FERME DITE "MOMMESSIN" (LES BOUFFIERS)
71 - Prizy
Les Bouffiers
- Dossier IA71003535 réalisé en 2018
- Auteur(s) : Aurélien Michel, Raphaël Favereaux, Philippe Mairot
Historique
La ferme est construite à la fin du XVIIe siècle, comme en atteste la date de 1691, gravée sur le linteau d’une porte de la façade postérieure de la maison. La construction des bâtiments peut être attribuée à Anthoine Mommessin (+ 1705), fils de Laurent Mommessin. Ce dernier s’établit à Prizy vers 1640 après son mariage avec Marie Dumont. Les registres de la paroisse conservent les actes de baptême de neuf autres enfants, qu’il a eu entre 1643 et 1668 avec sa seconde épouse, Jacqueline Fricaud (v. 1626-1681). Anthoine, l'aîné, a lui-même neuf enfants. Certains quittent les Bouffiers pour d’autres lieux (Maringues à Saint-Julien-de-Civry, Orval à Oyé, le bourg de Prizy), ce qui donne à cette famille un rayonnement important dans la région. Le dernier Mommessin ayant occupé la ferme des Bouffiers est Antoine Mommessin (1760-1837), dit « l’Enfant » (pour le différencier de son frère aîné qui portait le même prénom). Il y habite avec son petit neveu, lui aussi prénommé Antoine (1825-1860), et quelques domestiques. Le reste de la famille réside dans une propriété du bourg de Prizy, au carrefour dit de « la Croix Mommessin », édifiée dans la première moitié du XVIIIe siècle. Après la mort d’Antoine « l’Enfant », le domaine est loué à des métayers. Sa propriété est transmise par mariage à la famille Ducarre, de Saint-Laurent-en-Brionnais, en 1844. Les bâtiments appartiennent encore aujourd’hui à une descendante, mais ne sont plus occupés depuis 35 ans. Les archives livrent peu d’informations sur l’activité d’embouche du domaine, mais son importance est attestée, notamment par le cadastre napoléonien, qui indique que les surfaces en herbe dominent l’exploitation (27 hectares sur 38).
Relativement importante pour le milieu et l’époque, puisqu’elle comportait cinq pièces à l’origine, la maison conserve des ouvertures du XVIIe siècle, notamment la porte donnant sur l’escalier, présentant un chanfrein. Trois autres ouvertures d’origine, plus simples, sont conservées côté jardin (notamment la fenêtre avec la date, transformée en porte au XXe siècle). Trois fenêtres couvertes de linteaux cintrés indiquent des reprises au XVIIIe siècle, notamment à l’étage. Une feuillure (ou entaille) a été creusée sur le pourtour de certaines baies au XIXe siècle, afin d’y insérer des volets extérieurs. Enfin, une nouvelle porte d'entrée et une grande baie adjacente ont été percées au XXe siècle sur la façade antérieure, suite à la fermeture de l'escalier par un mur.
Les dépendances sont vraisemblablement contemporaines de la maison et se composent encore aujourd’hui des espaces décrits dans le terrier de 1708, soit une « grange [ou remise au centre], deux estables, pressoir, cave ». Des agrandissements – deux appentis à l’avant du bâtiment et une remise supplémentaire à son extrémité est – ont été réalisés, sans doute au début du XIXe siècle, antérieurement au plan cadastral de 1823.
Période(s)
Principale :
- 4e quart 17e siècle
Date(s)
1691 :
porte la date
Description
Le bâtiment à usage agricole est construit en moellons de calcaire, pourvu d'une charpente en bois couverte d'un toit à longs pans à croupes, en tuiles plates et tuiles mécaniques. La partie centrale abrite la remise et est flanquée de deux étables. Le mur séparant la remise des étables est percé de huit ouvertures semi-circulaires (localement appelés feurons) par lesquelles on jetait le foin dans les râteliers. La porte cochère desservant la remise est couverte d'un linteau de bois, alors que les ouvertures des étables sont pourvues d'arcs segmentaires en pierre de taille. Deux adjonctions en moellons, couvertes d'un appentis, ont été construites aux extrémités est et ouest du bâtiment, adossés à la façade antérieure.
