été rebâti à partir de 1778. Les principaux bienfaiteurs en étaient : les Jehannin ; Louise David, veuve de Guillaume d'Arbuans ; Joseph Sayve, ecclésiastique qui avait fait construire l'ancien bâtiment ; Joseph Royer, doyen du Chapitre ; l'évêque de Saint-Claude ; Pierre Fournier de La Ripe, et la Communauté. Il comportait 12 lits et le service était assuré par 4 soeurs". Les sources signalent la construction d'une chapelle en 1736, le premier règlement donné par l'évêque de Saint-Claude en 1760, le logement des soldats en 1763, sous la Révolution et l'Empire, la vente d'un terrain pour y construire un bâtiment en 1778, l'arrivée du personnel civil en 1791, l'accueil des incurables et enfants trouvés après 1851, la construction de la salle des bains et de la salle des morts par L. Rousseau (architecte à Lons-le-Saunier) en 1868, des écuries en 1875 et 1876 et d'une grille en 1888 et la création d'une école de filles en 1818. Les archives de la tutelle préfectorale sur l'établissement, conservées sous les cotes X 793 et 794, font état de travaux effectués en 1914, 1920 et 1929. Un exemplaire du règlement de l'hôpital, daté de 1823, est conservé à l'ancien hôtel-Dieu de Louhans. La pharmacie semble avoir été aménagée au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle (première mention en 1790 / AD 71 H dépôt 15). Présence au premier étage de boiseries datées de 1886, dans les anciennes chambres des soeurs de Sainte-Marthe qui desservaient l'établissement. Dans la cave, présence d'un linteau sculpté avec le millésime 1615. L'époque contemporaine a vu se construire deux ailes, l'une vers l'Ouest en 1957 et l'autre vers l'Est en 1980, suite à la fermeture en 1978 des salles communes dans le cadre des plans d'humanisation des hôpitaux.
Période(s)
Principale :
  • 2e quart 18e siècle
  • 4e quart 18e siècle
Secondaire :
  • 3e quart 19e siècle
  • 4e quart 19e siècle
  • 3e quart 20e siècle
  • 4e quart 20e siècle
Date(s)
1736
1778
1868
1957
1980
Auteur(s) & personnalité(s)

Description


L'ensemble du XVIIIe siècle se compose d'un unique corps de bâtiment de plan rectangulaire régulier, avec une chapelle à vaisseau unique située dans l'axe, greffée sur la façade postérieure. En pierre de taille à joints beurrés, cet édifice comporte trois niveaux, est couvert d'un toit à longs pans brisés réalisé en tuiles creuses et, sur le bris, en tuiles plates. Sur la façade antérieure, une porte de style néo-classique à linteau droit mouluré donne accès, à droite, à la pharmacie et, en face, à la chapelle, autour de laquelle se répartissaient les deux salles communes, l'étage étant dévolu aux soeurs et à l'administration (restes de boiseries au premier étage, datées de 1886). Le bâtiment ancien comporte neuf travées, les quatre du XVIIIe siècle et une adjonction postérieure non datée (probablement achevée après 1778), ce qui explique que l'entrée initiale se trouve légèrement décentrée par rapport à l'ensemble. Le clocher, qui se compose d'une flèche réalisée au XIXe siècle au moment de l'agrandissement de la chapelle est, lui, au centre du bâtiment, par souci de symétrie par rapport à l'ensemble. Les portes du bâtiment du XVIIIe siècle comportent des linteaux délardés et les fenêtres des linteaux droits. Au rez-de-chaussée, les pièces de l'actuelle administration ont conservé un voûtement d'arêtes et la pharmacie est munie de boiseries toute hauteur. Un escalier en-oeuvre, à quart tournant, muni d'un garde-corps en fer forgé, aux marches de pierre puis, aux étages supérieurs, de bois, est situé à droite de la porte d'entrée principale et dessert l'ensemble des étages. Dans la cour arrière, les anciennes remises. Devant le bâtiment principal ancien, une pièce d'eau avec fontaine et deux pavillons. Le premier, situé à droite de l'ancienne façade antérieure, abrite la morgue. Le second était désigné par "bains" dans les sources.
Murs :
  • pierre
  • pierre de taille
Toit :
  • tuile creuse
  • tuile plate
Plan :
  • plan rectangulaire régulier
Etages :
  • rez-de-chaussée
  • 1 étage carré
Couvrement :
  • voûte d'arêtes
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre,
  • escalier tournant,
  • cage ouverte

Informations complémentaires

Observations :
Documents figurés aux Archives départementales de Saône-et-Loire, 3Fi 261, 18/22 et 329 bis (34). Pour plus de précisions, voir : Canton de Cuiseaux, p.78-80 ; Annuaire de Saône-et-Loire, 1851, p.261-271 ; Idem, 1862, p.325-331 ; Bolotte (Marcel), Les hôpitaux et l'assistance dans la province de Bourgogne au dernier siècle de l'Ancien Régime, 1968, p.169-170.
Thématiques :
  • patrimoine hospitalier
Aire d’étude et canton : Bourgogne
Dénomination : hôpital
Parties constituantes non étudiées :
  • chapelle
  • pharmacie
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