CIMETIÈRE

39 - Morez

10 allée du 3 Septembre

Dossier IA39000668 réalisé en 2000 revu en 2009
Auteur(s) : Laurent Poupard

Tombeaux et chapelles funéraires du quartier 3, bordant l'allée le séparant du quartier 4 (à droite). © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique

Avant la création de la paroisse de Morez en 1723, les enterrements s'effectuaient dans celles de Longchaumois et de Morbier, dont la ville dépendait alors. De 1724 à 1733, ils ont lieu dans l'église puis, après cette date, dans le cimetière aménagé autour d'elle. Celui-ci devenant trop exigu et d'un accès difficile, un nouveau cimetière est établi au lieu-dit sur la Frasse, en 1814 si l'on en croit l'inscription accompagnant la croix de cimetière en pierre, en 1819 officiellement. Il est aménagé en 1826 suivant les plans de l'architecte d'arrondissement Claude-Marie Dalloz. Son histoire se confond ensuite avec celle de ses travaux d'extension : au nord (quartier 10 du plan de 1992) et au sud (partie du quartier 4) de la parcelle initiale en 1840-1841 suivant un devis de l'architecte Vital Ponard, une première fois vers l'ouest en 1866-1867 (avec doublement de superficie) et une seconde fois en 1951 (partie des quartiers 1 et 8, quartier 9) par l'entrepreneur Constantin Piccoli (de Saint-Claude). La conciergerie, formant entrée monumentale, a été édifiée entre 1867 et 1879, date vraisemblable de l'ouverture de l'avenue du Cimetière (actuelle allée du 3 Septembre), puis a, en 1901, été rehaussée d'un étage par l'entrepreneur morézien Michel Ernest, suivant les plans de l'architecte voyer Emile Jorez. Les murs du rond-point central furent reconstruits en 1924. La mairie a lancé en octobre 1997 une procédure de reprise des concessions réputées en état d'abandon. Concernant à l'origine 900 tombes environ, cette opération porte en fait sur 600 d'entre elles et certains des monuments seront conservés. Les suppressions ont touché le quartier 4 (le plus ancien) de 2004 à 2006 et toucheront le quartier 7 de 2009 à 2012. Dans le quartier 4, la Ville a bâti, dans l'espace ménagé près de la croix de 1814, un monument du souvenir dédié aux personnes mortes pour la France et enterrées à Morez. Inauguré le 3 septembre 2006, il porte actuellement 34 noms pour la guerre de 1914-1918, 13 pour celle de 1939-1945 et 2 pour celle d'Indochine.

Période(s)

Principale :

1er quart 19e siècle
3e quart 19e siècle

Secondaire :

2e quart 19e siècle
1er quart 20e siècle
3e quart 20e siècle

Auteur(s) & personnalité(s)

Auteur : Claude-Marie Dalloz, architecte d'arrondissement, attribution par source

Date de naissance : 1784 - date de décès : 08/01/1846

Claude-Marie Dalloz, architecte de la ville et de l'arrondissement de Saint-Claude (Jura) à partir de 1824. Né à Saint-Claude en 1784.

Auteur : Emile Jorez, architecte voyer, attribution par source

Emile Jorez, architecte voyer. 19e siècle.

Auteur : Constantin Piccoli, entrepreneur, attribution par source

Constantin Piccoli, entrepreneur à Saint-Claude (Jura). XXe siècle.

Auteur : Michel Ernest, entrepreneur, attribution par source

Michel Ernest, entrepreneur à Morez (Jura). XIXe-XXe siècles.

Illustrations

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Description

De forme irrégulière, établi sur un terrain en pente, le cimetière est structuré en dix quartiers, délimités par des allées le plus souvent orthogonales. L'allée principale, face à l'entrée, conduit au tombeau de la famille Jobez. Son centre est marqué par une croix placée à un rond-point dont l'hémicycle sud-ouest est formé par un escalier en fer-à-cheval, rachetant le dénivelé. Bâtie en moellon calcaire enduit, la conciergerie est percée en son centre d'un passage couvert, participant à l'ordonnancement de l'élévation. Comptant un étage carré, desservi par un escalier dans oeuvre, elle est coiffée d'un toit métallique à longs pans et pignons couverts.

Murs :