La maison, en face du bâtiment agricole, est construite en moellons de calcaire, à un étage carré, couvertes de toit à longs pans en tuile plate. La date 1691 est gravée sur le linteau de porte de la façade postérieure. Adossée à une première maison (vraisemblablement antérieure), elle comprend un rez-de-chaussée et un étage, auquel on accède par un escalier extérieur contre la façade et une galerie en bois couverte par le toit débordant. Une latrine en encorbellement est conservée sur le mur-pignon est.
Murs :
- calcaire
- moellon
- enduit partiel
Toit :
- tuile plate
- tuile mécanique
Etages :
- en rez-de-chaussée
- 1 étage carré
Couvrement :
- charpente en bois apparente
Couvertures :
- toit à longs pans, pignon couvert
- appentis, pignon couvert
Escalier :
- escalier de distribution extérieur escalier droit en charpente
État de conservation :
- désaffecté, menacé
Source(s) documentaire(s)
-
Archives départementales de la saône-et-Loire: 3P 361/1. Cadastre de la commune de Prizy. 1824-1965.
Archives départementales de la saône-et-Loire: 3P 361/1. Cadastre de la commune de Prizy. 1824-1965.
- 3P 361/1 MA : Registre des états de sections. 1824.
- 3P 361/1 MA : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non-bâties. 1824-1882 (propriétés bâties), 1824-1914 (propriétés non-bâties).
- 3P 361/1 MR : Matrice cadastrale des propriétés bâties. 1911-1965.
- 3P 361/1 MR : Matrice cadastrale des propriétés non-bâties. 1914-1965.Lieu de conservation : Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon -
Archives départementales de la Saône-et-Loire : E 62. Terrier de la seigneurie d'Amanzé. 1702.
Archives départementales de la Saône-et-Loire : E 62. Terrier de la seigneurie d'Amanzé. 1702.Lieu de conservation : Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon -
Archives départementales de la Saône-et-Loire : E 65. Terrier de la seigneurie de Prizy. 1708.
Archives départementales de la Saône-et-Loire : E 65. Terrier de la seigneurie de Prizy. 1708.Lieu de conservation : Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon -
Archives départementales de la Saône-et-Loire : E 72. Terrier de la seigneurie de Prizy. 1782.
Archives départementales de la Saône-et-Loire : E 72. Terrier de la seigneurie de Prizy. 1782.Lieu de conservation : Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon -
Archives départementales de la Saône-et-Loire : E 73. Terrier de la seigneurie d'Amanzé. 1782.
Archives départementales de la Saône-et-Loire : E 73. Terrier de la seigneurie d'Amanzé. 1782.Lieu de conservation : Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon -
Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3E 5924/2. Minutes de l'étude notariale de Charles-Antoine Goin (Charolles). 1837 (n°136-269).
Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3E 5924/2. Minutes de l'étude notariale de Charles-Antoine Goin (Charolles). 1837 (n°136-269).
Inventaire après décès d'Antoine Mommessin, dit l'enfant. 14 février 1837.Lieu de conservation : Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon -
Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3E 13091. Minutes de l'étude notariale de Jean Monnet (Saint-Laurent-en-Brionnais). 1844.
Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3E 13091. Minutes de l'étude notariale de Jean Monnet (Saint-Laurent-en-Brionnais). 1844.
Partage d’immeubles sur Prizy, Saint-Germain, Amanzé et Saint-Julien, entre dame Antoinette Mommessin, épouse de Claude Henri Ducray, Antoine Mommessin, de Saint-Laurent-en-Brionnais et Marie Mommessin, de Lugny. 25 janvier 1844.
Lieu de conservation : Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon
À voir
Informations complémentaires
Thématiques :
- architecture rurale du Charolais-Brionnais
Aire d’étude et canton :
Charolais-Brionnais
Dénomination :
ferme
Parties constituantes non étudiées :
- maison
- étable à vaches
- fenil
- remise
- cour
- fournil
- jardin
- latrine
- toit à porcs
- cuvage
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, PETR du Pays Charolais-Brionnais