GROSSE TOUR
21 - Beaune
boulevard Perpeuil, rempart Madeleine
- Dossier IA21005899 réalisé en 2023 revu en 2024
- Auteur(s) : Guillaume Gézolme
Historique
Pour faire face aux progrès constants de l’artillerie et au conflit armé opposant le royaume de France à l'Empire, causé par la séparation de la Bourgogne en deux entités, il est indispensable de moderniser les remparts de la cité. La construction de cette tour répond à une commande royale. Elle aurait duré quatre ans selon Brice Collet : 1513 à 1517. Située au sud-est de l’enceinte, elle contrôlait les remparts Madeleine et Saint-Jacques. En 1768, d’importants travaux estimés à 582 livres sont effectués sur la tour. Après sa vente comme bien national le 5 juillet 1796, plusieurs propriétaires se succèdent jusqu'à son acquisition par Jean Calvet en 1890, qui fonde une maison de négoce. Il utilise la tour pour ses caves et fait construire par l'architecte beaunois Maxime Deschamps, le long du boulevard, un hall, des bureaux, caves, chais et entrepôts. Calvet fait installer un escalier permettant depuis le hall d’accéder au niveau inférieur de la tour qui abrite un linteau gravé portant les armoiries de la famille ornées de feuilles de vignes. En septembre 1944, la tour abrite près de 2 000 personnes lors des combats de libération de la ville. Après guerre, elle est utilisée comme lieu de dégustation. La Ville devient propriétaire du site en 1996 et y installe notamment un musée des beaux-arts. La tour conserve sa fonction de salle de réception.
- 1er quart 16e siècle
- 20e siècle
Maxime Deschamps, architecte à Beaune.
Description
La tour, en fer à cheval, est maçonnée en pierre de taille calcaire. Elle s'appuie sur le rempart, et englobe une tour médiévale dite des Billes. L'épaisseur de ses murs et le bossage administré sont conçus pour répondre à des tirs puissants. Elle s'organise aujourd'hui sur deux niveaux : un étage de soubassement (contenant l'unique canonnière), un rez-de-chaussée (voûte en berceau) qui sert actuellement de salle de réception, le tout couronné d'une terrasse (ou terre-plein extérieur). L'édifice est accessible depuis une ouverture dans le flanc de la tour au rez-de-chaussée. L'escalier en vis de la tour des Billes permet de communiquer avec la terrasse, de même qu’un escalier extérieur depuis la rue. L'étage de soubassement est desservi par un escalier contemporain des travaux faits par Jean Calvet (depuis le hall).
- calcaire
- pierre de taille
- bossage
- étage de soubassement
- en rez-de-chaussée
- voûte en berceau
- escalier demi-hors-oeuvre, escalier en vis, en maçonnerie
- escalier de distribution extérieur,
- escalier intérieur,
- blason
La tour est ornée, coté boulevard, du blason du gouverneur de Bourgogne, La Trémouille : écartelé : 1 et 4, d'or, au chevron de gueules, accompagné de trois aigles d'azur, becquées et membrées de gueules (La Trémoille); 2 d'or semé de fleurs de lys d'azur au franc canton de gueules (Thouars), et 3, d'or losangé de gueules (Craon), sur le tout de gueules au deux léopards d'or.
- sculpture
Source(s) documentaire(s)
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Archives municipales, Beaune : carton 30, cote 87. Lettres patentes du roi Louis XII données à Paris par lesquelles sur la requête des habitants, et considérant la nécessité de munir de murailles et fortifications une place considérée comme clé du royaume, il leur accorde la permission de lever 10 ans, un octroi d'un denier sur chaque salignon de sel vendu à Beaune (22 avril 1514).
Archives municipales, Beaune : carton 30, cote 87. Lettres patentes du Roi Louis XII données à Paris par lesquelles sur la requête des habitants, et considérant la nécessité de munir de murailles et fortifications une place considérée comme clé du royaume, il leur accorde la permission de lever 10 ans, un octroi d'un denier sur chaque salignon de sel vendu à Beaune. 22 avril 1514.Lieu de conservation : Archives municipales, Beaune - Cote du document : carton 30, cote 87
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Plan et vue de l’enceinte des murailles et fortifications de la ville de Beaune (17e siècle).
Plan et vue de l’enceinte des murailles et fortifications de la ville de Beaune. Dessin, s.n. S.d [17e siècle]. Rouleau de papier de 6 mètres de long sur 46 centimètres de hauteur.Lieu de conservation : Archives municipales, Beaune - Cote du document : carton 31, cote 64 -
Plan en feuilles de la ville de Beaune (atlas). 1783.
Plan en feuilles de la ville de Beaune. Atlas dessiné, par Denis Quinard II. 1783.Lieu de conservation : Archives municipales, Beaune - Cote du document : carton 88, cote 37 -
Plan de l'enceinte de Beaune levé en 1785 par François Pourcher, détail : la tour Portelle, ou "grosse tour", ou tour Calvet.
Plan de l'enceinte de Beaune levé en 1785 par François Pourcher [détail : la tour Portelle, ou "grosse tour", ou tour Calvet]. Dessin (plume, lavis), par François Pourcher. 1785.Lieu de conservation : Archives municipales, Beaune - Cote du document : carton 31, cote 100 -
Plan topographique de la partie du fossé de la ville joignant et environnant le bastion anciennement appelé la grosse tour [...] levé le 4 thermidor an IV par Balay, géomètre (22 juillet 1796).
Plan topographique de la partie du fossé de la ville joignant et environnant le bastion anciennement appelé la grosse tour [...]. Dessin, par Balay. le 4 thermidor an IV (22 juillet 1796).Lieu de conservation : Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon - Cote du document : Q 411, dossier 346
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Delissey, J. Le vieux Beaune. 1941.
Delissey, J. Le vieux Beaune. Beaune, 1941 (réimpr. 1981). -
Collet, Brice ; Faucherre, Nicolas. Les remparts de Beaune au temps des Valois. 1998.
Collet, Brice ; Faucherre, Nicolas. Les remparts de Beaune au temps des Valois. Beaune : Association des Amis des Remparts, 1998.
À voir
Informations complémentaires
Rempart de la Madeleine comprenant la muraille, la grosse tour avec sa tourelle circulaire et le fossé en avant : inscription par arrêté du 10 septembre 1937.
- fortifications royales et nationales en Bourgogne-Franche-Comté
- chai
- entrepôt commercial
- bureau
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