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FERME ET ATELIER D'HORLOGERIE DE NUMA JACQUOT

25 - Les Écorces

2 rue du Chalet

  • Dossier IA25001260 réalisé en 2014
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Vue d'ensemble, depuis l'est. Les fenêtres de l'atelier sont visibles au premier plan. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Au milieu des années 1870, Numa Jacquot (1846-1917) acquiert de Charles Joseph Gaume un jardin (D 32) et une ferme (D 33), attestée sur le plan cadastral napoléonien de 1812 et qu'il agrandit (de l'atelier de fabrication ?) vers 1906. Marié en 1885 avec Anna Vieillard, des Fontenelles, il pratique l'ébauchage de la roue de cylindre, du découpage de la rondelle (ou virole) au "taillage" (fraisage des U, c'est-à-dire du vide séparant deux dents consécutives). Son atelier accueille une dizaine de personnes : Numa, sa femme, leurs quatre filles (Bertha, Léa, Andréa et Rosa) et deux ou trois apprentis, sans oublier Charles Mougin (futur époux d'Andréa) qui y travaille pour son compte personnel. L'atelier ferme à la mort de Numa. La propriété passe en 1922 à Amédée Jacquot (1868-1941), sans lien de parenté avec Numa, qui exploite la ferme mais aussi le café-restaurant situé en face, au 32 Grande Rue (cadastré 2014 AC 45). Elle est partagée entre sa veuve née Aline Mougin et ses enfants Léon, Henriette et Olympe. Le premier, comme son père, tient la ferme et le café. Henriette est mariée à René Regnier, paysan puis ouvrier chez Perrot-Audet à Charquemont, Olympe à Victor Bernard (leur fils Gilbert exploitera, peu d'années durant, un atelier d'horlogerie au 21 Grande Rue, à l'étage du bâtiment de la poste). L'ancien atelier de Numa, dans l'angle nord-est, accueille quelques années Denis Mougin (époux de Rosa Regnier). Ayant appris l'horlogerie chez André Frésard à Charquemont (rue du Château), ce dernier travaille à domicile ("sur la fenêtre") à partir de 1947 pour divers employeurs puis fabrique des montres entières pour la société Roch, de Maîche, avant de gagner en 1965 son usine du 14 rue de Goule. Le bâtiment n'abrite plus dès lors d'activité horlogère. Il est devenu une simple habitation depuis que Pierre Jacquot (fils de Léon), facteur, a arrêté la ferme en 1976 (tout en conservant le café-restaurant). Un garage lui a été ajouté en 2013.
Période(s)
Principale :
  • limite 18e siècle 19e siècle
Secondaire :
  • 1er quart 20e siècle

Description


La ferme et l'atelier ont des murs en moellons calcaires enduits (avec un essentage de planches protégeant le pignon) et sont coiffés d'un toit à longs pans et pignons couverts, à couverture de tuiles mécaniques. Ils ont un étage carré et un étage de comble (plus un sous-sol sous la ferme), desservis par un escalier dans-oeuvre. L'atelier est éclairé en façade par une fenêtre multiple (à trois baies accolées), la ferme présente une fenêtre plus large au centre de la façade antérieure, au rez-de-chaussée. La jonction de leurs toits est marquée par un tué, grande cheminée pyramidale en bois. Au nord, l'entrée du fenil est protégée par un corps en appentis, en pan de bois essenté de planches, couvert d'un toit en appentis en tôle nervurée. Au nord toujours, deux garages avec parpaings de béton et tuiles mécaniques : le plus ancien présentant un essentage de planches et un toit à longs pans, le plus récent (touchant la ferme) associant enduit et toit en appentis.
Murs :
  • calcaire
  • béton
  • bois
  • moellon
  • parpaing de béton
  • pan de bois
  • enduit
  • enduit
  • essentage de planches
Toit :
  • tuile mécanique
  • tôle nervurée
Etages :
  • sous-sol
  • 1 étage carré
  • étage de comble
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre
Typologie :
  • baie multiple
  • ferme à tué
Energie utilisée :
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • 3 P 215 Cadastre de la commune des Écorces (1812-1962)
    3 P 215 Cadastre de la commune des Écorces (1812-1962)
    - 3 P 215/1 : Registre des états de sections (1812)
    - 3 P 215/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties (1823-1914)
    - 3 P 215/4 : Matrices cadastrales des propriétés bâties (1882-1910)
    - 3 P 215/6 : Matrices cadastrales des propriétés bâties (1911-1962)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 215
  • 3 P 703 Plan cadastral parcellaire de la commune des Écorces, 1812
    3 P 703 Plan cadastral parcellaire de la commune des Écorces [...] terminé sur le terrain le 8 mai 1812 [...] par M Philibert géomètre du cadastre
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 703
  • Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au XIXe siècle, 1984
    Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au 19e siècle. - Besançon : Technicmédia, 1984. 328 p. : ill. ; 28 cm.
  • Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
    Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
  • Cuenot Albert et sa femme, née Morel (témoignage oral)
    Cuenot Albert et sa femme (née Morel), anciens horlogers, société Léon Cuenot et ses Fils. Les Ecorces
  • Jacquot Pierre (témoignage oral)
    Jacquot Pierre, restaurateur, co-propriétaire du bâtiment. Les Ecorces
  • Mougin Rosa, née Regnier (témoignage oral)
    Mougin Rosa, née Regnier, épouse de l'horloger Denis Mougin. Les Ecorces

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Dénomination : ferme, atelier
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • logement
  • fenil
  • étable à vaches
  • remise
  • garage
  • jardin
Carte interactive
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