FERME
25 - Jougne
2 rue du Faubourg
- Dossier IA25000540 réalisé en 2008
- Auteur(s) : Liliane Hamelin, Carole Josso
Historique
La ferme visible sur le cadastre napoléonien de 1839 et appartenant à Philippe François Bulle était une construction de bonne qualité (classe 3 sur une échelle de 10). Elle datait du 17e siècle (la date 1621 aurait été gravée sur l'arc d'une baie aujourd'hui détruite) ou du 4e quart du 18e siècle (deux plaques de cheminées sont conservées avec les dates 1779 et 1799). Incendiée en 1870, comme le village, elle est reconstruite sur un plan plus ramassé, libérant ainsi un espace réservé au fumier. En 1911, elle appartient à Emile et Vital Cresson. Aujourd'hui, une partie sert d'entrepôt à un entrepreneur paysagiste. Un garage remplace l'étable à vaches qui, autrefois, s'ouvrait sur la rue par une petite porte droite et une petite fenêtre. L'entrée sur l'élévation postérieure est un aménagement récent (fenêtre transformée en porte) : l'entrée initiale se faisait sur l'élévation latérale droite (porte transformée en fenêtre).
- 3e quart 19e siècle
Description
La ferme est implantée à l'angle de deux rues sur un terrain présentant une forte déclivité. Elle est bâtie en moellons calcaires enduits (la pierre de taille est réservée au chaînage d'angle et aux encadrements des ouvertures) et présente son mur pignon sur la façade principale. Au-dessus de la porte principale, une niche abrite une statue de l'Immaculée Conception ; une seconde Vierge est fixée sur un morceau de bois sur la façade arrière. Le bâtiment est coiffé d'un toit à longs pans, demi-croupes et tuiles mécaniques. La partie habitation se divise en deux appartements de plan rectangulaire. Le premier, au rez-de-chaussée, se compose de trois pièces en enfilade : une cuisine, une grande salle et une chambre. La cuisine est équipée d'une imposante cheminée (plaque datée de 1799), transformée en fumoir, et d'un four à pain (porte de four à tête de lion). La grande salle conserve un décor homogène de couleur verte : boiserie, alcôve, manteau de cheminée en bois peint en faux marbre, papier peint, rideaux, moulure du plafond. La cuisine du second appartement, au 1er étage, conserve une plaque de cheminée datée de 1779. Cet appartement bénéficie de deux pièces supplémentaires correspondant au rez-de-chaussée à une grande pièce appelée "cave", mesurant environ 9 m de longueur sur 4 m de largeur. Celle-ci est voûtée en berceau plein cintre continu parallèlement à la rue principale. La voûte est appareillée en moellons partiellement enduits, le sol est en ciment. Elle est équipée d'une niche murale et éclairée par une petite baie carrée ouverte sur la façade latérale droite. Elle devait s'ouvrir sur la grange par une baie en plein cintre aujourd'hui détruite (il n'en reste qu'une partie d'un piédroit), remplacée par un coffrage en béton. L'arc de cette baie aurait porté la date gravée 1621. La partie agricole comprend une grange et une étable à vaches au rez-de-chaussée et une seconde grange à l'étage, ouverte sur l'élévation postérieure. Un coffre à grains est encastré dans une cloison sur le repos de l'escalier. A l'extérieur, une citerne semi-enterrée recueillait les eaux pluviales depuis la toiture par l'intermédiaire de gouttières, aujourd'hui disparues. Un jardin potager se développe dans le fond de la parcelle.
- calcaire
- moellon
- enduit
- tuile mécanique
- plan carré régulier
- 1 étage carré
- étage de comble
- escalier dans-oeuvre escalier droit en charpente
À voir
Informations complémentaires
- petites cités comtoises de caractère
- citerne
- jardin potager
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
