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HABITAT DES 15E ET 16E SIÈCLES À LA ROCHÈRE

70 - Passavant-la-Rochère

La Rochère - Saint-Valbert - chemin Saint-Valbert, rue de la Violette

  • Dossier IA70000588 réalisé en 2015
  • Auteur(s) : Guillaume Gézolme
Vue sur la tourelle d'escalier. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Au 15e siècle, la Rochère est une forêt, propriété du seigneur de Passavant. En 1475, Charles de Bavan, seigneur de Passavant, y autorise implantation d’un maître-verrier. Ce maitre-verrier est noble et se nomme Symon du Thysac. Il fonde ainsi une des plus anciennes verreries de France. Il construit un four à verre et une verrerie. Il établit son lieu de résidence à proximité et bâtit une maison. Qualifiée de maison forte, c'est avant tout une maison d’habitation qui existe enore chemin Saint-Valbert. Cette maison est la première recensée à la Rochère et la plus ancienne.
Une seconde maison est construite au 16e siècle par une famille de verriers, les de Hennezel. Vers 1572, ils s'installent à la Rochère comme propriétaires des lieux, confirmés par des lettres patentes et privilèges accordés par le roi Charles VII. Ils bâtissent une seconde maison fortifiée, rue de la Violette.
Au 17e siècle, La Rochère est victime des conflits liées notamment à la guerre de trente ans. Le hameau est quasiment entièrement détruit en 1636. Les maisons sont reconstruites et remaniées dans la seconde moitié du 17e siècle.

Bien que profondément remaniées, ces maisons conservent les traces d'un habitat ancien sur le hameau de la Rochère. Actuellement, la maison, rue de la Violette est habitée tandis que celle située, chemin Saint-Valbert, est l'abandon.
Période(s)
Principale :
  • 2e moitié 15e siècle
  • 2e moitié 16e siècle
Secondaire :
  • 17e siècle
  • 18e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Une des plus anciennes familles verrières, nobles avant d'être verriers. XVIe siècle.

Description

Maison Thysac et maison Hennezel


Ces deux maisons témoignent d'une implantation ancienne. Bien que remaniées et restaurées, elles présentent des caractéristiques communes :

- un rôle défensif : d'après les témoignages, ces bâtisses, qui devaient être assez grandes, étaient des maisons fortes ou des maisons fortifiées ; elles disposaient de murs épais maçonnés en moellon et en pierre de taille. Elles étaient la propriété d'une aristocratie moyenne en milieu rural tels les maitres-verriers de la Rochère. La présence d'une tour munie de meurtrières marquait l'appartenance à cette classe sociale. Les habitants s'y repliaient en cas d'attaque.

- la tour : la tour abritait un escalier à vis hors de l’œuvre, marquant aussi une construction ancienne.

La maison Thysac est construite sur un terrain surplombant le hameau. De taille modeste et construite sur une cave voutée, cette ancienne maison forte dispose sur sa façade sud-ouest d'une tourelle hors d’œuvre abritant un escalier. Elle s'articule sur trois niveaux: un rez-de-chaussée, un premier étage et un étage de comble. Profondément remaniée - probablement au cours du 18e siècle - les fenêtres à meneaux d'origine ont été remplacées par des ouvertures avec jambages et linteaux en brique sur la façade principale, hormis une ouverture en rez-de-chaussée. Le toit est recouvert de tuiles mécaniques.

La maison Hennezel se compose de deux habitations en retour d'équerre, le premier étant perpendiculaire au ruisseau, le second parallèle à la lisière de la forêt. Dotée d'une tour plus grande, elle est très transformée. Aucune fenêtre à meneaux ne subsiste. L'escalier de la tour dessert les étages supérieurs. La partie supérieure a été aménagée en pigeonnier.

Informations complémentaires

Thématiques :
  • val de Saône
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