FERME
25 - Jougne
5, 7 rue de l' Eglise
- Dossier IA25000532 réalisé en 2008
- Auteur(s) : Liliane Hamelin, Carole Josso
Historique
La ferme a été bâtie à la fin du 16e siècle ou au 17e siècle (ouvertures chanfreinées, voûtes). Elle est divisée en deux parcelles sur le plan cadastral napoléonien de 1839. La partie nord est de bonne qualité (classe 4 sur une échelle de 10) et appartient au cordonnier à Gaspard Maraudin qui, d'après l'état de section, réclame une portion de parcelle située à l'extrémité de sa propriété à l'angle nord-ouest. Celle au sud est de très bonne qualité (classe 2 sur une échelle de 10), appartient à l'aubergiste Louis Athanase Prince et a vu naître le 10 juin 1826 Dionys Ordinaire. Député de l'arrondissement de Pontarlier, publiciste, poète, littérateur et critique distingué, Ordinaire est mort à Paris le 15 octobre 1896. La plaque commémorative en façade, réalisée en 1903, est due au sculpteur Arnaud, de Pontarlier. Détruit lors de l'incendie de Jougne en 1870, le bâtiment a été reconstruit sur les ruines. En 1911, les deux parcelles sont réunies en une seule appartenant aux frères Paquette. Aujourd'hui, il existe de nouveau deux parcelles et deux propriétaires. L'élévation postérieure sur la parcelle AC 116 a été agrandie récemment de trois travées.
Période(s)
Principale :
- 16e siècle (?)
- 17e siècle (?)
- 3e quart 19e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)
Date de naissance : 10/06/1826 - date de décès : 15/10/1896
Ordinaire, Louis-Dyonis (10 juin 1826-15 octobre 1896). Député de l'arrondissement de Pontarlier. Publiciste, poète, littérateur et critique.
Description
La ferme est implantée sur un terrain présentant une forte déclivité. Elle est bâtie en moellons calcaires enduits, la pierre de taille étant réservée au soubassement, aux chaînes d'angle, aux encadrements des ouvertures et à la corniche. Elle comporte deux étages carrés et un comble à surcroît, aménagé récemment (et uniquement au sud, sur la parcelle AC 117). Elle est coiffée par un toit à longs pans, croupes et tuiles mécaniques. Le rez-de-chaussée de la partie nord (parcelle AC 116), ouvert sur la façade postérieure, comprend un couloir de distribution, une pièce appelée "cave" et une autre désignée comme "forge". Le couloir est voûté en berceau continu perpendiculairement à la rue. Il s'ouvre sur la façade postérieure et dessert la "cave", la "forge" et l'escalier d'accès à l'étage. La "cave", de plan rectangulaire très allongé, est voûtée en berceau continu parallèle à la rue. Elle occupe l'angle nord-ouest de la parcelle et le mur du fond comporte une niche en plein cintre profonde (1,50 m de profondeur). Elle est éclairée par deux baies percées dans le mur très épais de la façade postérieure, petites ouvertures carrées dont l'une a conservé son embrasure chanfreinée. La voûte est appareillée en moellons partiellement enduits. Le sol est en terre battue. Les piédroits de la porte d'entrée de la "cave" sont chanfreinés. La "forge", de plan carré, est voûtée en berceau continu perpendiculaire à la rue. L'espace est réduit et communique avec la parcelle AC 117. Le foyer a été détruit et il n'en reste que l'empreinte. La voûte est appareillée en moellons enduits. Une porte à feuillures dans le couloir de distribution mène à l'escalier d'accès à l'étage. Le plan complexe de cet escalier en pierre est probablement dû à une reprise nécessaire lors de la reconstruction de la maison après 1870. Dans le mur de cage est aménagé un placard mural d'environ 40 x 50 cm avec feuillures, gorges pour encastrer une tablette, gonds métalliques et trou d'encastrement d'une targette. L'escalier débouche par une trappe dans la grange au 1er étage. Ce premier étage carré correspond au rez-de-chaussée sur rue. Il comprend une partie du logis, la grange, une étable à vaches double (appelée localement "écurie") et une ancienne remise. La grange est dallée. L'étable est équipée pour évacuer le fumier par l'intermédiaire d'une rigole, aménagée au centre des pavés de sol, et qui se prolonge par un canal en bois dirigé sur l'arrière de la maison. L'ancienne remise est transformée en garage. Le 2nd étage carré correspond à l'étage carré sur rue. Il comprend la deuxième partie du logis, ce qui justifie la présence de l'escalier droit en bois. Une partie est réservée à la location saisonnière, ce qui explique l'escalier hors-oeuvre. La maison est alimentée en eau par la fontaine publique (parcelle AC 35). Un jardin potager se développe sur l'arrière du bâtiment.
Murs :
- calcaire
- moellon
- enduit
Toit :
- tuile mécanique
- tôle nervurée
Plan :
- plan rectangulaire régulier
Etages :
- 2 étages carrés
- comble à surcroît
Couvrement :
- voûte en berceau
Elévation :
- élévation à travées
Couvertures :
- toit à longs pans, croupe
Escalier :
- escalier dans-oeuvre, escalier droit, en charpente
- escalier dans-oeuvre, escalier de type complexe, en maçonnerie
- escalier de distribution extérieur, escalier droit, en charpente métallique
À voir
Informations complémentaires
Thématiques :
- petites cités comtoises de caractère
Aire d’étude et canton :
Mouthe
Dénomination :
ferme
Parties constituantes non étudiées :
- forge
- jardin potager
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
