FERME AU HAMEAU DE LA ROCHÈRE
70 - Passavant-la-Rochère
La Rochère - Violette - rue de la Violette
- Dossier IA70000635 réalisé en 2015
- Auteur(s) : Guillaume Gézolme
Historique
Située au centre du hameau, la ferme est une construction datant de la fin 18e et du début du 19e siècle. Appelée "maison Odinot", elle appartenait aux De Massey, famille de verriers établis à la Rochère depuis le début du 18e siècle.
Le bâti forme un ensemble de trois corps : les parties agricoles, la maison d'habitation au centre, et une seconde habitation couverte par un pan de toit unique. Les deux premiers corps sont clairement représentés sur le cadastre napoléonien de 1823. La troisième partie de cet ensemble y est présente également mais elle a été élargie au cours du 19e siècle. Le plan d'alignement réalisé en 1846 présente le bâti tel qu'il nous apparait aujourd'hui ; on voit également que la parcelle est agrandie, permettant à la façade antérieure d'être en retrait par rapport à la nouvelle voirie pour des raisons de commodité d'accès à la grange et à la cave.
L'organisation symétrique et l'élévation en travée ainsi que la présence d'arcs segmentaires attestent l'ancienneté du bâti. La construction, soignée, probablement sur demande du commanditaire (inconnu mais vraisemblablement d'une famille de maitre-verrier) et le volume dédié à l’habitation laisse supposer que la fonctionnalité première de ce lieu n'était pas à vocation agricole même si une grange et une étable complètent l'édifice. Cependant, en l'absence de visite intérieure de la maison, il est difficile d'affirmer que l'étage carré était équipé de chambres à coucher, les souches de cheminées n’étant pas assez nombreuses (trois souches).
Le cadastre de 1823 montre aussi l'existence de nombreux jardins sur la façade postérieure de la propriété.
- limite 18e siècle 19e siècle
- 2e moitié 19e siècle
Description
L'édifice comprend trois parties ; une agricole et deux à vocation d'habitations.
L'ensemble est bâti en moellon de calcaire et de grès recouvert d'un enduit partiel avec des chainages de pierres de taille aux angles des murs. La partie agricole, la plus profonde se divise en une grange et une écurie, le tout recouvert par un toit à longs pans et à pignon couvert en tuile. La partie centrale, disposant d'une cave accessible par l'extérieur depuis la façade antérieure, s'élève sur un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. Le rez-de-chaussée est éclairé par des baies depuis la façade antérieure (trois) et postérieure (deux) et d'une baie sur le pignon. Le comble à surcroit est accessible par une ouverture en arc segmentaire depuis le mur pignon. La toiture est en demi-croupe. La dernière partie, remaniée au 19e siècle, est l’élément le moins profond, ne disposant que d'un toit à un seul pan en tuile.
La forêt a remplacé les jardins autrefois aménagés sur l'arrière de la ferme.
- calcaire
- grès
- calcaire
- moellon
- moellon
- pierre de taille
- enduit partiel
- enduit partiel
- tuile plate
- sous-sol
- 1 étage carré
- étage de comble
- élévation à travées
Source(s) documentaire(s)
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Plan cadastral napoléonien de Passavant-la-Rochère. 1823
Plan cadastral de Passavant-la-Rochère. 1823Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 3P2584
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Zeller-Belville, Catherine. Histoires de fermes. Architecture rurale des Vosges méridionales, 2007
Zeller-Belville, Catherine. Histoires de fermes. Architecture rurale des Vosges méridionales : Exposition. Epinal, Conseil général des Vosges. 2007. - Epinal : Conseil général des Vosges, 2007. 152 p. : ill., plans, cartes ; 21 cm.
Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Dijon - Cote du document : R.HA 3820
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Informations complémentaires
- val de Saône
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine