FÉCULERIE ET TISSAGE DE COTON FOREL, ACTUELLEMENT CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE
70 - Breuchotte
rue de Bouhay d'Amont
- Dossier IA70000253 réalisé en 2007
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
Un établissement hydraulique apparaît sur la carte de Cassini en 1760. Un moulin à papier aurait été créé par le sieur Oudot en 1822. Edouard Thierry, tanneur à Luxeuil (70), en est propriétaire dans la décennie 1830. Par arrêté préfectoral du 26 juillet 1845, le sieur Poirson est autorisé à établir une fabrique de fécule de pomme de terre dans la papeterie. Cette dernière est arrêtée peu après, remplacée par un tissage mécanique. L'établissement est repris vers 1860 par l'industriel vosgien Georges Forel, et poursuit la double activité féculière et textile. A sa mort en 1867, sa veuve s'associe au sieur Cathlin et l'entreprise prend la raison sociale "Tissage veuve Forel". Deux tissages appartenant à la veuve Forel sont mentionnés en 1875 : une seconde usine a été construite au nord, sur le Raddon (étudiée IA70000254). Le tissage est loué, au moins entre 1893 et 1900, aux sieurs Juillard et Mégnin. En 1899, la société prend la raison sociale "Forel et Cie". Un logement patronal a été construit à la fin du 19e ou au début du 20e siècle. Vers 1918, la féculerie produit annuellement 2 000 à 3 000 sacs, mais cesse toute activité dans la décennie 1920. Les bâtiments du tissage sont reconstruits et agrandis en 1927. Outre la production traditionnelle de calicots, croisés de coton et de moleskines, la société se spécialise dans la production de serviettes-éponges. Le tissage a fermé ses portes en 1962. Les bâtiments ont été repris entre 1970 et 1975 par la société de transformation de mousse polyester Duvacel. Une partie des bâtiments a ensuite été incendiée, et les dernières constructions ont été démantelées vers 1999, à l'exception d'un petit édifice (atelier de réparation ?) jouxtant la cheminée et du logement patronal. Une petite centrale hydroélectrique a été récemment construite sur le site.
Par arrêté préfectoral du 19 novembre 1856, le sieur Poirson est autorisé à établir une chaudière Wick Spoerlin (Mulhouse, 68) et une machine à vapeur Veuve André (Vieux Thann, 68) de 15 ch, pour servir de moteur auxiliaire à la roue hydraulique de son tissage. Le sieur Forel est autorisé par arrêté préfectoral du 25 février 1862 à établir deux chaudières Laurent Chevalier (Lyon, 69) et deux machines à vapeur André (Thann, 68) de 35 ch dans son tissage. Une locomobile F.J. Cail et Cie (Paris, 75) de 12 ch est autorisée le 9 novembre 1862. Mention d'une usine à gaz pour l'éclairage en 1869. Le tissage compte 320 métiers en 1918.
En 1875, les deux usines Forel emploient 90 hommes, 123 femmes et 22 enfants. L'effectif du tissage est de 56 hommes, 68 femmes et 30 enfants en 1893, 225 en 1918, 160 en 1938, 129 en 1952 et 40 en 1962. La féculerie emploie 6 hommes en 1875, 12 en 1893 et 5 en 1918.
- 19e siècle
- limite 19e siècle 20e siècle
- 2e quart 20e siècle
- 1er quart 21e siècle
Description
Le bâtiment jouxtant la cheminée (atelier de réparation ?) est couvert de deux courtes travées de sheds en ciment amiante. La cheminée de brique, frettée à l'extérieur, est de section carrée. Le logement patronal comprend un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré ; il est couvert de toits à croupes en ardoise.
- grès
- brique
- moellon
- enduit
- ciment amiante en couverture
- ardoise
- verre en couverture
- rez-de-chaussée surélevé
- 1 étage carré
- énergie hydraulique produite sur place
- énergie thermique produite sur place
- énergie électrique achetée
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel de la Haute-Saône
- atelier de réparation
- cheminée d'usine
- bief de dérivation
- logement patronal
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine