FERME
25 - Jougne
26 Grande Rue
- Dossier IA25000536 réalisé en 2008
- Auteur(s) : Liliane Hamelin, Carole Josso
Historique
Peut-être édifiée au 16e siècle ou au 17e siècle, la ferme visible sur le cadastre napoléonien de 1839 est une construction de bonne qualité (classe 3 sur une échelle de 10). Le rez-de-chaussée appartient alors aux héritiers de Séraphin Rousselet et le 1er étage à Lucien Rousselet. Elle est ensuite propriété de Jules Jeunet, Paul Galliot puis Marie et Louis Gogo. Agriculteur et entrepreneur de carrière, Paul Galliot est l'auteur d'agendas qu'il a quotidiennement rempli entre 1902 et 1932 et qui ont récemment été retrouvés dans le comble. Le bâtiment a été reconstruit après l'incendie de Jougne en 1870 et un second incendie en 1896. Une ancienne forge, aménagée en buanderie, et une pièce voûtée appelée "cave" restent les seuls éléments conservés antérieurs à sa reconstruction après ces sinistres.
- 16e siècle (?)
- 17e siècle (?)
- 3e quart 19e siècle
Description
Le bâtiment est construit en moellons calcaires enduits, la pierre de taille étant réservée au soubassement, aux encadrements des ouvertures et à la corniche. Il est coiffé d'un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques. L'habitation, occupant la moitié de la superficie, est divisée en deux appartements. Le rez-de-chaussée sur rue comprend une cuisine borgne (foyer détruit) et deux chambres chauffées par une cheminée commune. Une chambre très spacieuse conserve une moulure centrale sur son plafond. Un escalier en ciment, qui remplace un escalier plus ancien, mène à l'appartement du 1er étage. Une grange et une petite étable à vaches, appelée localement "écurie", sont ouvertes sur la rue. L'étable comprend une rangée de crèches. Son plafond est soutenu par des corbeaux de pierre. Derrière le logement et la grange se développe une pièce appelée "cave", de plan rectangulaire très allongé, voûtée en berceau continu parallèle à la rue. Sa voûte est appareillée en moellons enduits ; son sol est en terre battue. La "cave" s'ouvre par une porte couverte d'un arc segmentaire sur une courette. Il existe également un accès depuis l'habitation. Elle se prolonge derrière l'étable pour former une pièce à charbon. A l'étage, sur les parties agricoles se développe une grange haute ouverte sur l'élévation postérieure. La courette, autrefois espace clos, distribue le logement, la "cave" et une pièce (aujourd'hui indépendante) appelée "forge" ou buanderie. De plan carré, elle est voûtée en berceau continu parallèlement à la rue (la voûte est appareillée en moellons enduits). L'espace, réduit et éclairé par une petite fenêtre, est accessible par une porte chanfreinée. Il ne reste du foyer que le conduit de cheminée. Un jardin potager se développe sur l'arrière du bâtiment.
- calcaire
- moellon
- enduit
- tuile mécanique
- 1 étage carré
- étage de comble
- toit à longs pans, pignon couvert
- escalier dans-oeuvre escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
À voir
Informations complémentaires
- petites cités comtoises de caractère
- forge
- jardin d'agrément
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine