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FERME DE LA GRANGE-DESSOUS

25 - Jougne

La Ferrière - Tirerie - 2 chemin de la Tirerie

  • Dossier IA25000545 réalisé en 2008 revu en 2009
  • Auteur(s) : Liliane Hamelin, Carole Josso
20082501101NUC2A © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


La ferme a été bâtie à la fin du 19e siècle, peut-être en 1880 suivant la date gravée sur une fontaine en pierre (celle en béton porte le millésime 1904). Elle se trouve en 1906 aux mains d'Henry Labrut, un des grands propriétaires de Jougne. Elle succède à une autre ferme du 17e siècle (date 1634 en remploi sur le linteau d'une porte du sous-sol) ou du 18e (date 1752 gravée sur un cartouche en remploi au-dessus de la porte d'entrée du logement sud-est), appartenant en 1774 à Alexis Gresset. Dessinée sur le cadastre napoléonien de 1839, c'était une construction de bonne qualité (classe 4 sur une échelle de 10), alors aux mains de Maurice Vincent, négociant à Rochejean.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle
Date(s)
1634 : porte la date
1752 : porte la date
1880 : porte la date
1904 : porte la date

Description


La ferme est composée de plusieurs bâtiments, la plupart en moellons calcaires enduits. Le bâtiment principal abrite le logement, deux granges et deux étables à vaches. Une troisième étable, indépendante, construite en bois, est réservée à la stabulation. Un bâtiment abrite une série de garages. Il est construit en appentis contre un bâtiment plus ancien qui contenait un four. Une troisième grange, en moellons et bois, sert au stockage du foin.
Le bâtiment principal se développe sur un plan en T. La barre horizontale du T abrite deux logements (un cartouche millésimé 1752 est remployé au-dessus de la porte d'entrée du logement sud-est). La barre verticale du T est réservée aux fonctions agricoles : au rez-de-chaussée une grange encadrée par deux étables à vaches, avec une capacité d'accueil de 70 têtes. Ces trois espaces communiquent entre eux (les ouvertures sont actuellement obstruées) et sont traversants (les portes nord des étables ont récemment été fermées). Les mangeoires et les crèches ont été conservées, dont deux crèches hautes réservées aux chevaux. Une étable est couverte par une succession de petits berceaux transversaux en briques. La grange haute conserve son pont roulant et une déchargeuse intérieure. Son plancher est percé d'une trappe facilitant la descente du foin dans la grange inférieure. Sous la partie habitation se développe une grande cave voûtée en berceau segmentaire continu. Elle est divisée par trois murs maçonnés en quatre espaces identiques. La cave est éclairée par un abat-jour à l'ouest et par 8 baies segmentaires à l'est. L'accès se fait par une descente de cave voûtée en berceau à l'ouest et par deux portes au nord. Au-dessus de l'une de ces deux portes est remployée une baie chanfreinée dont le linteau porte la date 1634. La pierre de taille et la brique sont réservées aux encadrements des ouvertures : les ouvertures droites sont en calcaire, celles arquées (arcs segmentaires, arcs en plein cintre, oculi) sont en brique avec, pour certaines, des clés moulurées.
Deux fontaines alimentent la ferme en eau : la première, en pierre, porte la date 1880, date probable de la reconstruction de la ferme ; la seconde en béton aurait été coulée sur place. Elle porte les armes de Jougne et la date 1904.
Murs :
  • calcaire
  • brique
  • bois
  • moellon
  • pierre de taille
  • enduit
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
  • tôle nervurée
  • tôle ondulée
Plan :
  • plan symétrique
Etages :
  • sous-sol
  • 1 étage carré
Couvrement :
  • voûte en berceau segmentaire
Couvertures :
  • toit à longs pans
  • appentis
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre,
  • escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie
Typologie :
  • grange traversante
  • grange haute
  • pont roulant et déchargeuse

Informations complémentaires

Observations :
La grange traversante est ouverte à ses deux extrémités, ce qui permettait à la charrette de sortir de la grange sans devoir faire marche arrière. Le pont roulant permettait d'engranger le foin dans les parties hautes. La charrette rentrait chargée dans la grange. Le chargement était soulevé par l'intermédiaire de poulies et de cordes tirées à l'extérieur par un cheval sur plusieurs dizaines de mètres. Le foin ainsi monté, on faisait rouler le pont sous le chargement. Ce dernier y était déposé puis déchargé dans les parties hautes. La déchargeuse est l'appareil de manutention qui remplaça le cheval. D'abord manuel, il devint motorisé.
Thématiques :
  • petites cités comtoises de caractère
Aire d’étude et canton : Mouthe
Dénomination : ferme
Parties constituantes non étudiées :
  • étable
  • grange
  • garage
  • fontaine
Carte interactive
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