FERME À PARIGNY

71 - Saint-Julien-de-Jonzy

Parigny

Dossier IA71003564 réalisé en 2019
Auteur(s) : Philippe Mairot, Aurélien Michel

ferme © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique

En 1825, date de l’établissement du cadastre de la commune de Saint-Julien-de-Cray (qui sera nommée Saint-Julien-de-Jonzy, lors de sa réunion à Jonzy en 1860), la ferme de Parigny appartient à Jean Vernay (1769-1830), cultivateur, époux de Jeanne Mammessier (1768-1862). A sa mort, l’exploitation s’étend sur près de 20 hectares dont 9,4 hectares de terres cultivées, 8,1 hectares de prés et pâtures, 1,7 hectares de bois et une vigne de 14 ares. L’activité est dominée par les cultures. En 1821, dans le contrat de mariage de Pierre-Etienne (1796-1876), fils de Jean, la description du domaine (dont le futur marié obtient le quart en avancement d’hoirie) mentionne une « charrue garnie et deux jougs », ainsi que « deux gros bœufs » pour la tirer. L’embouche n’est toutefois pas absente de l’activité, comme l’atteste une pratique d’irrigation dans l’un des prés de la propriété, le pré dit des Pallands, d’une superficie de 3 hectares, visant vraisemblablement à améliorer la pousse de l’herbe pour la nourriture du bétail. Ce pré est arrosé par l’eau provenant de la cour du domaine voisin, de l’autre côté de la route, que Jean Vernay « a acheté […] pour la conduire dans son pré par acte notarié [chez] René Jacquet, notaire, le 19 décembre 1790 ». Ce domaine voisin faisait partie de la réserve de la seigneurie de l’Etang et de Villeret, propriété du marquis de Vichy-Chamron avant la Révolution, avant d’être acheté, au titre des biens nationaux, par Claude Alix (Vente des biens du marquis de Vichy par le district de Marcigny, arch. dép. 71, cote Q 382).
Les bâtiments de la famille Vernay peuvent être datés du milieu du XVIIIe siècle. Leur construction est attribuée à Claude Vernay (1725-1785), père de Jean. Sa présence à Parigny est attestée pour la première fois en février 1756 par les actes de naissance et de décès, à 15 jours d'intervalle, de sa fille Estiennette. Avant son union avec Claudine Alix, le 13 février 1753, Claude résidait avec son oncle, parrain et tuteur, aussi prénommé Claude (1692-1756), au village de Tréval dans la même paroisse.
A l’origine, l’exploitation comprenait une grange, abritant une étable et une remise, et une maison, flanquée d'un appentis, accolée au bâtiment précédent et s’élevant sur deux niveaux (composé chacun de deux pièces). Le puits, dans la cour, porte la date de 1822.
L’embouche devient progressivement l’activité principale du domaine. Ainsi, en 1930, Pierre-Etienne-Laurent Vernay (1857 – ap. 1936), petit-fils de Jean, désigné comme emboucheur dans le recensement de population de 1921, possède 30 hectares dont plus de 90 % (soit 27,3 hectares) en prés. Cette évolution est due à la fois à des acquisitions et à la conversion des terres de la propriété en prés dans la seconde moitié du XIXe siècle et le début du XXe siècle. L’enrichissement de la famille, grâce à cette activité, amène de nouvelles constructions : une nouvelle habitation, plus cossue, témoignant de l’aisance acquise par la famille, ainsi qu’une petite dépendance abritant un four à pain et des soues à cochons, à l’est de la cour, et un hangar, dans le prolongement de la vieille maison, transformée en bâtiment à usage agricole. Faute de sources, leur construction ne peut pas être datée précisément, mais est vraisemblablement intervenue dans le dernier quart du XIXe siècle.

Période(s)

Principale :

3e quart 18e siècle
4e quart 19e siècle
1er quart 19e siècle

Date(s)

1822 : porte la date

Illustrations

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Description

Une maison, haute d'un étage-carré et d'un comble à surcroît, de forme quadrangulaire, marque l'entrée de la propriété, face au chemin d'accès. L'architecture de la maison est marquée par les encadrements des baies et les chainages d'angles en pierre de taille. La demeure est coiffée d'un toit à croupes (avec égout retroussé). L'escalier de pierre, qui donne accès à l'étage, se trouve dans l'axe de la porte d'entrée, au centre de la façade large de trois travées.
Un puits se situe proche de l'angle nord de la maison.
Un ensemble de bâtiments ferme la cour au nord et comporte trois parties conjointes : une grange couverte en petites tuiles et abritant étable, fenil et remise, une ancienne habitation, couverte de tuiles creuses, puis un hangar couvert en tuiles mécaniques.
A l'est, une autre dépendance (poulaillers et soues à cochons, pain, étain) est construit construite en moellons de calcaire, sans enduit. Elle est couverte en tuiles mécaniques.

Murs :

calcaire
calcaire
moellon
moellon
enduit

Toit :

tuile plate
tuile creuse
tuile mécanique

Etages :

1 étage carré

Couvertures :

toit à longs pans, croupe

Escalier :

escalier dans-oeuvre escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie

Source(s) documentaire(s)

Documents d’archives

À voir

Informations complémentaires

Thématiques :

architecture rurale du Charolais-Brionnais

Aire d’étude et canton : Charolais-Brionnais

Dénomination : ferme

Parties constituantes non étudiées :

remise agricole
fenil
étable
logis
four à pain
puits
grange

Carte interactive