FONDERIE VÉRON ET CIE, PUIS LEROY DITE ACIÉRIES ET FONDERIES DU DOUBS, PUIS ACIÉRIES ET FONDERIES DE L'EST (AFE), ACTUELLEMENT FIFTH WHEEL FOUNDRY (FWF)
25 - Sainte-Suzanne
impasse de la Fonderie
- Dossier IA25001009 réalisé en 2011 revu en 2012
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Cet édifice n'a pas été photographié.
Historique
La fonderie de fer, cuivre, bronze et aluminium est créée en 1902 par Ernest Véron associé à Antoine Mirloret. L'usine est construite sur un terrain de 57 ares au nord-est du territoire communal et fonctionne avec un cubilot et des fours à creusets. Une nouvelle société, dénommée Véron et Cie, est fondée en 1903. Elle travaille pour les constructeurs automobiles Peugeot et Rossel et fabrique également des baignoires en aluminium. Mise en faillite en 1908, l'usine est reprise en 1910 par le fondeur parisien Paul Joseph Clément Debard. Elle produit alors des pièces en laiton, en bronze, en aluminium, et de la fonte grise. Elle produit notamment des obus pendant la Première Guerre mondiale. L'établissement est agrandi et modernisé en 1914-1915 (nouvel atelier et installation de moulage). En 1918, l'usine est vendue à André Leroy et prend pour nom Aciéries et Fonderies du Doubs. Le site s'étend sur près de 4 ha, et la nouvelle direction choisit d'abandonner la production de métaux non ferreux, pour se recentrer sur l'acier moulé et la fonte grise. L'atelier de fabrication est agrandi et des bureaux sont construits. En 1932, l'usine délaisse la production de fonte pour se consacrer uniquement à l'acier moulé (productions de bittes d'amarrage) . La société est transformée en 1939 en société anonyme, toujours sous l'appellation Aciéries et Fonderies du Doubs, avec la marque Aciéroy. En 1950 est créé un parc à ferraille avec un pont roulant à électro-aimant. En 1958, l'usine fournit des pièces diverses pour les industries automobile, navale, ferroviaire et extractive. Cette production d'aciers moulés et spéciaux atteint 400 t/mois pendant la décennie 1960. En 1967, les sociétés des Aciéries et Fonderies du Doubs et Maître et Cie à Colombier-Fontaine (IA25001044) fusionnent pour donner naissance aux Aciéries et Fonderies de l'Est (AFE). Cette entreprise intègre diverses fonderies (société Mancelle de Fonderie (72) en 1983, Fonderies et Aciéries Electriques de Feurs (42) en 1984, Pompes Guinard à Châteauroux en 1985). En 1988, le moulage-main est arrêté sur le site de Sainte-Suzanne (turbines, pompes), au seul profit du moulage mécanique. L'année suivante, la fusion d'AFE et de la société américaine Holland Hitch permet de créer la firme Fifth Wheel foundry (FWF). L'usine est modernisée dans la décennie 1990 : chantier de moulage automatique (33 moules/h) et nouvelle sablerie en 1990, reconditionnement du noyautage en 1994, cellule pilote en 1996, nouvelle ligne d'usinage en 1997, et mise en place en 1998-1999 d'une installation de parachèvement (ébarbage, grenaillage, recuisson, décalaminage et peinture). Elle se spécialise dans la fabrication de plateaux d'attelage de semi-remorques, dont la production mensuelle atteint 13 500 unités en 1997. Elle fabrique également des produits "de niche" : attelage pour wagons, barbotin de chenille pour engins de chantier.
Données techniques
La fonderie compte un cubilot à ses débuts, et quatre en 1911. Deux convertisseurs pour la production d'acier moulé sont installés en 1932. En 1954, les convertisseurs sont remplacés par un four à arc (2-3 t) à revêtement basique. Celui-ci est remplacé en 1968 par un four à arc (4-5 t) à revêtement acide. Un four à arc de 6 t est en service en 1997.
Données sociales
La fonderie emploie 30 personnes en 1903, 230 en 1912, 245 en 1930, 375 en 1958, 300 en 1969, 220 en 1985, 125 en 1997 et en 2012
- 1er quart 20e siècle
- 2e quart 20e siècle
- 4e quart 20e siècle
Description
- béton
- parpaing de béton
- béton armé
- enduit
- essentage de tôle
- tuile mécanique
- ciment amiante en couverture
- fer en couverture
- verre en couverture
- énergie électrique
- achetée
Source(s) documentaire(s)
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M 3038 Travail et main d’œuvre (1912)
Archives départementales du Doubs, Besançon, M 3038 Travail et main d’œuvre (1912)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 3038 -
M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930
M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 3044 -
3 P 527/6 Matrices des propriétés bâties (1882)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 527/6 Matrices des propriétés bâties (1882)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 527/6 -
3 P 527/8 Matrices des propriétés bâties (1910)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 527/8 Matrices des propriétés bâties (1910)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : P 527/8
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Annuaire 1963. Association industrielle : Belfort, Montbéliard, Haute-Saône.
Annuaire 1963. Association industrielle : Belfort, Montbéliard, Haute-Saône. – Belfort : Association industrielle du Territoire de Belfort et des régions limitrophes, s.d. [1964], 139 p. -
Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs, 1982-1987.
Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs. - Besançon : Cêtre, 1982-1987. 6 t., 3566 p. : ill. ; 24 cm. -
La croissance industrielle et urbaine de la Porte d'Alsace : essai géographique sur la formation d'un espace régional en fonction de l'attraction industrielle, 1969.
Dézert, Bernard. La croissance industrielle et urbaine de la Porte d'Alsace : essai géographique sur la formation d'un espace régional en fonction de l'attraction industrielle. - Paris : Société d'Enseignement supérieur, 1969. -
Histoire de l’industrie à Sainte-Suzanne, Comité culturel Feunu, 1998.
Histoire de l’industrie à Sainte-Suzanne, Comité culturel Feunu, 1998. -
Renard, Louis. Le pays de Montbéliard, 1958.
Renard, Louis. Le pays de Montbéliard. - Montbéliard : Rayot-Depoutot, 1958, 238 p.
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- cité ouvrière
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine